25 octobre 732 : bataille de Poitiers/Tours.
La bataille de Poitiers, anciennement en français bataille de Tours, appellation toujours utilisée par les anglophones, appelée dans des sources arabes « bataille du Pavé des Martyrs », a lieu entre, d’une part, les Francs et les Burgondes dirigés par Charles Martel alliés aux Aquitains eux-mêmes dirigés par Eudes d’Aquitaine, et d’autre part une armée omeyyade menée par Abd al-Rahman, gouverneur général d’al-Andalus.
Le lieu de la bataille est incertain. Sa localisation oscille entre le nord de l’Aquitaine, près du village de Vouneuil-sur-Vienne ou très proche de Tours (l’emplacement de la bataille était alors proche de la frontière entre le Royaume franc et celui d’Aquitaine, alors indépendant) ou encore proche de Poitiers. Edward Gibbon le situe entre Tours et Poitiers. Karl F. Werner reprend la ville de Moussais et la date du .
Cette bataille marque une étape dans l’établissement de la dynastie carolingienne. Abd al-Rahman est tué, le maire du palais Charles en sort renforcé et le roi mérovingien Eudes affaibli.
La mort du gouverneur général d’al-Andalus, Abd al-Rahman, tué dans la bataille, met fin aux incursions andalouses via le royaume d’Aquitaine, mais elles reprendront par la vallée du Rhône à partir de 734. Ça n’est qu’en 759, par la prise totale de la Septimanie que les troupes de Pépin le Bref les écartent du Nord des Pyrénées.
Les Ommeyades s’implanteront de nouveau au sud de la Gaule franque en 890, jusqu’en 973.
25 octobre 1147 : prise de Lisbonne par Alphonse 1er (Portugal).
En 1142, lors d’un premier siège de Lisbonne, Alphonse Henriques, profitant du passage d’un groupe de croisés anglo-normands en route vers la Terre Sainte, tente de les utiliser pour combattre les musulmans occupant la ville. Bien que cette tentative soit finalement un échec, laissant une certaine méfiance parmi les forces croisées, elle montre au monarque portugais l’utilité d’une telle force pour des offensives futures. Au printemps 1147, le pape autorise une croisade dans la Péninsule Ibérique, où « la guerre contre les Maures dure depuis des centaines d’années ». Le pape Eugène encourage Marseille, Pise, Gênes et d’autres villes méditerranéennes à combattre dans la péninsule. Il autorise également Alphonse VII de León à assimiler ses campagnes contre les Maures au reste de la Deuxième Croisade.
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En 1142, lors d’un premier siège de Lisbonne, Alphonse Henriques, profitant du passage d’un groupe de croisés anglo-normands en route vers la Terre Sainte, tente de les utiliser pour combattre les musulmans occupant la ville. Bien que cette tentative soit finalement un échec, laissant une certaine méfiance parmi les forces croisées, elle montre au monarque portugais l’utilité d’une telle force pour des offensives futures. Au printemps 1147, le pape autorise une croisade dans la Péninsule Ibérique, où « la guerre contre les Maures dure depuis des centaines d’années ». Le pape Eugène encourage Marseille, Pise, Gênes et d’autres villes méditerranéennes à combattre dans la péninsule. Il autorise également Alphonse VII de León à assimiler ses campagnes contre les Maures au reste de la Deuxième Croisade.
Le 19 mai 1147, un contingent de croisés part de Dartmouth en Angleterre, composé de croisés Flamands, Frisons, Français, Anglais, Écossais et Allemands qui se considèrent collectivement comme des « Francs ». Aucun prince ou roi n’est à la tête de l’expédition, et ses participants semblent être en grande partie composés de citadins, qui sont organisés en prêtant serment. Le commandement est assuré par Hervey de Glanville. Les autres capitaines croisés sont Arnout IV, comte d’Aarschot (à la tête des Rhénans), Christian de Gistel (à la tête des forces flamandes et boulonnaises), et des forces anglo-normandes (dirigées par Simon de Douvres, André de Londres et Saher d’Archelle). Les décisions importantes sont prises collectivement par les commandants.
Selon Odon de Deuil, il y a 164 navires à destination de la Terre Sainte, et il y en a peut-être jusqu’à 200 au moment où ils atteignent la côte ibérique. Le mauvais temps oblige les navires à s’arrêter sur la côte portugaise, dans la ville septentrionale de Porto le 16 juin 1147. Là, ils sont convaincus par l’évêque de Porto, Pedro II Pitões, de rencontrer le roi Alphonse Ier. Le roi, qui a atteint le Tage et pris Santarém le 15 mars, négocie également avec le pape pour la reconnaissance de son titre de roi. Il est averti de l’arrivée d’un premier groupe et s’empresse de les rencontrer.
