IN MEMORIAM – Raymon MEYER, compagnon de la Libération (décédé le 31 décembre 2002)

Raymond Meyer est né le 28 août 1918 à Paris.

Elevé à Livry-Gargan, il passe le brevet d’études primaires supérieures et, en 1936, devient employé de banque, à Paris. Appelé sous les drapeaux en 38, il est affecté au 2e Régiment de Hussards à Tarbes avant de suivre, 6 mois plus tard, les cours d’EOR à l’Ecole de Cavalerie de Saumur.

Nommé aspirant en septembre 1939, il est volontaire pour partir en renfort au 64e GRDI cantonné au nord de Sedan en avril 1940. Chef de peloton à l’escadron motorisé du GRDI pendant la campagne de France, il participe à plusieurs opérations. Ainsi, chargé de réoccuper un pont sur la Semoy, il s’y emploie courageusement et maintient le contact de l’ennemi jusqu’au lendemain matin. Fait prisonnier dans l’Aube, à Saint-Loup-de-Buffigny, le 15 juin 1940, il est dirigé vers l’Allemagne et interné en Poméranie, à l’oflag II D.

En février 1941, après une longue préparation, il s’évade avec trois camarades, en direction de la Lituanie mais il est arrêté à la frontière par la police soviétique. Fait prisonnier à nouveau, il est interné à Kaunas puis au sud de Moscou avec d’autres Français qui se groupent bientôt autour du capitaine Billotte. Les Français demandent à rejoindre la France libre et, en raison de l’agression allemande du 22 juin 1941, parviennent à convaincre les Soviétiques de leur faire gagner la Grande-Bretagne. Le 30 août 1941, il embarque sur le Empress of Canada avec 185 camarades et rejoint, par Arkhangelsk et le Spitzberg, l’Angleterre, le 9 septembre 1941.

Il veut immédiatement reprendre le combat et signe son engagement dans les FFL sous le nom de Jacques Marsay. Affecté à l’Escadron mixte au camp de Camberley, il y dirige notamment des cours d’élèves gradés et est promu lieutenant en juin 1942. En mai 1943 il débarque à Suez avec son unité, commandée par Jacques Branet, et est affecté à la Force L du général Leclerc en Tunisie. Quelques mois plus tard, il rejoint, au sein de la 2e DB, la 3e Cie du 501e RCC nouvellement créé. Il est chef de peloton de chars et commandant en second de sa compagnie, toujours sous les ordres du capitaine Branet.

Le 1er août 1944, le lieutenant Meyer débarque en Normandie ; il est grièvement blessé par éclats d’obus le 16 août 1944, à Ecouché, devant Argentan. Le 31 octobre 1944 dans les Vosges, à la veille de l’opération de Baccarat, il participe à l’attaque d’Hablainville, fortement défendue par l’ennemi ; en attaquant un second point d’appui, il est grièvement blessé de nouveau par des éclats d’obus. Après un long séjour à l’hôpital et une longue convalescence, il est démobilisé en mars 1946.

Capitaine de réserve après la guerre, il devient directeur administratif d’une entreprise de Travaux Publics puis directeur, à Marseille puis à Paris, d’un magasin d’équipement électroménager.

Il est décédé accidentellement le 31 décembre 2002 à Livry-Gargan où il a été inhumé.

• Grand Officier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 24 mars 1945
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille des Evadés
• Croix du Combattant Volontaire
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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