Destiné au commerce, il s’enrôle, en , dans la compagnie de grenadiers du 1er bataillon de volontaires nantais, engagé en Vendée avant de partir pour Saint-Domingue. Il sert ensuite sous les ordres de Dumouriez en Belgique. Durant la deuxième chouannerie, il participe à la bataille de Quiberon. D’une bravoure remarquable, il parvient rapidement au grade de capitaine. La Vendée pacifiée, il s’embarque pour l’expédition d’Irlande sous les ordres de Hoche en 1796.
Il passe ensuite à l’armée des Alpes sous les ordres de Masséna, où il se fait remarquer à la tête d’une compagnie de grenadiers à la bataille de Zurich en 1799. Il passe ensuite à l’armée d’Helvétie, où il enlève une batterie russe avec une poignée d’hommes. Il voit périr à ses côtés La Tour d’Auvergne, et refuse le titre de premier grenadier de France que ses soldats voulaient lui donner.
Colonel à Iéna, il est nommé major commandant du 3e régiment de voltigeurs de la Garde impériale en 1810 et il est créé baron de l’Empire la même année, puis il participe pendant deux ans à la Campagne d’Espagne.
Il rejoint la Grande Armée pendant la campagne de Russie. Il y commande le 3e régiment de voltigeurs et participe aux batailles de Bautzen, Dresde, et de Leipzig, avant d’être nommé général de brigade à la Bataille de Hanau.
Nommé major de la Garde impériale en 1814, il prend part à toutes les opérations de la campagne de 1814, il est blessé plusieurs fois.
Fidèle parmi les fidèles à l’Empereur, il est commandant militaire (dirigeant la garde impériale et la place de Porto-Ferraio) de l’île d’Elbe en 1814-1815. Il accompagne Napoléon 1er en 1815, lors de son retour sur le continent, et commande l’avant-garde de sa petite armée.
Il neutralise la forteresse de Sisteron le et le seul pont sur la Durance. Arrivé à Paris, il est nommé comte de l’Empire par décret du 1er, mais qui ne sera pas confirmé par lettres patentes.
Une fois arrivé à Paris, il refuse le grade de général de division, de crainte qu’on y voit un passe-droit, mais accepte les dignités de comte et de pair des Cent-Jours le .
Le 16 juin 1815, il attaque Ligny et le 18, à Waterloo, commande le dernier carré de la garde. Atteint d’un coup de feu au sourcil gauche, il est fait prisonnier par les Anglais qui le conduisent dans leur pays.
Au cours de sa carrière militaire, il est blessé :
- d’une balle à la cuisse à la bataille de Bar-sur-Aube le ;
- d’un éclat de mitraille à la cuisse, d’une balle au bras gauche, d’une autre balle au corps, et d’un coup au corps, à la bataille de Craonne le ;
- d’un éclat d’obus à la tête, d’un coup de sabre au bras droit, d’un coup de baïonnette à la main droite à la bataille de Waterloo.