mardi 19 mars 2024

1575, bataille de Nagashino – La « Révolution militaire » débarque au Japon

Au printemps 1575, l’armée des Takeda s’ébranle sous la grande bannière frappée des illustres idéogrammes fu, rin, ka, zan, hommage à Sun Tzu du redoutable stratège Shingen, le suzerain du clan disparu deux ans plus tôt. Au mépris des dernières volontés du « Tigre du Kai », qui espérait tenir sa mort secrète trois années durant de peur que ses ennemis ne s’engouffrent dans la brèche ouverte par sa disparition, son fils héritier Katsuyori marche sur la province côtière du Mikawa. Le jeune seigneur est bien déterminé à parachever l’œuvre paternelle, et inscrire son nom au panthéon des glorieux Takeda. Il ignore encore qu’il court à sa perte…

En cette fin du sengoku jidai, « l’âge des provinces en guerre », ce sont les daimyô – ces « grands noms » équivalents de nos ducs – qui tiennent le haut du pavé. Avec l’affaiblissement du pouvoir central incarné par le shôgun issu de la dynastie Ashikaga, ces puissants seigneurs féodaux règnent sur leurs vastes fiefs dans une indépendance presque totale, et se ruinent en querelles intestines. Leur plus grande ambition est de soumettre le shogunat pour étendre leur autorité sur l’empire. Oda Nobunaga est le premier à s’illustrer dans cette course frénétique au pouvoir suprême. Mais si le centre du Japon est déjà largement unifié sous sa loi d’airain, au-delà de l’horizon, des adversaires à sa hauteur brûlent de se mesurer au nouveau maître de la capitale. Parmi eux, outre les Môri à l’ouest et les Hôjô à l’est, se dressent les guerriers du clan Takeda, dont la bravoure au combat est crainte dans tout le pays. Depuis leurs montagnes du Kai et du Shinano, à l’ombre du mont Fuji, ils demeurent un obstacle dans l’ascension du suzerain des Oda. La campagne lancée par Katsuyori au début de l’été 1575 va fournir à Nobunaga l’occasion rêvée de vaincre cet ennemi redoutable.

Quand le fils du renard affronte les loups

Retour en arrière, quelques années auparavant. Dans les provinces centrales du Japon, les Takeda constituent l’une des principales puissances émergentes. Sous la férule de Harunobu, qui prendra lors de son entrée – très opportuniste – dans les ordres bouddhiques le nom de Shingen, ils sont encerclés par des adversaires de poids, à commencer par les Uesugi de l’Echigo, commandés par le non moins célèbre Kenshin. Shingen et Kenshin, dont la rivalité est entrée dans la légende, ne parviendront jamais à s’imposer l’un sur l’autre malgré les cinq batailles successives de Kawanakajima. Alors que le premier est engagé dans une guerre au sud contre les Tokugawa, il est frappé à mort par une balle d’arquebuse lors du siège du château de Noda. Les chroniques racontent que les assiégés, sachant leur heure proche, s’étaient mis en devoir de faire un digne sort à leurs larges réserves de saké… Dans l’euphorie de cette fête désespérée, un talentueux flûtiste aurait entonné une mélodie. Touché par le talent du musicien, le seigneur des Takeda se serait risqué sous le rempart, où un habile tireur isolé l’aurait abattu. Légende dorée ou non, Shingen succombe peu après, tandis que ses troupes ébranlées par cette perte irréparable se replient en hâte. Avant que d’expirer, le daimyô des Takeda ordonne à ses vassaux de taire son trépas et de demeurer désormais impassibles, en abandonnant toute velléité conquérante. Son hériter Katsuyori ne l’entend cependant pas de cette oreille. Il va ainsi violer son serment en lançant à nouveau ses forces contre les Tokugawa en 1575. Cette décision, peut-être prise sous le coup de l’orgueil, conduira le clan Takeda au désastre. Étrange et tragique destin que celui de Takeda Katsuyori. Né en 1546, c’est par suite du trépas de son aîné que ce fils cadet du grand Shingen devient l’héritier désigné. Sa mère est fille du daimyô des Suwa, soumis et contraint au suicide à l’issue d’une précédente campagne. Elle se trouve être du reste la fille d’une sœur du suzerain des Takeda, et en conséquence sa nièce. Dame Suwa meurt alors que Katsuyori est âgé de neuf ans seulement. Shingen en était obsédé, à telle enseigne que certains de ses feudataires soupçonnèrent leur maître d’avoir été ensorcelé par un kitsune, créature maligne venue du folklore japonais que l’on décrit en règle générale comme un renard capable de prendre forme humaine sous les traits d’une jeune femme de grande beauté. Cet être magique ne serait autre que l’esprit du sanctuaire des Suwa ! Katsuyori est donc craint, considéré comme maudit, marqué du sceau du mauvais œil. Après la mort de son père à Noda en 1573, le jeune homme contredit ses dernières volontés et part en campagne, décidé à poursuivre l’œuvre conquérante du défunt. Il s’oppose ainsi à la majorité des « 24 lances de Shingen », généraux de Shingen à l’expérience incalculable contraints d’accompagner l’héritier dans une guerre hasardeuse. L’histoire ne lui rendra pas justice. Souvent présenté comme un général impulsif et inconséquent, Katsuyori avait pourtant fait montre de bravoure à plusieurs occasions À défaut d’être brillant, il s’était comporté en capitaine capable, faisant honneur à son clan ainsi qu’à son lignage prestigieux. Sans doute plus que tout autre cause, c’est cette irrépressible volonté de surpasser une figure paternelle auréolée de gloire, qui le précipitera vers l’issue funeste.

