De nationalité italienne, Gustavo Camerini est né le 1er septembre 1907 à Alexandrie en Egypte dans une famille juive.
Après son service militaire en 1929 en Italie, il poursuit des études de droit et devient avocat.
Frappé par les lois raciales proclamées par Mussolini, il quitte l’Italie fasciste en 38 pour s’installer à Paris. A la déclaration de guerre de 09/1939, il décide immédiatement de s’engager pour la durée de la guerre ; il est affecté à la Légion étrangère, avec le grade de sous-lieutenant, le 1/03/1940. Affecté le 10/04/1940 à la 13e DBLE, il embarque avec son unité et le corps Expéditionnaire Français à Brest le 15/04 à destination de la Norvège, il repart pour la France et débarque à Brest le 10/06.
Il s’engage dans les FFL le 18/06/1940, sous le nom de Clarence. Restant affecté à la 13e DBLE, au 1er Bataillon, Gustavo Camerini participe à l’expédition de Dakar en 09/40. Promu Lieutenant le 25/02/1941, chef de section, il prend part à la campagne d’Erythrée au cours de laquelle il affronte ses compatriotes ; il est blessé par balle à Massaoua le 8/04/1941. Il combat ensuite en Syrie en 06/1941 puis en Libye. Il se distingue particulièrement lors du siège de Bir-Hakeim, le 27/05/1942. Chef de la section de tête, il sort de Bir-Hakeim devant ses hommes dans la nuit du 10 au 11/06/1942, à travers les lignes ennemies.
Il est ensuite officier de liaison auprès du Général Koenig pendant la bataille d’El Alamein en 10/1942 et rejoint ensuite le commandement de sa section au sein de la 1re Cie du 1er BLE.
Le 11/05/1943, au Djebel Garci, en Tunisie, il s’empare d’un point important. Par son exemple et son courage il donne à sa section l’élan nécessaire pour repousser une violente contre-attaque ennemie appuyée par des feux nourris de toutes armes. Il fait subir à l’ennemi des pertes sévères et ramène dans ses lignes 15 prisonniers.
Il participe ensuite à la campagne d’Italie au cours de laquelle il est blessé, dès le 8/05/44, à Pontecorvo, par un éclat d’obus au mollet gauche. Il est blessé une troisième fois à Radicofani par un éclat d’obus à la tête, le 2/06/1944. Ses blessures ne l’empêchent pas de s’emparer, 15 jours plus tard, à la tête de son unité, d’une position clef devant le même village de Radicofani, fortement défendu par l’ennemi. Il met en fuite les défenseurs, fait de nombreux prisonniers et récupère plusieurs armes automatiques.
Promu capitaine, il est détaché en 07/1944 auprès de l’Ambassade de France à Rome, qu’il quittera pour Paris le 12/10/1945 pour démobilisation. De retour en Italie, il reprend sa profession d’avocat en droit international et sera avocat à la Cour d’appel de Milan et avocat à la Cour Suprême de cassation.
Il est décédé le 26 septembre 2001 à Varese en Italie. Les obsèques se sont déroulées à Varese.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 3 juin 1943
• Grand Officier de l’Ordre National du Mérite
• Croix de guerre 1939-45 (5 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafes « Erythrée », « Libye », « Bir-Hakeim »
• Médaille des Blessés
• Médaille Commémorative du Levant
• Ordre de Saint Olaf (Norvège)
• Croix de Guerre (Norvège)
IN MEMORIAM – Gustavo CAMERINI, compagnon de la Libération (décédé le 26 septembre 2001)
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M&O 287 de juin 2025
