HENRI KARCHER est né le 26 octobre 1908 à Saint-Dié dans les Vosges. Son père, le capitaine Louis Karcher, a été tué au combat en août 1914.
Après son baccalauréat, ayant obtenu son doctorat, il devient chirurgien assistant à la faculté de Médecine de Paris. Il s’engage comme volontaire en 01/1940. Affecté au 24e RI, il est admis dans un peloton d’élèves sous-officiers. Au moment du cessez-le-feu, il est adjudant et replié avec son unité dans la région de Bordeaux.
Refusant la défaite, le 24/06, de Saint-Jean-de-Luz, il embarque pour l’Angleterre. Engagé dans les FFL, il refuse d’être affecté au Service de Santé et, avec le grade de sergent, prend part à l’expédition de Dakar. Rapidement promu aspirant, il est affecté au BM n° 1 et participe à la campagne du Gabon en 11/1940. Promu sous-lieutenant, il combat en Syrie en 06/1941, il est grièvement blessé par balle le 15/06/1941 au Djebel El Kelb.
Il est affecté comme Lieutenant au BM 5 de la 1ère DFL, avec lequel il participe à la campagne de Libye et notamment aux combats d’El Alamein en 10/1942. Il rejoint la 2e DB du Général Leclerc en 05/1944 en Angleterre. Il sert alors en qualité d’officier adjoint au capitaine Sammarcelli, commandant la 3e Cie du RMT. Il débarque avec son unité, le 1/08/1944 en Normandie.
Chargé avec sa section, le 25/08/1944, de prendre l’Hôtel Meurice, Q.G. du général von Choltitz, Cdt la Place de Paris, il prend le commandement du détachement après la blessure du Capitaine Branet ; il entraîne ses hommes à l’assaut tout le long de la rue de Rivoli et dans les jardins des Tuileries, sous le feu des mitrailleuses et des chars qui défendent l’Hôtel. Il pénètre le premier dans le hall après avoir personnellement abattu un mitrailleur allemand. Il fait prisonnier la garnison comprenant une soixantaine d’officiers d’Etat-major et une centaine d’hommes. Il se porte ensuite immédiatement dans le bureau du général von Choltitz qui lui remet ses armes.
En 09/1944, il est affecté au Gouvernement militaire de Paris en qualité d’aide de camp du Général Koenig. Il reçoit ses galons de Capitaine en 04/1945 puis, le 17/11/1945 le Général de Gaulle lui décerne la Croix de la Libération.
Démobilisé en 07/1946, il reprend ses activités chirurgicales à Paris.
Député UNR de Paris de 1958 à 1962, puis député de la Moselle de 1962 à 1967, il est vice-président de l’Assemblée nationale de 1962 à 1964. En 1970 il est nommé colonel honoraire.
Il est décédé le 31 juillet 1983 à Sarrebourg. Il a été inhumé à Abreschviller en Moselle.
- Commandeur de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération – décret du 17 novembre 1945
- Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
- Médaille de la Résistance
- Médaille des Blessés
- Croix du Combattant Volontaire 39/45
- Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
- Médaille Coloniale avec agrafes « Libye », « AEF »
- Médaille Commémorative 39/45
- Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
- Médaille Commémorative du Levant
- Presidential Unit Citation (USA)