Et pour ajouter à l’infortune de Takeda Katsuyori, il convient de dresser aussi le portrait des autres belligérants, lesquels comptent au nombre des meilleurs stratèges et tacticiens de leur époque. Si Oda Nobunaga n’intervient que dans un second temps, c’est bien lui qui, fort de son remarquable instinct militaire, transforme un conflit secondaire en bataille d’anéantissement. De douze ans l’aîné de son adversaire, il s’illustre très jeune à la bataille d’Okehazama,  qu’il remporte en 1560 face aux troupes pourtant très supérieures en nombre du clan Imagawa. Au cours d’une manœuvre brillante et rapide, Nobunaga élimine du même coup Yoshitomo, le daimyô des Imagawa, et libère de son statut d’otage l’héritier des Matsudaira, futurs Tokugawa : Ieyasu. Okehazama marque ainsi le début d’une relation de loyauté complexe et non dépourvue d’arrière-pensées qui unira Ieyasu à Nobunaga. Né Takechiyo en 1543, le futur premier shôgun de la dynastie Tokugawa s’affranchit donc de son encombrant suzerain Imagawa. Il fait valoir ses droits sur le Mikawa et lorgne sur le riche Tôtomi voisin, deux provinces qu’il s’accapare et administre habilement, révélant déjà son génie politique. En 1572, Ieyasu est néanmoins étrillé par Shingen dans la neige de Mikatagahara, où la cavalerie Takeda fait merveille. Quant au troisième larron de la trinité primordiale aux origines du Japon pré-moderne, il s’agit de nul autre que Hashiba Hideyoshi, celui-là même qui troquera une décennie plus tard ce patronyme contre celui de Toyotomi, sous lequel il a marqué l’histoire nippone d’une empreinte indélébile.

