IN MEMORIAM – Lieutenant-colonel Théophile Marie Brébant (décédé le 20 février 1965)

Théophile Marie Brébant (Plésidy, 24 mai 1889 – Guingamp, 20 février 1965) est un officier français qui participa à la Première Guerre mondiale, à la Guerre du Rif et à la Seconde Guerre mondiale.

Engagé le 23 juillet 1908 jusqu’au 30 septembre 1947, il fut incorporé au cours de sa carrière dans les unités suivantes : 48e RI, 1er REI, 3e REI, 41e RI, 146e RI, 117e RI.

Pendant la Première Guerre mondiale, il est commandant de compagnie et reçoit durant la campagne quatre citations.

« Cet officier est blessé grièvement le  d’un éclat d’obus, puis brûlé par l’ypérite au bois de la tuilerie le  lors de l’attaque du bois du Plessier. Au cours des opérations du 30 mai au , n’a cessé de se dépenser sans compter. Toujours sur la brèche, de jour comme de nuit communiquant à tous son énergie, exaltant le moral de ses hommes, faisant lui-même le coup de feu. Il a été un bel exemple pour sa compagnie qui, malgré de dures fatigues, a fourni un effort extraordinaire et causé à l’ennemi des pertes élevées. »

« Commandant de compagnie de haute valeur. Perpétuellement en contact avec l’ennemi pendant huit jours de bataille, a réussi à plusieurs reprises dans des conditions difficiles, à rompre le combat, sans laisser un homme, même blessé, aux mains de l’ennemi, s’est distingué plus récemment par son entrain à la tête de sa compagnie qui a fait une centaine de prisonniers. »


Après la guerre, il est nommé comme Capitaine dès le 15 mars 1923 au Maroc, où il se fait remarquer le 10 juillet 1925 dans la région de Fez avec la 3e Cie du 3e régiment étranger en assurant la protection du flanc gauche menacé par les insoumis. Il n’a décroché qu’à 18 heures, donnant ainsi le temps nécessaire à la 2e Cie de s’installer sur les nouvelles positions. Il est présent au Maroc jusqu’au 25 août 1928 affecté au 3e RE.

Puis réintégré en France au 41e RI (Rennes) à compter du 21 septembre 1929, où il prend le commandement de la 6e Cie jusqu’au 9 janvier 1934. Le 13 janvier 1934, il prend les fonctions de Capitaine major de fortification au camp de Zimming au 146e RIF où il reçoit un témoignage de satisfaction du Général commandant la région fortifié de Metz.

Il est affecté au 117e RI (au Mans) le 29 octobre 1937, Commandant du 2e bataillon jusqu’au 6 juin 1940. Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il commande un régiment qui est engagé dans la zone d’armée D le 10 septembre 1939, où il a pour mission de tenir le village de Berny-en-Santerre avec le 2e bataillon du 117e du Mans qui se trouve réduit par les assauts des chars et de l’infanterie ennemie. Il est alors cité à l’ordre de l’armée. Lors des combats qui se sont déroulés du 25 mai au 1er juin 1940, il s’est emparé, à la tête de son bataillon, d’un village tenu par l’ennemi en prenant directement le commandement de ceux qui hésitaient devant une contre-attaque ennemie, les a portés en avant, les galvanisant par son exemple.

Il est prisonnier du 6 juin 1940 au 14 octobre 1943 en Allemagne à Hoyerswerda, au camp d’Elsterhorst « Oflag IVD » en Silésie à la limite de la frontière germano-polonaise.

Le 14 octobre 1943, de retour en France, il est soigné à l’hôpital du Val de Grâce. Puis il est placé en convalescence jusqu’au 2/02/44. Ensuite, il est rayé des cadres de l’armée et placé en retraite. Rappelé à l’activité le 16 août 1944, il est affecté au bureau de garnison du Mans, jusqu’au 1er août 1945. Promu au grade de Lieutenant-colonel de réserve à titre définitif le 25 septembre 1945.

Autorisé à servir par contrat de 6 mois renouvelable, il se voit confier par le colonel directeur des DPGA de la 4e région, le commandement du dépôt n° 403 PGA (Camp de prisonniers allemands à Mulsanne) (Sarthe) du 1er février 1946 au 16 juin 1946. Démobilisé à l’expiration de son contrat, âgé de 57 ans, il se retire au Mans. Il est ensuite rayé des cadres de réserves de l’armée de Terre par décret du 30 septembre 1947.

Il décédera le 20 février 1965 à Guingamp à l’âge de 75 ans.

  • Commandeur de la Légion d’honneur le 
  • Croix de guerre 1914-1918 (4 citations dont 1 à l’ordre de l’armée)
  • Croix de guerre 1939-1945 (2 citations à l’ordre de l’armée)
  • Croix de guerre des TOE (1 citation à l’ordre de la division)
  • Croix du combattant
  • Médaille coloniale avec agrafe Maroc
  • Médaille commémorative de la guerre 1914-1918 avec agrafe Engagé volontaire
  • Médaille interalliée 1914-1918
  • Médaille commémorative de la guerre 1939-1945 avec agrafe France
  • Insigne des blessés militaires avec deux étoiles (2 fois blessé : le 16/06/1915 près d’Arras par éclat d’obus et le 31/07/1918 brûlure par de l’ypérite)
  • Médaille de la Marne
  • Médaille commémorative de la bataille de Verdun (1916)
  • Médaille commémorative de la bataille de la Somme (1940)
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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