IN MEMORIAM – Maurice SERE, compagnon de la Libération (décédé le 29 janvier 1985)

Maurice Sère est né le 24 mai 1904 à La Réole en Gironde de parents exploitants agricoles.

Licencié ès sciences, il fait son service militaire en 1924 dans l’armée d’occupation en Allemagne après être passé par l’école d’EOR de Saint Maixent.

En 1925, il est sous-lieutenant et passe dans la réserve. Chargé d’enseignement dans l’Education nationale, il est mobilisé en 1939 au 344e Régiment d’infanterie avec le grade de capitaine.

Il entend l’appel du général de Gaulle le 18 juin 1940 avant d’être démobilisé. Il refuse la défaite et entreprend, dès 1940, parallèlement à son métier de professeur, des activités de résistance isolées.

Il distribue des tracts anti-allemands, organise des passages de la ligne de démarcation et commence à former des groupes de résistance dans le département de la Gironde.

En contact avec le mouvement Libération-sud et après avoir poursuivi un long travail de propagande dans les milieux de l’enseignement, il entre dans l’Armée secrète (AS) sous les ordres du colonel Grandier en février 1943. Il est alors chargé de l’organisation du secteur sud de Bordeaux où il forme des groupes dans chaque arrondissement et dans les communes environnantes (Talence, Bègles, Libourne, etc.). Il organise aussi des parachutages dans la région.

Le 6 avril 1943, il échappe de peu à la Gestapo qui se présente à son domicile ; il décide de gagner l’Espagne mais doit y renoncer par manque d’argent et en raison des arrestations massives du moment. Il prend alors le maquis dans l’Ariège puis retourne à l’organisation en Gironde. En octobre 1943, il est condamné à mort par contumace.

En 1944, Maurice Sère, chef de bataillon FFI, continue à organiser l’Armée secrète et à former des corps-francs de Libération en collaboration avec « Marc », alias Lucien Nouaux, un de ses anciens élèves, délégué régional des Mouvement unis de Résistance (MUR). Il donne des cours d’artificier et de sabotage aux groupes de la région Sud.

Après l’arrestation de « Marc », il le remplace à la tête de son groupe franc et se place sous les ordres du général Moraglia. Il essaie vainement d’enlever les archives de la Gestapo de Bordeaux mais il parvient à assurer la protection et la retraite du saboteur qui empêche la destruction du port de Bordeaux. Il participe ensuite activement à la libération de la ville et continue à y rendre les plus grands services jusqu’à sa démobilisation le 1er juillet 1945.

Rendu à la vie civile, Maurice Sère reprend ses activités de professeur d’état et devient Directeur du Centre de rééducation physique de Bordeaux.

Maurice Sère est décédé le 29 janvier 1985 au Bouscat. Il a été inhumé à Bordeaux.

• Chevalier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 17 novembre 1945
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille de la Résistance

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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