Amédée Brousset est né le 5 juin 1905 à Angers (Maine et Loire).
Bachelier, ancien élève de l’Ecole de Commerce et de Représentation de Paris, il effectue son service militaire comme EOR de l’Ecole de Cavalerie de Saumur en 1926-1927.
Il commence ensuite une carrière dans l’administration coloniale comme commis des services civils au Soudan (1928-1930) puis comme adjoint au commandant du cercle de Bobo-Dioulasso en Haute-Volta (1931-1933).
Affecté au cabinet du gouverneur général de l’AEF (1936) il est ensuite chef de la subdivision de Kinkala au Congo à partir de 1937. C’est là que le surprend la déclaration de guerre de 09/1939. Résistant de la première heure, il se trouve à Brazzaville au moment de l’armistice et prend une part très active au ralliement de l’Afrique Equatoriale Française au Général de Gaulle les 26, 28 et 29/08/1940.
Ayant formé une compagnie de Noirs intégrée au 1er Bataillon de Marche, il en prend le commandement et, avec elle, participe à tous les combats. Il se dépense sans compter pendant les opérations du Gabon.
Grièvement blessé en Syrie, le 15/06/1941 à l’Attaque du Djebel el Kelb, il revient, non guéri, reprendre le commandement de sa compagnie au feu. Parallèlement, il est condamné à la déchéance et révoqué pour haute trahison par le tribunal vichyste de Riom le 19/09/1942.
Capitaine à l’Etat-major des FFL du Western Desert (FFWD), il se distingue à nouveau au cours de la campagne de Tunisie, en dirigeant le 2e Bureau de l’Etat-major de la 1ère Division Française Libre en 1943.
Amédée Brousset termine la guerre comme lieutenant-colonel de l’Arme Blindée Cavalerie.
En octobre 1945 il devient administrateur en chef de la FOM (Agboville) et entame ensuite une carrière politique comme conseiller municipal et conseiller général de Paris, de 1947 à 1953.
Administrateur en chef au Sénégal (1954-1958) et en Côte-d’Ivoire (1958-1962), il est député UNR de la Seine (1963-1967).
De 1967 à 1970 il occupe les fonctions de conseiller de la République Gabonaise, et de 1970 à 1972 celles de conseiller du Président de l’Organisation commune africaine, malgache et mauricienne (OCAMM).
Amédée Brousset est décédé le 13 août 1972 à Paris. Il a été inhumé à Nantes.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 1939-45 (5 citations)
• Médaille de la Résistance
• Croix du Combattant
• Croix du Combattant volontaire
• Croix du Combattant volontaire de la Résistance
• Médaille coloniale avec agrafes « AFL », « Libye », « Tunisie »
• Médaille des blessés
• Médaille du Levant
• Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
• Commandeur de l’ordre de l’Etoile noire (Bénin)
• Commandeur de l’ordre du Nichan Iftikar
• Grand officier de l’ordre de l’Etoile de la Grande Comore
• Commandeur de l’ordre du Mérite syrien
• Chevalier de l’ordre du Mérite libanais
IN MEMORIAM – Amédée BROUSSET, compagnon de la Libération (décédé le 13 août 1972)
A VOS AGENDAS !

Stéphane GAUDIN / THEATRUM BELLI interviendra au 3e colloque national de Souveraine Tech le vendredi 12 septembre au Palais du Grand Large de Saint-Malo "RAVIVER LE LIEN ARMÉE-NATION AUTOUR DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE".
Il y évoquera une figure historique (oubliée) du lien Armée-Nation en liaison avec l'art, l'innovation et l'industrie de défense.
M&O 287 de juin 2025