Le groupe multiethnique accepte de l’aider, avec un accord solennel qui offre aux croisés le pillage des biens de la ville et l’argent de la rançon pour les prisonniers attendus. Pour la ville, « … ils l’auront et la retiendront jusqu’à ce qu’elle ait été fouillée et dépouillée, à la fois des prisonniers contre rançon et de tout le reste. Puis, quand elle aura été aussi minutieusement fouillée qu’ils le souhaiteront, ils me la remettront… »
Le roi Alphonse Ier promet de diviser les territoires conquis en fiefs entre les dirigeants. Il se réserve le pouvoir d’advocatus et libère ceux qui sont au siège et leurs héritiers commerçant au Portugal de la taxe commerciale appelée pedicata.
Les croisés anglais sont d’abord peu enthousiastes face à ce changement de plan, mais Hervey de Glanville les convainc de participer. Des otages sont échangés en tant que cautions pour les serments.
Le siège commence le 1er juillet. Les chrétiens capturent rapidement les territoires environnants et assiègent les murs de Lisbonne. Au bout de quatre mois, les occupants acceptent de se rendre le 21 octobre parce que la tour de siège des croisés atteint leur mur (provoquant ainsi une immobilisation d’une journée) et à cause de la faim dans la ville, qui abrite des populations déplacées de Santarém ainsi que « les principaux citoyens de Sintra, Almada et Palmela ».
Après une brève insurrection, le chroniqueur anglo-normand attribue aux « hommes de Cologne et aux Flamands » la prise de la ville, pénétrée par les conquérants chrétiens le 25 octobre. Les termes de la reddition indiquent que la garnison musulmane de la ville est autorisée à y rester vivre et à conserver ses biens, mais dès que les chrétiens entrent dans la ville, ces termes sont rompus. Selon le De expugnatione Lyxbonensi, « L’ennemi, après avoir été dépouillé dans la ville, sortit de la ville par trois portes sans interruption depuis le samedi matin jusqu’au mercredi suivant. Il y avait une telle multitude de personnes qu’il semblait que toute l’Hispanie se mêlait à la foule. »
De plus, selon le De expugnatione Lyxbonensi, ce sont les Flamands et ceux de Cologne qui rompent leur serment mais malgré cela, ils sont plus soucieux de piller que de tuer l’un des habitants : « Ils ont couru çà et là. Ils ont pillé. Ils ont défoncé des portes. Ils fouillaient l’intérieur de chaque maison. Ils ont chassé les citoyens et les ont harcelés de manière inappropriée et injuste. Ils ont détruit des vêtements et des ustensiles. Ils traitaient honteusement les vierges. Ils ont agi comme si le bien et le mal étaient les mêmes. Ils ont secrètement emporté tout ce qui aurait dû appartenir à la communauté. Ils ont même tranché la gorge du vieil évêque de la ville, le tuant contre le droit et la justice… Les Normands et les Anglais, cependant, pour qui la foi et la religion étaient de la plus haute importance, envisageant ce à quoi de telles actions pourraient conduire, sont restés tranquillement dans la position qui leur avait été assignée, préférant s’abstenir de piller plutôt que de violer les obligations de leur foi et leur association sous serment. »
Certains des croisés mettent les voiles et continuent leur voyage autour de la Péninsule Ibérique et sont invités par le Comte Raimond-Bérenger IV de Barcelone pour l’aider à capturer la ville de Tortose. Cependant, la plupart des croisés s’installent dans la ville nouvellement capturée, augmentant ainsi le nombre de chrétiens en Ibérie.
Gilberto de Hastings est élu évêque marquant le début des relations historiques entre l’Angleterre et le Portugal qui formeront plus tard l’Alliance anglo-portugaise.
Malgré la nature contractuelle de la reddition de la ville, une légende est née selon laquelle le guerrier et noble portugais Martim Moniz s’est sacrifié afin de garder les portes de la ville ouvertes aux armées chrétiennes conquérantes.
Lisbonne devient finalement la capitale du Royaume de Portugal en 1255. Cette victoire marque un tournant dans l’histoire du Portugal et de la Reconquista.
25 octobre 1415 : défaite française d’Azincourt (Pas-de-Calais).
