IN MEMORIAM – François PÉRON, compagnon de la Libération (fusillé le 25 février 1941)

François Péron est né le 16 février 1904 à Saint-Guénolé en Penmarch dans le Finistère.

Marin pêcheur à Saint-Guénolé, il est démobilisé après l’armistice de juin 1940.

Un soir de novembre 1940, alors qu’il se trouve avec d’autres pêcheurs au café de l’Océan à Saint-Guénolé, une patrouille allemande fait irruption pour une vérification d’identité.

François Péron est en règle mais il s’exécute avec une telle mauvaise grâce qu’une bagarre éclate bientôt entre les Allemands et lui ; un coup de feu est tiré et Péron est assommé.

Emmené à la Kommandantur, il est enfermé puis le lendemain déféré à la prison de Quimper.

Au bout d’un mois, il est traduit devant un conseil militaire allemand pour violence et voies de fait contre des militaires allemands et, contre toute attente, il est condamné à mort.

L’intervention des notables de Saint-Guénolé et du préfet n’y feront rien. Le 10 février 1941, veille du jour fixé pour son exécution, il bouscule une sentinelle, sort de sa cellule, passe à travers une lucarne et saute d’une hauteur de sept mètres dans un jardin voisin. Malheureusement, il se casse une jambe en sautant et est repris au bout de quelques minutes seulement.

Conduit à l’hôpital, les Allemands viennent le chercher pour l’exécuter sur-le-champ. Le médecin et le préfet s’y opposent en prétextant que François Péron doit être plâtré et qu’il ne pourra marcher avant quarante jours. Admis à l’hôpital de Concarneau dans une chambre grillagée, il voit son dernier recours en grâce rejeté.

Quelques jours plus tard on lui annonce que son exécution aura lieu le lendemain.

Le 25 février 1941, porté sur un brancard, faisant preuve jusqu’au bout du plus grand courage, François Péron est fusillé à Keriolet-en-Concarneau (Finistère). Il a été inhumé à Saint-Guénolé en Penmarch.

• Chevalier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 17 août 1941
• Croix de Guerre 39/45 avec palme
• Médaille des Déportés et Internés Politiques

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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