Robert Kaskoreff est né le 1er juin 1909 à Berck dans le Pas-de-Calais.
Après son service militaire au 401e RAD contre aéronef de 1929 à 1930, il retourne travailler dans la pépinière familiale.
Refusant la défaite, il crée en octobre 1941 un groupe de résistance dans le Calvados en recrutant dans son entourage professionnel. Au début de 1942, il se rattache avec le mouvement de l’OCM ; il prend une part active dans le fonctionnement.
Il est désigné comme chef départemental de l’OCM ; il augmente les effectifs et les organise en unités, s’occupant de la formation des chefs de groupe et des parachutages. A partir de avril 1942, il occupe la fonction d’agent P2, chargé de mission de 1ère classe, avec le grade de capitaine, au sein du réseau « Centurie ». En 43, il est nommé adjoint au chef du 3e Bureau de l’État-major de l’AS pour la Manche, le Calvados, l’Orne et l’Eure. Il organise des plans de destruction des ouvrages ennemis.
Il poursuit son activité de renseignement en procurant aux Alliés des plans de défense de la côte, des camps d’aviation ou des plans d’usines travaillant pour l’Allemagne.
Après une vague d’arrestations à Caen à la mi-décembre 1943, il doit quitter la région et échappe de justesse à la Gestapo. Il se cache à Paris d’où, par l’intermédiaire d’agents de liaison, il réorganise ses départements.
En janvier 1944, il reçoit la direction du 3e Bureau de l’Etat-major des FFI pour la Région M (14 départements). Il multiplie les contacts avec les DMR et DMD, les mouvements de résistance et les FTP.
Au lendemain du débarquement de Normandie, il est promu lieutenant-colonel et chargé des fonctions de délégué d’Etat-major de la Région M auprès des subdivisions M1 et M2 (7 départements) dont il prend la tête. Les troupes sous ses ordres détruisent plusieurs locomotives, des centaines de véhicules et font des milliers de prisonniers allemands tout en sabotant des voies ferrées et des lignes téléphoniques. Après le départ des troupes allemandes il assure des missions de sécurité et l’intégration des troupes FFI dans l’armée régulière.
En octobre 1944, Robert Kaskoreff est nommé adjoint au général commandant la 4e Région militaire après avoir été promu colonel en septembre.
En novembre, il est délégué à l’Assemblée consultative provisoire à Paris comme représentant des groupes de Résistance de l’Ouest.
Le 1er juin 1945 il est promu lieutenant-colonel des FFI à titre temporaire ; en août, il est démobilisé et part s’installer au Maroc, à Meknès, comme exploitant minier.
Robert Kaskoreff est décédé le 13 février 1988 à l’hôpital Pontchaillou à Rennes.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• King’s Medal for Courage (GB)