Marcel Suarès est né le 6 août 1914 à Bayonne.
Mobilisé en septembre 1939 au 4e Bataillon de Chars légers à Angoulême, il est envoyé en première ligne dans la région de Sedan jusqu’en mars 1940. Blessé le 10 mai 1940 dans les Ardennes, il est rapatrié dans un hôpital bordelais. De retour à Bayonne, il se fait démobiliser jusqu’en juin 1942.
L’invasion de la zone sud en septembre 1942 ainsi que la loi sur le STO le poussent à trouver le moyen de passer en Angleterre. Il trouve une filière et franchit la frontière espagnole le 14 janvier 1943 et rejoint l’Angleterre le 25 février.
Il s’engage immédiatement dans les FFL et est affecté début juin 1943 au BCRA. Il suit alors une formation de saboteur et est sérieusement brûlé en juillet 1943 par un produit incendiaire. Après un mois d’hôpital, il reprend sa formation.
Marcel Suarès, alias « Fléau », est parachuté aux environs de Châtillon-sur-Chalaronne, le 25 novembre 1943 avec Pierre Briout, alias « Pelle », dans le cadre de la mission « Patchouli ». Celle-ci consiste à neutraliser par des actions de sabotage les principales usines de roulements à billes et d’armement de la région parisienne. Le 16 janvier 1944, il part pour la Normandie, à Chevanceaux, pour chercher des armes et des explosifs. Il donne en même temps des cours d’instruction sur le sabotage.
Poursuivant ses actions de sabotage, l’équipe de la mission Patchouli détruit plusieurs chars et le pont roulant des usines Renault de Boulogne-Billancourt le 29 avril 1944 puis la fabrique Rossi à Levallois-Perret le 1er mai. Le 19 mai ce sont les usines Malicet & Blin d’Aubervilliers qui sont touchées. Le 6 juin 1944, ils reçoivent l’ordre de Londres d’intégrer le maquis de la Nièvre. Le 10 juin, le groupe détruit 8 écluses du canal du Nivernais.
En août 1944, Marcel Suarès retourne à Paris pour prendre une part active à sa libération.
Il participe à la défense de l’Hôtel de ville insurgé sous les ordres du commandant Roger Stéphane. Il fait la chasse aux Miliciens ; fait prisonnier à la Poste des Archives, il parvient à s’évader quelques minutes plus tard après avoir tué le sous-officier allemand chargé de le garder. On lui confie enfin la protection du central téléphonique de l’Opéra. Fin septembre 1944, il rejoint la DGER à Paris.
Après la guerre, il retourne à Bayonne où il s’installe comme commerçant et dirige une entreprise d’électricité. Il devient conseiller municipal et le demeurera durant 42 années.
Parallèlement à ses activités professionnelles, il est président de l’Association des Evadés de France, président des Combattants Volontaires de la Résistance.
Il est décédé le 9 décembre 2004 à Bayonne où il est inhumé.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Médaille des Evadés
• Médaille des Blessés
• Croix du Combattant 39/45
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Military Cross (GB)
• Mérite Social