Une piteuse entrée en campagne

Le 30 mai 1575, après avoir prié au sanctuaire dédié au défunt Shingen, l’ost des Takeda quitte son fief de Kofu pour marcher sur le Mikawa au sud. Katsuyori a pour intention de parachever la campagne entamée par son père deux ans plus tôt en vue de s’ouvrir un accès à la côte en subjuguant sur son passage des combattants Tokugawa méprisés. Pour s’emparer d’Okazaki, verrou stratégique de la plaine littorale, il compte sur la promesse du traître Oga Yashiro, qui s’est engagé à lui livrer la place. Le félon, dont on vantait pourtant l’intégrité au point de dire à son sujet que « même le soleil devait solliciter sa permission avant de se lever », est pris puis torturé à mort alors que les troupes du clan Takeda sont déjà en marche. Le rêve d’une victoire facile s’éloignant, Katsuyori change d’objectif et se rabat, pour lot de consolation, sur le château de Yoshida, à une lieue du rivage. Le 13 juin, les Takeda détruisent les deux forts de Nirengi et Ushikubo, premier rideau défensif de Yoshida, mais échouent à se rendre maîtres de la citadelle malgré leur très nette supériorité numérique. Au souvenir du cuisant revers subi à Mikatagahara, Ieyasu, qui se trouve à l’intérieur à la tête de 5 000 hommes, se garde bien cette fois de tenter une sortie. Katsuyori lève le siège, et cherche une troisième proie. Bien que l’armée en campagne engrange du butin et sème la destruction dans son sillage, la rumeur enfle dans les rangs, des officiers aux hommes de troupes : et si les invincibles Takeda étaient partis à la guerre en vain, menés par un pleutre ? Le 16 juin, un Katsuyori affaibli désigne comme nouvelle cible Nagashino, au débouché des cols menant aux domaines des Takeda. Bien que modeste, la forteresse est donc une clé présentant un intérêt tactique manifeste. La victoire semble à portée de main, et les possibilités de retraite aisées, d’autant que les assiégeants sont trente fois plus nombreux que les 500 assiégés ! Au terme de quatre jours d’assaut presque ininterrompu, les défenseurs tiennent pourtant bon. Conduits par Okudaira Sadamasa, ils détruisent à l’aide de leur canon la tour d’assaut bâtie par les Takeda. Les efforts des sapeurs Takeda, rompus au métier dans les mines d’or dont dispose le clan, finissent toutefois par payer lorsqu’une partie du mur d’enceinte s’effondre dans un grand fracas. Les assiégeants déferlent dans la brèche puis s’emparent des magasins. La garnison est menacée de famine, hantée par le souvenir de sièges épouvantables ayant acculé les assiégés au cannibalisme. Confiant dans ce nouveau rapport de force dorénavant favorable, Katsuyori ordonne naturellement un blocus complet, faisant même tendre des filets sur la rivière en contrebas afin d’encercler soigneusement la place.

Course contre la montre en Mikawa

Pendant ce temps, les armées alliées des Oda et Tokugawa avancent à marche forcée au secours de Nagashino. Le 23 juin, elles opèrent leur jonction à Okazaki. La menace Takeda est prise au sérieux, et l’opportunité stratégique qu’elle représente également. Nobunaga a sélectionné ses meilleurs tireurs, 3 500 arquebusiers triés sur le volet. C’est également en ce jour qu’un certain Torii Suneemon accomplit un haut fait entré dans la légende. En effet, à la faveur de la nuit, il parvient à se glisser hors de la forteresse assiégée pour rejoindre les lignes des Oda et les avertir que la place est sur le point de tomber. Poussant jusqu’à la témérité, Suneemon prend la décision de revenir auprès de ses camarades de sorte à les rassurer quant à l’arrivée imminente des renforts. Mal lui en prend : alors qu’il s’efforce de se frayer un chemin, il est capturé puis crucifié par les Takeda sur les berges du fleuve. Le héros trouve cependant l’énergie de haranguer une ultime fois ses frères d’armes aussitôt ragaillardis. Ému par sa bravoure et son sacrifice, Ochiai Michihisa – un vassal des Takeda qui passera plus tard aux Tokugawa – fera représenter Suneemon sur son kamon, les armoiries familiales.

Le 27, les Oda et Tokugawa atteignent l’étroite plaine de Shidarahara, sur le cours de la rivière Rengo, et y dressent des positions fortifiées derrière des barricades. Nobunaga choisit soigneusement son terrain. Lors de la veillée d’armes, l’intrépide Sakai Tadatsugu propose de mener un raid sur les arrières de Nagashino afin de détruire les ouvrages de siège et d’y fixer une partie des troupes ennemies. Nobunaga fait mine de le désavouer, craignant les espions, mais lui confie en secret une unité de 500 arquebusiers en soutien. Le contingent Sakai quitte les lignes en plein cœur de la nuit, avec pour objectif de prendre à revers les troupes qui maintiennent le siège du château depuis la rive opposée. Il s’acquittera fort bien de sa mission. Dans le camp opposé, les Takeda tiennent conseil eux aussi. Leur suzerain écarte la suggestion du sage Baba Nobuharu, qui préconise un dernier effort pour s’emparer de la citadelle afin de s’y retrancher face à un ennemi alignant plus du double de combattants. Pas question pour le téméraire Katsuyori de se priver de l’atout de sa cavalerie tant redoutée. Les Takeda chargeront, dans la plus pure tradition, et s’en remettront à la puissance de choc de leurs montures. Il est probable que le jeune daimyô ait considéré tout autre option que la confrontation, et à plus forte raison la fuite devant les adversaires que son père avait su défaire, comme virtuellement impossible à envisager, puisqu’elle aurait ruiné tout espoir de se rendre enfin digne, aux yeux du monde, de la charge écrasante qui lui incombait. L’armée se met donc en route au petit jour, et marche à la bataille sous le couvert des bois.

