Jean Cédile est né le 26 janvier 1908 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) dans une famille d’hôteliers bourguignons.
Licencié en droit, il est également breveté de l’école Coloniale et de l’Institut des Langues Orientales. Elève officier de réserve à Saint-Cyr en 1931, il poursuit son service militaire comme sous-lieutenant au 24e RTS à Perpignan.
Il est affecté ensuite comme administrateur au Cameroun. La guerre le surprend à Maroua, où il est chef de subdivision en région Savane. En mars 1940, il prend le commandement d’une Cie de tirailleurs stationnée à Edia. Il rejoint les FFL lors du ralliement du Cameroun le 27 août 1940. Avec sa Cie, il est affecté en ma 1941 au 3e Bataillon du RTC en formation sous les ordres du Commandant Gardet à 70 km de Yaoundé.
En février 1942, son instruction achevée, le Bataillon prend le nom de BM 5 et gagne le Moyen-Orient en Syrie d’abord puis au Liban et en Egypte où, en juillet 1942, le BM 5 est intégré à la 2e Brigade de la 1ère DFL. Affecté au 3e bureau de l’état-major de la 2e BFL, il prend part à la campagne de Libye et d’Egypte et notamment à la bataille d’El Alamein en octobre 1942. Il combat ensuite en Tunisie en mai 1943 et est cité pour s’être dépensé sans compter « avec beaucoup de courage et d’intelligence ».
Capitaine, il est nommé, contre son gré, chef de cabinet de René Pleven, commissaire aux Colonies du CFLN) à Alger le 1er juillet 1943. Il rejoint Paris en août 1944 avec les services du commissariat aux Colonies. Nommé chef de la Mission militaire française en Sud-est Asiatique, il rejoint Ceylan en mai 1945.
Il participe à des opérations en Birmanie avec l’Armée britannique et effectue différentes missions en Chine. Parachuté en Cochinchine le 24 août 1945, il est fait prisonnier avec ses camarades par les Japonais et incarcéré à Saigon. Il réussit à s’évader une semaine plus tard et prend les fonctions de Commissaire de la République et de représentant de la France, en attendant l’arrivée du Gal Leclerc. Il termine la guerre au grade de chef de bataillon.
De retour en France en 1947, il est chargé de la direction de l’Agence de l’Indochine.
Commissaire de la République au Togo en 1948 puis secrétaire général du Gouvernement de l’Afrique équatoriale française en 1951, il est directeur du cabinet de Bernard Cornut-Gentille, ministre de la France d’Outre-mer en 1958. Directeur des TOM au ministère des DOM-TOM de 1958 à 1963, il sert ensuite au ministère des armées (1963-67). De 1960 à 1970, Il est président de l’énergie électrique du Cameroun. Il est élu en 1976 à l’Académie des Sciences d’Outre-Mer.
Il est décédé à Saint Cloud le 13 février 1984. Il a été inhumé à Accolay (Yonne).
• Grand Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45
• Croix de Guerre des TOE
• Médaille Coloniale
• Officier de l’Instruction Publique
• Commandeur de l’Etoile Noire du Bénin
• Commandeur du Nicham El Anouar
• Commandeur de l’Ordre Royal du Lion (Belgique)
• Commandeur de l’Ordre d’Orange Nassau (Pays-Bas)