IN MEMORIAM – Nicolas WYROUBOFF, compagnon de la Libération (décédé le 13 août 2009)

Nicolas Wyrouboff est né le 7 février 1915 à Orel (Russie) dans une famille d’ancienne noblesse russe. Son père est administrateur de biens.

A la suite de la Révolution d’octobre 1917, il vit en Russie avec ses grands parents, sa sœur et son frère. Sa mère meurt du typhus après avoir été incarcérée. Son père, à la demande de mouvements contre révolutionnaires, part en mission auprès du président Wilson, de Lloyd George et de Clémenceau, accompagnant son parent, le prince Lvof, ancien chef de gouvernement. Il ne retournera plus en Russie.

La famille Wyrouboff obtient l’autorisation de quitter l’URSS en 1924 après un versement d’argent aux autorités soviétiques par une parente en Allemagne. Arrivé à Paris en 05/1924, il obtient ensuite son baccalauréat. Admis à l’Université d’Oxford en 1938, il se trouve en Angleterre au moment de la déclaration de guerre. Il demande à rentrer en France pour s’engager ; la demande restant sans suite, il cherche alors à s’engager dans l’armée britannique en 10/1939 mais en vain, n’étant pas sujet britannique.

En 08/1940, il s’engage dans les FFL à Londres. Affecté à la compagnie des volontaires étrangers du capitaine Durif, il participe à l’expédition de Dakar en 09/1940 puis, est affecté au Bataillon de marche n° 1 à Brazzaville. Il prend part, en 06/1941, au sein de la 1ère DLFL, à la campagne de Syrie. Après un court passage à l’Etat-major de la 2e Brigade française libre (général Cazaud), il est muté au Bataillon de marche n° 11 avec lequel il participe successivement aux campagnes d’Egypte, de Libye et de Tunisie.

En 05/1944, l’adjudant Wyrouboff est blessé une première fois par une rafale de mitrailleuse à Pontecorvo en Italie ; moins de 15 jours plus tard, alors qu’il avait demandé à servir dans une compagnie de voltigeurs pour « mieux approcher l’ennemi », il est à nouveau blessé par des éclats d’obus à Bagni di Tivoli. Evacué et hospitalisé en Afrique du nord, il rejoint le BM 11 en France sans convalescence le 01/09/1944. Le même mois, dans les Vosges, il entraîne ses tirailleurs à l’attaque de Lomontot malgré le tir meurtrier de l’ennemi. Il termine la guerre après la campagne d’Alsace.

En 1946 il est démobilisé, obtient la nationalité française et est engagé comme fonctionnaire international aux Nations-Unies où il est chargé du problème des Réfugiés. Entre 1950 et 1953, il effectue à ce titre 2 séjours en Corée. En poste à Vienne puis à Londres, il quitte l’ONU. Au moment du putsch de 1961, il s’engage à la sécurité militaire en Algérie (action anti-OAS).

En 63, il devient délégué ministériel aux Rapatriés pour la région parisienne. A la retraite, il s’occupe de maisons de retraite.

Il est décédé le 13 août 2009 à Paris. Il est inhumé à Sainte-Geneviève des Bois dans l’Essonne.

• Commandeur de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 29 décembre 1944
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille Coloniale (avec agrafes)

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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