IN MEMORIAM – Jean CAVAILLES, compagnon de la Libération (fusillé le 5 avril 1944)

Fils d’officier, Jean Cavaillès est né le 15 mai 1903 à Saint-Maixent dans les Deux-Sèvres.

Il fait son service militaire en 1927 comme EOR à Saint-Cyr et est affecté en 06/1928 comme sous-lieutenant au 14e RTS.

Mobilisé en 1939 comme Lieutenant d’Infanterie au 43e RIC, il commande une section devant Forbach. Officier du chiffre puis rattaché à l’Etat-major de la 4e Division coloniale, il est cité pour sa hardiesse à deux reprises et, fait prisonnier le 11/06/1940, s’évade de Belgique fin juillet pour rejoindre Clermont-Ferrand où la Faculté de Strasbourg est repliée.

A Clermont-Ferrand, il reprend ses cours de maître de conférences et, fin 12/1940, rencontre Emmanuel d’Astier de la Vigerie, avec lequel il fonde un petit groupe de résistance, « la Dernière Colonne ». Il réalise des papillons qu’il colle à Clermont-Ferrand et rédige des tracts. Pour atteindre une plus large audience, il apparaît nécessaire de créer un véritable journal ; ce sera Libération à la rédaction duquel il participe activement. Le premier numéro paraît en 07/1941.

Nommé professeur à la Sorbonne pour la rentrée 1941, il quitte Clermont-Ferrand pour la capitale. A Paris, il adhère rapidement à « Libération-Nord » et fait bientôt partie du Comité directeur du mouvement. Favorable à l’action militaire, il crée, en 04/1942 un réseau de renseignements en Zone Nord, le réseau « Cohors ». Il développe le réseau et fonde des groupes en Belgique et dans le Nord de la France. Arrêté près de Narbonne par la police française en 09/1942, après l’échec d’une tentative d’embarquement pour Londres, il est interné à Montpellier puis au camp de Saint-Paul d’Eyjeaux d’où il s’évade fin 12/1942.

Naturellement révoqué par Vichy, il entre dans la clandestinité, recherche les moyens nécessaires pour agrandir son réseau et part pour Londres en 02/1943. Il rencontre à plusieurs reprises le Gal de Gaulle. Chargé de mission, il est de retour en France le 15/04 par une opération Lysander près de Rouen et confie à son adjoint et ancien élève de la rue d’Ulm, Jean Gosset, la direction de l’Action immédiate. A l’été 1943, constatant d’importantes divergences avec ses camarades du mouvement, il démissionne du Comité directeur de « Libération » pour pouvoir se consacrer tout entier à l’Action immédiate.

Trahi par un de ses agents de liaison, il est arrêté le 28/08/1943 à Paris ainsi que sa sœur et son beau-frère. Torturé par la Gestapo de la rue des Saussaies, il est incarcéré à Fresnes jusqu’à la fin 1943 puis interné à Compiègne en 01/1944 en attente d’être déporté. Il est condamné à mort par un tribunal militaire allemand et immédiatement fusillé à la Citadelle d’Arras avec le colonel Touny et 10 autres résistants, vraisemblablement le 5 avril 1944.

Son corps a été exhumé en 1946 pour être inhumé dans la Crypte de la Sorbonne, à Paris.

• Chevalier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille de la Résistance (Belgique)

À nous le souvenir, à lui l’immortalité !

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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