Madeleine Riffaud, née le 23 août 1924 à Arvillers (Somme) et morte le 6 novembre 2024 à Paris.
Elle est une résistante, poète et journaliste française, qui fut, avec Andrée Viollis, l’une des premières correspondantes de guerre françaises.
C’est un « formidable coup de pied au cul » administré par un officier allemand alors qu’elle refusait les avances de soldats qui l’a poussée à s’engager. Elle avait alors 16 ans. Quand la Résistance intérieure française commence.
Entrée dans les FTP en 03/1944, elle obéit au mot d’ordre d’intensifier les actions armées en vue du soulèvement parisien de 08/1944 : le 23/07/1944, elle abat en plein jour de 2 balles dans la tête un officier de l’armée d’occupation sur le pont de Solférino. Prenant la fuite à vélo, elle est rattrapée et renversée par la voiture du chef de la milice de Versailles. Ce dernier l’emmène au siège de la Gestapo. Elle est torturée pendant 3 semaines. Mais elle garde le silence et est condamnée à mort. Le 05/08/1944, quelques minutes avant d’être fusillée, elle est extraite du groupe car le propriétaire du pistolet qu’elle a utilisé l’a reconnue.
Internée à Fresnes, pour dix jours supplémentaires de torture, elle ne parle toujours pas. Promise à la déportation dans le « convoi des 57 000 », elle y échappe, le 15/08/1944, sauvée par une femme qui la fait sauter du train. Elle reprend alors immédiatement son combat dans la Résistance où elle est affectée à la compagnie Saint-Just, sous les ordres du capitaine Fénestrelle, et prend le commandement d’un détachement puis reçoit le grade d’aspirant lieutenant.
Sa nouvelle mission a lieu lors des combats de la Libération de Paris, le 23/08/1944, elle fête alors ses 20 ans. Elle a ce jour-là seulement 3 résistants sous ses ordres. La mission du groupe est d’intercepter un train allemand arrivant aux Buttes-Chaumont via la gare de Ménilmontant, où les Allemands ont fait des morts. À l’arrivée du train, les membres du groupe jettent depuis une passerelle des caisses d’explosifs et de feux d’artifice trouvés dans la mairie du XIXe arrondissement. La garnison se rend. Elle contribue ainsi à la capture de 24 soldats de la Wehrmacht, puis participe aux combats de la place de la République. Pour cette action, elle reçoit de l’État-major des FFI son brevet de lieutenant.
Ses recueils de poèmes sont publiés par Paul Éluard dès 1945. Elle part trois mois en reportage dès 1952 en Algérie française, avant de vivre un an en Indochine et de couvrir les guerres d’Algérie et du Viêt-Nam. Son livre-témoignage, Les linges de la nuit, se vend à plus d’un million d’exemplaires en 1974.
- Chevalier de la Légion d’honneur, reçue des mains de Raymond Aubrac (avril 2001)
- Officier de l’Ordre national du Mérite
- Croix de guerre 39-45, palme de bronze (citation à l’ordre de l’armée), décernée pour ses activités de résistance contre l’occupation nazie (6 août 1945)






