Grand jour entre deux averses. Les quelque 300 officiers supérieurs dont un tiers d’étrangers de l’Ecole de guerre ont reçu leur brevet dans la cour d’honneur de l’Ecole militaire ce 20 juin en présence du chef d’état-major des armées.
Disons-le crûment. Il est rassurant de voir encore une troupe militaire se rassembler en nombre et en ordre, en temps et en heure, et obéir à un rituel formel mais riche de sens.
Cela est d‘autant plus rassurant que les repères militaires sont toujours là : honneurs à l’étendard, Marseillaise, troupes en armes des trois armées et de la gendarmerie, familles. Tout est huilé, rôdé, professionnel, rigoureux.
Cette activité de tradition permet aussi d’échanger les nouvelles en toute camaraderie, de « sentir la température ». L’époque est bien incertaine. Le soupçon règne. Les soldats de la République voient, entendent, constatent, s’interrogent, s’inquiètent, se raidissent peu à peu face aux évolutions imposées surtout s’ils se sentent dépossédés peu à peu de toute autorité ou responsabilité. De quoi se faire du souci.
Malgré ce contexte lourd, peu enthousiasmant, préoccupant sinon malsain, souhaitons un bel avenir à nos jeunes camarades brevetés, élite confirmée de la Nation après cette formation de haut niveau qui est un investissement à la fois pour l’avenir et pour le commandement responsable de nos armées futures.