Né le 8 février 1925 à Rosnoën, Jean-Marie Cessou est le fils d’un cheminot. A 15 ans, tandis qu’il passe des vacances en Bretagne, il apprend que le Général de Gaulle a lancé son appel, le 18/06/40 et souhaite aussitôt le rejoindre. Il est élève de l’école des chemins de fer de la-Folie-la-Garenne.
En 06/43, ses études terminées, il adhère à Résistance-Fer. Dans la gare de triage où il travaille, de nombreux sabotages sont commis contre les convois ferroviaires allemands qui acheminent armes et troupes vers la Normandie Réfractaire au STO, il quitte le dépôt d’Achères (Yvelines), le 3/03/1944, pour une mission avec Jean Vauzelle dans la Manche, à Avranches. Il est alors sous les ordres de Désiré Lerouxtel, officier de la Grande Guerre, ancien adjoint au maire d’Avranches, appartenant au groupe du professeur Marland de Granville affilié au réseau Brutus. Il est employé comme bûcheron au château de Sainte-Pience. C’est un lieu stratégique pour les résistants qui attendent le parachutage de containers d’armes.
Il sera connu sous le nom de Marcel Poullain.
Le 6/04/44 à l’aube, à la suite de la dénonciation par un agent double, le château de Sainte-Pience est cerné par les Feldengendarmes. Installé dans les communs, il parvient à s’enfuir par une lucarne avec un camarade, alors que d’autres membres du groupe sont arrêtés et conduits à la prison de Saint-Lô. Les Allemands ne trouvent que 2 postes radio cachés dans le potager… Après avoir erré 2 jours dans les bois, il est recueilli par la famille Mabille à la ferme de « La Foulerie », commune de La Lande d’Airou.
Le 04/06/1944, il écrit ce qui sera sa dernière lettre à ses parents pour leur demander de lui apporter des photos d’identité. Un employé de la gare de Villedieu lui fait des « papiers ». Le jour, il aide aux travaux agricoles, la nuit, il est caché dans un réduit de l’étable. Jean Vauzelle, qui s’est évadé de la prison de Saint-Lô, le contacte afin de rejoindre les lignes américaines qui combattent pour la libération de Saint-Lô. Mme Mabille ne parvient pas à le retenir. A ses mises en garde, il réplique : « Il faut les chasser jusqu’au dernier… Il ne doit pas en rester un seul… »
Le 24/06/1944, il retrouve Jean Vauzelle au Val Saint-Père. Le 29/06/1944 au petit matin, tous deux remontent à bicyclette vers le nord du département à la rencontre des alliés afin de leur transmettre les positions allemandes de la région d’Avranches. Mais, ils sont reconnus par les mêmes Feldengendarmes qui avaient opéré à Sainte-Pience en avril. Jean Vauzelle parvient à s’enfuir. Jean-Marie Cessou et Louis Leboucher sont arrêtés place Littré à 09 h 00, emmené à La Rochelle Normande, il sera torturé puis fusillé. Son décès date probablement du 29 juin 1944. Son corps n’a jamais été retrouvé.
Par arrêté en date du 26 avril 1948 du Ministère des forces armées, Jean-Marie Cessou a été promu au grade de sous-lieutenant à titre posthume.
IN MEMORIAM – Jean-Marie CESSOU, résistant (torturé puis fusillé le 29 juin 1944)
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