Elie Rouby est né le 27 mai 1894 à Lapleau en Corrèze.
Engagé volontaire en 39, il prend part aux combats d’infanterie dans le secteur de la Basse-Ysère. Du 21 au 25 juin 1940, il contient la pression de l’ennemi malgré les tirs incessants de jour comme de nuit des mitrailleuses ennemies. Il est démobilisé en 1941.
Il recueille des Juifs persécutés par le gouvernement de Vichy qu’il fait entrer dans l’usine de la Société française d’Electro-Chimie et il accueille à son domicile, à partir de 1942, nombre de personnes recherchées. Après être allé le chercher près de Neuvic, il héberge l’ancien ministre et futur membre du CFLN, Henri Queuille, jusqu’au départ de ce dernier pour Londres en avril 1943.
Engagé dans la Résistance, il est membre de l’AS de Haute-Vienne et se consacre aux préparatifs du passage à l’action armée. Il récupère des armes, recrute et forme des hommes. En juin 1944, il forme la compagnie franche « Gambetta » en Haute-Vienne. A la tête de son unité, il dirige des embuscades et des opérations conduisant à la libération de la région.
En septembre 1944, il dirige la Cie sur le Front de l’Atlantique. Il occupe des postes particulièrement exposés dans le secteur de Marennes jusqu’à la dissolution de la compagnie « Gambetta », en décembre 1944.
Immédiatement, Elie Rouby affecté au 158e RI avec le grade de capitaine FFI, prend le commandement du groupe local de Marennes et du corps franc marin de la Seudre chargé d’opérations de renseignements et de démoralisation.
Il dirige ses corps-francs marins dans les durs combats de réduction des poches de l’Atlantique et notamment à Royan.
Le 1er mars 1945, il prend le commandement d’une patrouille qui pénètre à l’intérieur du dispositif allemand ; il dirige alors l’attaque contre un groupe qu’il réduit à néant avec ses hommes avant de tenir tête à une contre-attaque 6 fois supérieure en nombre.
Le 6 avril 1945, dans le secteur de Saintes en Charente-Maritime, alors qu’il s’élance avec un détachement à l’assaut d’un blockhaus, il est grièvement blessé par des éclats de mine et doit être amputé des deux jambes. Transporté à l’hôpital de Saintes, il y est décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle pendant sa convalescence.
Après la guerre, il reprend ses activités industrielles à la tête de ses deux sociétés.
En 1946, il quitte le Parti radical et adhère à la SFIO ; la même année, il est élu président du Conseil général de Corrèze et de la Caisse régionale de Crédit Agricole.
Elie Rouby est décédé à Tulle le 20 février 1970. Il est inhumé à Lapleau en Corrèze.
• Grand Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 14/18 (2 citations)
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Croix du Combattant 14/18
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Commandeur du Mérite Civil
• Commandeur du Mérite Agricole