Bernard Saint-Hillier est né le 29 décembre 1911 à Dôle dans le Jura.
Il sort de l’Ecole Saint-Cyr en 1933, sous-, il est affecté au 11e BCA.
Lieutenant en 1935, il entre en 1938 dans la Légion étrangère, au 1er REI. En 04-05/1940, il participe, avec la 13e DBLE, à l’expédition de Narvik où il est blessé par un éclat de bombe.
Evacué vers l’Angleterre avec son unité, il s’engage le 1/07/40 dans les FFL. Capitaine en 07/1940, il prend part à l’opération de Dakar, débarque au Cameroun avant de combattre en Erythrée avec la Brigade française d’Orient. Le 26/03, il fait 80 prisonniers, le 8/04/1941, lors de la prise de Massaoua, il réussit par une habile manœuvre à capturer de nouveau plus de 150 prisonniers.
Il remplace par intérim le Col Koenig comme chef d’EM de la Brigade.
Adjoint du chef de bataillon Amilakvari, commandant le 1er BLE, il participe en Libye, à la défense de Bir-Hakeim (05-06/1942). Au cours de la bataille d’El Alamein, les 23 et 24/10/1942, il se signale par sa bravoure. Nommé chef d’EM de la 1re DFL, en 09/1943, il débarque en Italie en 04/1944, puis en France, à Cavalaire, le 16/08/1944.
Après la remontée de la vallée du Rhône, à la tête de ses légionnaires, il libère Ronchamp. Il est de nouveau blessé par un éclat d’obus devant Belfort le 4/10 et assure le commandement de la 1re DFL pendant l’offensive au nord de Belfort. Promu Lieutenant-colonel à 33 ans, le 5/12/1944, 4 fois blessé, il prend, le 25/03/1945, le commandement de la 13e DBLE et termine la guerre dans le sud des Alpes, au massif de l’Authion.
En 1946, il suit les cours de l’Ecole supérieure de Guerre et du Cours supérieurs interarmées (1947-48). Promu au grade de Colonel (1951), il est affecté au Collège de défense de l’OTAN (1952) puis au commandement du 18e Régiment parachutiste. De 1954 à 55, il commande le Groupement aéroporté n°1 en Indochine.
Chef d’EM à l’Inspection générale de l’Infanterie en 1956, il sert à l’EM de Londres pour la préparation de l’expédition d’Egypte (Suez) à laquelle il prend part. En 1957, il se trouve au CHEM puis à l’IHEDN. En 1958, il est chef d’EM du Corps d’Armée de Constantine avant de recevoir ses étoiles de Général de brigade en 1959. Il reçoit en 05/1960 le commandement de la 10e DP en Algérie. Il est arrêté par les mutins au moment du putsch de 04/1961 à Alger et interné à In Salah.
Général de division en 1965, Général de corps d’armée en 1968, il commande alors la 3e Région militaire à Rennes jusqu’en 1971 et est membre titulaire du Conseil supérieur de la Guerre (1969-71).
Le 30/04/1990, à Aubagne, à l’occasion de Camerone il a l’honneur d’être choisi pour porter la main du capitaine Danjou.
Il est décédé le 28 juillet 2004 à Paris. Il est inhumé à Vanves dans les Hauts-de-Seine.
Il a donné son nom à la 202e promotion de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr (2015-2018).
• Grand Croix de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 27 mai 1943
• Croix de Guerre 39/45 (9 citations)
• Croix de la Valeur Militaire (2 citations)
• Médaille de la Résistance
• Croix du Combattant 39/45
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille Coloniale avec agrafes « Erythrée », « Libye », « Bir-Hakeim », « Tunisie »
• Médaille de l’Aéronautique
• Médaille Commémorative 39/45
• Médaille des Blessés
• Distinguished Service Order (GB)
• Croix de Guerre (Norvège)
• Croix de Guerre (Brésil)
• Grand Officier de l’Etoile d’Anjouan
• Commandeur du Nicham Iftikar
• Commandeur de l’Etoile Noire (Bénin)