Louis Pierre Martin, né le 27 janvier 1924 à Guingamp, et décédé le 22 septembre 2005 à Nice.
Il n’a que 20 ans lorsqu’il rejoint les FFI. Sergent, il est récompensé de sa bravoure par la croix de guerre 39-45. À la fin de la guerre, il entre à l’École militaire interarmes, promotion de la Victoire. Le 01/06/45, il est nommé sous-lieutenant et rejoint en avril l’école d’application de l’infanterie à Auvours.
Affecté à la Légion étrangère le 20/04/1947, il rejoint le DCRE à Sidi bel-Abbès. Le lieutenant Martin rejoint dès 1948 la 13e demi-brigade de la Légion étrangère en Indochine où il prend le commandement de la 12e compagnie du 3e bataillon. Il est cité à la tête de son unité. Il quitte l’Indochine et la 13 en 1950 pour rejoindre le 3e BEP à Sétif en Algérie. Breveté moniteur parachutiste, il est ensuite désigné pour servir au 1er BEP en Indochine. Il se distingue alors en tant que commandant de la 3e compagnie.
Le 21/11/1953, il saute sur Diên Biên Phu à la tête de son unité. Il participera alors à la totalité du siège et sera plusieurs fois blessé lors de la défense du camp retranché. Il est cité 3 fois et blessé 4 fois. Le 22/03/1954 lors d’une ouverture de route vers la position « Gabrielle », il met deux compagnies ennemies hors d’état de nuire. Le 13/04 à la tête de sa compagnie, il reprend « Eliane 1 » et le 16/04, il dégage « Huguette ». Emprisonné avec de nombreux camarades, il rejoint après sa libération le 1er BEP en Algérie. Commandant de nouveau une compagnie, il s’illustre au cours de nombreuses opérations. En 11/1956, il participe à l’opération « Mousquetaires » pour la reprise du canal de Suez puis retrouve l’Algérie jusqu’au 01/08/1958, date à laquelle il est muté à l’état-major des armées.
Mais « Loulou » Martin est un homme de terrain et c’est à sa demande qu’il est de nouveau affecté au 1er REP en 1959 avec le grade de chef de bataillon. Muté en 1961 à l’école des opérations aériennes combinées en Allemagne, il tombe gravement malade. À sa sortie de l’hôpital, il est affecté au 126e RI de Brive et il quitte le service actif à sa demande le 06/01/1963.
Il prend part à une opération au Yémen au côté de Bob Denard. En 1970, il est placé à la tête de la Garde présidentielle gabonaise, chargée de défendre le régime de Omar Bongo, aligné sur Paris.
5 fois blessé, le commandant Martin, figure légendaire des légionnaires parachutistes, était fait Grand officier de la Légion d’honneur en 2004. Titulaire de la croix de guerre 39-45, de la croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs et de la Croix de la Valeur militaire, il totalisait 14 citations dont 8 à l’ordre de l’Armée, une à l’ordre du corps d’armée, 3 à l’ordre de la division et 2 à l’ordre de la brigade. Ses croix de guerre sont exposées au Musée de la Légion étrangère.
Le 30 avril 1999, il est désigné pour porter la main du capitaine Danjou lors des cérémonies de Camerone à Aubagne.
IN MEMORIAM – Commandant Louis MARTIN (décédé le 22 septembre 2005)
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M&O 287 de juin 2025
