René Imbot, né le 17 mars 1925 à Roussillon et mort le 19 février 2007 à Apt.
Il effectue sa scolarité à l’École militaire préparatoire d’Épinal puis à celle d’Autun et au Prytanée de La Flèche qu’il quitte en 41. Il entre alors en résistance dans le maquis de l’Allier. En septembre 1944, il s’engage comme soldat au régiment de marche de la Corrèze, avec lequel il participe aux combats dans la région de Belfort. À la fin des combats, il réussit le concours d’entrée à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr ; il suit sa scolarité à l’école militaire de Cherchell, en Algérie.
Sa première affectation comme officier le conduit avec la 13e DBLE en Indochine, où il fait deux séjours. Promu Capitaine en janvier 1952, il est affecté au 4e REI au Maroc jusqu’en 1954. Il effectue sa scolarité à l’École d’état-major puis sert de nouveau au Maroc, à l’état-major divisionnaire de Meknès, puis au commandement de la 26e division de Fès.
En 1958, il part suivre un cours d’état-major au US Army Command and General Staff College à Fort-Leavenworth. À son retour en 1959, il est affecté à la « section des plans atomiques » de l’état-major du groupe d’armées du centre à Heidelberg en Allemagne. Il y est promu Chef de bataillon. En 1964, il sort major de l’École de guerre et prend le commandement du groupe de Cies du 51e RIM de Beauvais.
En avril 1966, promu Lieutenant-colonel, il est affecté à la DPMAT. Colonel en 1969, il prend le commandement du 35e RIM de Belfort. À l’issue, il rejoint de nouveau la DPMAT, comme chef du bureau « infanterie ». En 1974, il prend le commandement de la 1re BM à Saarburg, en Allemagne. Nommé Général de brigade en 1975, il prend, l’année suivante, le commandement de l’École d’application de l’infanterie à Montpellier.
Général de division en 1978, il est nommé, le 15 septembre 1979, adjoint du gouverneur militaire de Paris, commandant du 3e corps d’armée et de la 1re région militaire. En octobre 1980, il prend la tête de la DPMAT. Général de corps d’armée en 1981, il est promu Général d’armée en mars 1983. Il est nommé CEMAT la même année par décision du ministre de la Défense Charles Hernu. Il crée alors la FAR, la « force d’action rapide », qui a pour mission d’intervenir dans des délais très courts en Europe et outre-mer.
En 1985, il est nommé à la tête de la direction générale de la DGSE par le président Mitterrand, à la suite de l’affaire du Rainbow Warrior, succédant à l’amiral Lacoste. Il réorganise ce service, le modernisant et recréant le 11e RPC qui avait été dissous en 1963. Il est connu notamment pour son allocution télévisée du 27 septembre 1985 où, martial, il affirme vouloir « verrouiller » le service et « couper les branches pourries » après avoir découvert « une véritable opération maligne de déstabilisation de nos services ».
Entretenant des relations tendues avec Jacques Chirac, il est remercié en 1987 pour avoir refusé de reprendre à la DGSE Jean-Charles Marchiani et pour avoir refusé d’envoyer le 11e RPC en Nouvelle-Calédonie. Il est admis en deuxième section en 1988.