Lionel Beneyton est né le 15 décembre 1920 à Bruxelles, où ses parents sont au service d’Honneur du Prince Victor Napoléon et de la Princesse Clémentine de Belgique.
En 1940, il poursuit ses études pour entrer dans la Marine marchande. Le 17/06/1940, le discours radiodiffusé de Pétain annonçant qu’il va demander l’armistice, puis le lendemain, celui du Gal de Gaulle le convainquent de trouver le moyen de se battre.
Le 19 juin dans la soirée, il quitte Paimpol à destination de l’Angleterre et atteint Plymouth le lendemain. Il s’engage dans les FFL le 1/07/1940. Son choix de l’aviation n’ayant pas abouti, il est incorporé, sur sa demande insistante, à la 13e DBLE et est affecté à la 3e Cie.
Il quitte Liverpool le 30/08/1940 pour l’opération sur Dakar puis débarque au Cameroun. Il reçoit le baptême du feu lors des opérations de ralliement du Gabon puis combat en Erythrée contre les Italiens (à Keren et à Massaoua) où il remplit avec succès plusieurs missions de liaison sous le feu.
Il combat ensuite en Syrie en 06/1941. Nommé Caporal en 11/1941 dans la Cie du Capitaine Messmer, il s’apprête à suivre des cours à Alep en Syrie pour devenir aspirant lorsqu’il apprend que son unité doit aller se battre en Libye. Il décide alors, malgré l’opposition de ses chefs, de renoncer à son cours pour partir combattre.
Lors de la campagne de Libye, il sert comme chef d’engin Bren-carrier. Il combat à Bir-Hakeim en 05-06/1942 puis, étant promu entre-temps Caporal-chef puis Sergent, à l’Himeimat (El Alamein) en 10/1942. Il participe en 04-05/1943 aux opérations de Tunisie, à la suite de quoi il est nommé Aspirant, puis sous-Lieutenant en 10/1943.
Au sein de la 1ère DFL, il prend part brillamment à la campagne d’Italie 04/07/1944 avant de débarquer en Provence en 08/1944. Chef de section antichars, il se distingue de nouveau dans les Vosges et reçoit ses galons de Lieutenant en 12/1944.
Blessé par balle au bras et par éclat d’obus à la cuisse le 12/01/1945, lors du retrait de vive force de Rossfeld encerclé, il est fait prisonnier. Après un mois d’hôpital, il est immédiatement enfermé dans les locaux disciplinaires d’un stalag voisin où il reste périodiquement isolé en cellule, en raison de ses multiples tentatives d’évasion.
Epuisé, il est transféré, devant l’avance alliée, dans un camp près de Munich. A l’issue de ce long déplacement, partie à pied, partie en train, il se retrouve à l’hôpital pour broncho-pneumonie et épuisement total et est relégué avec les tuberculeux russes.
Sauvée par l’avance alliée, il est évacué par avion par l’armée américaine sur l’hôpital militaire de Mourmelon le 06/05/1945.
Lieutenant à la fin de la guerre, il est en poste comme aide de camp auprès du Général Koenig Commandant les FFA jusqu’à fin 1946.
Directeur des Sociétés Cointreau du Marché Commun à Bruxelles, il est ensuite secrétaire général de la Société Gazoline à Paris.
Il est décédé le 29 octobre 1992 à Paris.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 21 janvier 1946
• Commandeur de l’Ordre National du mérite
• Croix de Guerre 1939-45 (3 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Coloniale avec agrafes « Erythrée », « Bir-Hakeim », « Libye »
IN MEMORIAM – Lionel BENEYTON, compagnon de la Libération (décédé le 29 octobre 1992)
Theatrum Belli commémore les 400 ans de la Marine nationale à travers son logo dédié que vous pouvez retrouver sur différents produits dérivés de notre boutique. Le logo réunit la devise de « La Royale », l’ancre avec l’anneau évoquant les 4 points cardinaux et la fleur de lys, renvoyant à son ancienneté, à sa grandeur et à sa tradition depuis sa création par Richelieu.
M&O 287 de juin 2025