Nobunaga fait parler la poudre

Peu avant l’aurore, Nobunaga effectue ses derniers préparatifs. Il place ses horo-shu, garde personnelle composée d’officiers d’élite, auprès des arquebusiers alignés sur trois rangs. L’issue de la bataille dépend en effet pour bonne part du sang-froid et de la coordination des tireurs. Tandis que les derniers régiments des Oda et Tokugawa gagnent leurs positions, les Takeda débouchent de l’orée des bois, à quelques centaines de mètres des palissades. Ils se rangent en ordre de bataille dit  kakuyoku, « les ailes de grue » que forment trois divisions gauche, centre et droite, auxquelles s’ajoute une réserve. Les effectifs respectifs sont de 38 000 hommes – 30 000 Oda et 8 000 Tokugawa – contre 15 000 Takeda.

Le soleil est déjà haut lorsque la bataille s’engage. Contrairement au mythe qui l’entoure, elle ne revêt par la forme d’une charge fulgurante dont l’échec condamne d’un seul coup toutes les espérances des Takeda, mais s’étale au contraire sur des heures, se poursuivant jusqu’après-midi. En dépit de la présence des fantassins, la cavalcade légendaire a néanmoins bien lieu, et se répète à plusieurs reprises sans toutefois parvenir à enfoncer les défenses érigées par Nobunaga. Les études et reconstitutions ont démontré que le franchissement du ruisseau encaissé avait dû ralentir considérablement les cavaliers, forcés de relancer au galop de combat leurs destriers sous le feu nourri des arquebuses. Il est vraisemblable que plus de 9000 balles furent tirées en trois volées successives sur les troupes Takeda. Une autre légende relative à cette bataille développe l’idée selon laquelle Nagashino est emblématique de la découverte des armes à feu individuelles par les insulaires. Introduite dans l’archipel par des aventuriers portugais en 1543, l’arquebuse est adoptée sans réserve par les seigneurs de guerre japonais, dont les arsenaux apprennent bien vite à réaliser des copies parfaites. Shingen ne fait pas exception, et prédit dès 1548 que cette nouvelle arme dominera bientôt les champs de bataille. Ce qui distingue ce conflit réside plutôt dans le recours au tir en volées, dont l’historien britannique Geoffrey Parker, éminent penseur du concept de « Révolution militaire », attribue la paternité à Oda Nobunaga. Comparable au principe tactique qui en viendra peu après à s’imposer sur le théâtre européen, cet emploi coordonné du feu en décuple l’efficacité. Le carnage est donc effroyable, la première vague d’assaut, qui rassemblait les meilleurs éléments étant pour ainsi dire anéantie. Pourtant, par-delà la mêlée confuse, la fumée de poudre et les clameurs, Katsuyori acculé à une fuite en avant désespérée, s’enferre et engage l’un après l’autre tous ses contingents, espérant ainsi briser la volonté de l’ennemi.

Au fil de la matinée, les charges se poursuivent donc, vaines et meurtrières. Baba et les frères Sanada parviennent enfin à pénétrer l’aile gauche des Oda. L’intention est d’envelopper l’adversaire pour fondre sur ses arrières et abattre Nobunaga en personne, de sorte à semer la panique. Les cavaliers Takeda s’enfoncent dans la forêt sur les hauteurs de la vallée, pour mieux tomber dans le piège tendu par Hideyoshi. Taillés en pièces, seuls quelques dizaines de combattants parviendront à s’extirper de la nasse mortelle. L’aile droite moins protégée encaisse de plein fouet le choc des troupes du vétéran Yamagata Masakage. Les unités Oda et Tokugawa sont bousculées mais ne flanchent pas, et le vaillant capitaine des Takeda périt des mains des Honda. Peu après midi, Nobunaga fait retentir le signal de la victoire. Les Takeda se replient en désordre. Baba Nobuharu est tué par deux jeunes guerriers en protégeant la retraite de son seigneur au cours d’un glorieux duel. L’armée de Katsuyori a essuyé des pertes insurmontables : plus de 10 000 Takeda gisent sur le champ de bataille. L’ennemi a souffert cruellement lui aussi, mais au regard du rapport de forces initial, la défaite est écrasante pour l’héritier de Shingen.

