IN MEMORIAM – Gilbert RENAULT (« Colonel Rémy »), compagnon de la Libération (décédé le 29 juillet 1984).

Gilbert Renault, aîné d’une famille de neuf enfants, est né le 6 août 1904 à Vannes.

Abasourdi par l’effondrement de 1940, Gilbert Renault, catholique fervent refuse d’admettre la défaite de la France. Se séparant de sa femme et de ses 4 enfants, il embarque pour l’Angleterre où il se rallie au général de Gaulle, avec qui vont se créer des liens d’admiration et d’affection qui ne se démentiront jamais. Celui-ci l’affecte au 2e bureau, qui allait devenir le Bureau central de renseignement et dirigé par le colonel Passy, qui le charge de mettre sur pied un réseau le long de la façade Atlantique, d’où la Kriegsmarine harcèle les navires britanniques.

Une vie nouvelle commence alors pour cet aventurier. Multipliant les allées et venues entre l’Angleterre, la France occupée et l’Espagne, Rémy dispose bientôt d’informateurs dans tous les ports. Le 6/01/1942, après s’être recueilli à l’église Notre-Dame des Victoires à Paris, il baptise son mouvement la Confrérie Notre-Dame.

Devenu le réseau le plus important de la France libre, celui-ci accueille et transmet le courrier de plusieurs réseaux : l’Organisation civile et militaire, Libération-Nord, Fana. Après un séjour en France à la fin de l’année 1942, Rémy regagne Londres, le 11/01/1943, qu’il ne quittera pratiquement plus jusqu’à la Libération.

Alors que la Confrérie Notre-Dame poursuit son œuvre de renseignement, survient un grave évènement qui bouleverse l’activité du réseau. Le 6/10/1943, un agent de la CND, Parsifal, tombe entre les mains du Service de sureté allemand, l’Abwehr. Il est interrogé par un collaborateur belge, Christian Masuy, qui le soumet au supplice de la baignoire. L’agent n’y résiste pas et livre les noms de membres importants du réseau. La Confrérie Notre-Dame en sort très affaiblie.

Rémy échafaude un plan d’urgence pour remettre son organisation sur pied et veut repartir en France. Mais Londres estime qu’il est plus utile sur place pour préparer le débarquement des Alliés, dans le cadre du plan Sussex qui prévoit d’employer des soldats français pour des missions interalliées. Resté en Angleterre, Rémy aura le bonheur, durant le Noël 1943 qu’il passe avec sa femme dans sa petite maison d’Elwood, d’entendre le message de soutien qu’il a diffusé la veille sur la BBC, destiné aux résistants emprisonnés en France.

Au moment de la libération de Paris, à la tête d’une soixantaine d’officiers des services spéciaux et de parachutistes du 2e RCP, il est chargé de réquisitionner l’Hôtel Majestic pour y installer les services spéciaux et de mettre la main sur les archives allemandes.

Après la guerre, il entre pendant quelque temps au cabinet personnel du général de Gaulle et organise les grands rassemblements du RPF avant de devenir un écrivain populaire et prolifique.

Le 29 juillet 1984, Rémy l’agent secret n°1 de la France libre s’éteint, à quelques jours de son 80e anniversaire.

• Commandeur de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 13 mars 1942
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille de la Résistance avec rosette
Distinguished Service Order (GB)
• Officier de l’Ordre de l’Empire Britannique (GB)
Officier de la Legion of Merit (USA)
• Officier de la Couronne de Belgique
• Croix de Guerre Belge
• Commandeur du Mérite (Luxembourg)

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
ARTICLES CONNEXES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Découvrez nos nouveaux produits dérivés dans la boutique TB.

 

M&O 287 de juin 2025

Dernières notes

COMMENTAIRES RÉCENTS

ARCHIVES TB