La bataille d’Azincourt (en anglais : Battle of Agincourt) se déroule le près du village d’Azincourt, dans le nord de la France. Cette importante bataille de la guerre de Cent Ans se conclut par la victoire inattendue et écrasante des armées anglaises d’Henri V sur les troupes françaises pourtant bien supérieures en nombre et en chevaliers.
Les troupes françaises, fortes d’environ 10 000 hommes, tentent de barrer la route à l’armée du roi d’Angleterre Henri V, forte d’environ 8 000 hommes qui tente de regagner Calais, devenue anglaise en 1347.
Débarquée le au lieu-dit « Chef-de-Caux », près de la ville d’Harfleur, l’armée anglaise parvient au bout d’un mois de siège ( – ) à prendre cette dernière, s’assurant ainsi d’une tête de pont en Normandie. Jugeant la saison trop avancée, Henri V se refuse à marcher sur Paris, et comme son aïeul Édouard III en 1346, il se dirige avec son armée vers le Nord de la France en vue de rembarquer vers l’Angleterre. L’ost du roi de France, Charles VI (absent car atteint alors d’une maladie mentale), parvient à rattraper les Anglais le . La bataille qui s’ensuit se solde par une défaite importante pour le camp français : la cavalerie lourde, rendue moins efficace par un terrain boueux et les retranchements anglais, est transpercée par les archers anglais et gallois, équipés de grands arcs à très longue portée.
Cette bataille, où la chevalerie française est mise en déroute par des soldats anglais inférieurs en nombre, est souvent considérée comme la fin de l’ère de la chevalerie et le début de la suprématie des armes à distance sur la mêlée (armes de distance qui dans les armées françaises depuis 1340 incluent les armes à feu). La défaite est, en réaction, une cause majeure de l’épopée de Jeanne d’Arc, puis de l’investissement dans l’artillerie qui deviendra une spécialité française.
Pour les Anglais, cette bataille reste l’une des victoires les plus célébrées, notamment par William Shakespeare dans Henri V.
25 octobre 1755 : Naissance du futur maréchal d’Empire François Joseph Lefebvre
François Joseph Lefebvre, né le à Rouffach, en Alsace et mort le à Paris, est un officier général français, maréchal d’Empire. Sa carrière débute peu avant la Révolution française pendant laquelle il combat au sein de l’armée du Rhin puis à celle de Sambre-et-Meuse, ce qui lui vaut d’être promu général de division. Nommé maréchal d’Empire en 1804, il est l’un des deux maréchaux honoraires — avec Kellermann — que l’Empereur emploie à des postes militaires, et le seul à commander un corps d’armée sur les champs de bataille de l’Empire.
Il est également le premier des maréchaux de Napoléon à obtenir un titre ducal pour une victoire militaire, celui de duc de Dantzig. Fait pair de France par le roi à la Première Restauration, il se joint à Napoléon pendant les Cent-Jours.
25 octobre 1854 : bataille de Balaklava (Crimée).
La bataille de Balaklava est un affrontement de la guerre de Crimée qui a lieu le entre l’armée russe et une coalition franco-britanno-ottomane pendant le siège de Sébastopol. Le but de l’armée russe, commandée par Pavel Liprandi, est de détruire la chaîne logistique des alliés en coupant la ligne de communication entre le port de Balaklava et les troupes assiégeants la ville. Malgré son caractère vital, cette ligne n’est en effet protégée que par quelques redoutes et un effectif réduit et, bien que Liprandi l’ignore probablement, les Britanniques sont affaiblis par le manque de compétence et les divisions au sein de leur commandement.
Disposant d’une importante supériorité numérique, notamment en artillerie et en cavalerie, les Russes s’emparent rapidement des redoutes et des crêtes, mais ne peuvent progresser au-delà après avoir été mis en échec par le 93rd Sutherland Highlander et une charge de la brigade lourde de cavalerie. Bien que la situation tactique n’évolue plus à partir de ce point, la bataille est marquée par le massacre quelques heures plus tard de la brigade légère au cours d’une charge inutile, qui inspire à Pierre Bosquet la phrase « C’est magnifique, mais ce n’est pas la guerre : c’est de la folie ».
Dans l’ensemble le résultat de la bataille est mitigé pour les deux camps. Les Russes peuvent se prévaloir de la destruction des redoutes et de la brigade légère, mais ils échouent à remplir leur principal objectif. De leur côté les Britanniques parviennent à maintenir leur ligne de ravitaillement, mais la perte de la moitié de leur cavalerie constitue un handicap pour les combats futurs.