Après ce désastre, les Takeda tentent d’adopter une position défensive mais subissent la pression constante de leurs voisins. Ébranlés par la défaite et déçus par son attitude, les vassaux de Katsuyori l’abandonnent l’un après l’autre. Le malheureux est contraint de fuir son château de Shinpu, alors que son défunt père s’enorgueillissait au contraire de rappeler que la loyauté de ses guerriers constituait le meilleur des remparts. En 1582, à l’issue d’une escarmouche opposant les 300 compagnons d’armes qui lui restent encore fidèles aux troupes de Nobutada, fils aîné de Nobunaga, Katsuyori accomplit le seppuku, accompagné dans la mort par son épouse et leur enfant. La tête du dernier suzerain des Takeda sera envoyée à Nobunaga qui, à en croire la chronique, en sera ému aux larmes. La poussière de Nagashino aura enseveli les ambitions de Shingen puis de son fils Katsuyori. Il faut attendre l’aube des années 1980 pour que Kurosawa Akira ressuscite la bataille. Dans Kagemusha, l’Ombre du Guerrier, le maître du cinéma japonais la porte à l’écran et remporte la Palme d’Or à Cannes. De nos jours, il est possible de visiter le site, où se tient régulièrement un festival, ainsi qu’une reconstitution sommaire des fortifications. Nagashino occupe toujours une place très particulière dans le cœur des Japonais qui s’intéressent à l’histoire de leur pays, en ce sens que le roman national en a fait le chant du cygne des combats chevaleresques émaillant la période Sengoku. Il est vrai qu’en éliminant le plus sérieux concurrent d’Oda Nobunaga, la bataille marque un tournant historique. Le processus de fusion menant à la réunification de l’archipel est désormais engagé, et rien ni personne ne pourra plus l’enrayer, pas même la mort du tyran qu’un félon pousse au suicide sept ans plus tard. Les Hideyoshi puis Ieyasu, les deux autres vainqueurs de Nagashino, reprendront le flambeau, et leurs maisons rivales videront une fois pour toutes leur querelle à Sekigahara en 1600 puis Ôsaka en 1614, avant de faire taire les armes durant deux siècles et demi.

Julien PELTIER

Julien PELTIER
Julien PELTIER
Julien Peltier se prend de passion pour les samouraïs à l'orée des années 2000, en découvrant l'œuvre de Yoshikawa Eiji. Avec quelques amis, il fonde en 2004 l'association Clan Takeda, vouée à promouvoir les cultures d'Asie, qui rencontre un franc succès et essaime rapidement à travers toute la France. À plusieurs reprises, l'association s'illustre en participant à des événements culturels. Fasciné par la figure du guerrier à travers les âges et féru d'histoire militaire, Julien Peltier est l'auteur de nombreux articles et contributions diverses, parus sur Internet et dans la presse spécialisée, en particulier le magazine "Guerres & Histoire" (Sciences & Vie). Il anime également des conférences consacrées aux grands conflits de l'histoire du Japon, où il s'est rendu par deux fois, notamment à dessein d'explorer les champs de bataille. Julien Peltier a publié "Le Crépuscule des Samouraïs" en 2010, qui a fait l'objet d'une seconde édition en 2012, année de la parution de "Le Sabre et le Typhon". Ces deux essais sont édités par Economica. "Dans l'ombre de Gengis Khan", récit du long voyage entrepris en 2011 en Haute-Asie, est paru en 2015 aux éditions Transboréal. La galerie de portraits intitulée "Samouraïs, 10 destins incroyables" a été publiée par Prisma en 2016.
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