Nicolas Wyrouboff est né le 7 février 1915 à Orel (Russie) dans une famille d’ancienne noblesse russe. Son père est administrateur de biens.
A la suite de la Révolution d’octobre 1917, il vit en Russie avec ses grands parents, sa sœur et son frère. Sa mère meurt du typhus après avoir été incarcérée. Son père, à la demande de mouvements contre révolutionnaires, part en mission auprès du président Wilson, de Lloyd George et de Clémenceau, accompagnant son parent, le prince Lvof, ancien chef de gouvernement. Il ne retournera plus en Russie.
La famille Wyrouboff obtient l’autorisation de quitter l’URSS en 1924 après un versement d’argent aux autorités soviétiques par une parente en Allemagne. Arrivé à Paris en 05/1924, il obtient ensuite son baccalauréat. Admis à l’Université d’Oxford en 1938, il se trouve en Angleterre au moment de la déclaration de guerre. Il demande à rentrer en France pour s’engager ; la demande restant sans suite, il cherche alors à s’engager dans l’armée britannique en 10/1939 mais en vain, n’étant pas sujet britannique.
En 08/1940, il s’engage dans les FFL à Londres. Affecté à la compagnie des volontaires étrangers du capitaine Durif, il participe à l’expédition de Dakar en 09/1940 puis, est affecté au Bataillon de marche n° 1 à Brazzaville. Il prend part, en 06/1941, au sein de la 1ère DLFL, à la campagne de Syrie. Après un court passage à l’Etat-major de la 2e Brigade française libre (général Cazaud), il est muté au Bataillon de marche n° 11 avec lequel il participe successivement aux campagnes d’Egypte, de Libye et de Tunisie.
En 05/1944, l’adjudant Wyrouboff est blessé une première fois par une rafale de mitrailleuse à Pontecorvo en Italie ; moins de 15 jours plus tard, alors qu’il avait demandé à servir dans une compagnie de voltigeurs pour « mieux approcher l’ennemi », il est à nouveau blessé par des éclats d’obus à Bagni di Tivoli. Evacué et hospitalisé en Afrique du nord, il rejoint le BM 11 en France sans convalescence le 01/09/1944. Le même mois, dans les Vosges, il entraîne ses tirailleurs à l’attaque de Lomontot malgré le tir meurtrier de l’ennemi. Il termine la guerre après la campagne d’Alsace.
En 1946 il est démobilisé, obtient la nationalité française et est engagé comme fonctionnaire international aux Nations-Unies où il est chargé du problème des Réfugiés. Entre 1950 et 1953, il effectue à ce titre 2 séjours en Corée. En poste à Vienne puis à Londres, il quitte l’ONU. Au moment du putsch de 1961, il s’engage à la sécurité militaire en Algérie (action anti-OAS).
En 63, il devient délégué ministériel aux Rapatriés pour la région parisienne. A la retraite, il s’occupe de maisons de retraite.
Il est décédé le 13 août 2009 à Paris. Il est inhumé à Sainte-Geneviève des Bois dans l’Essonne.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 29 décembre 1944
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille Coloniale (avec agrafes)