IN MEMORIAM – Sergent-chef Robert JUMEL, compagnon de la Libération (mort au combat le 2 novembre 1944)

Fils de journaliste, Robert Jumel est né le 28 avril 1920 à Villemomble (Seine Saint-Denis).

Devant l’invasion allemande, fin mai 1940, alors qu’il est étudiant en dessin industriel, il quitte Paris et gagne la Bretagne avec sa mère et ses sœurs.

L’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle le soulève d’enthousiasme et il gagne aussitôt l’Angleterre sur une barque de pêcheur.

Il s’engage dans les Forces françaises libres dès juin 1940 et est affecté au camp de Camberley où il reçoit une formation militaire.

Il reste en Angleterre jusqu’au 29 août 1941, date à laquelle, promu caporal, il embarque pour l’Afrique équatoriale où il rejoint les rangs du Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST), au sein de la Colonne Leclerc.

Il est au Tchad d’octobre 1941 à novembre 1942, puis participe à la seconde campagne du Fezzan (Libye) du 24 décembre 1942 au 15 mai 1943 au sein de la 12e compagnie portée du RTST. Après la conquête du Fezzan il est promu caporal-chef et décoré de la Croix de Guerre.

Il stationne à Tunis du 16 mai 1943 au 8 juin 1943, puis en Tripolitaine où se forme la 2e Division blindée du général Leclerc. Le RTST devient le Régiment de marche du Tchad (RMT) sous les ordres du lieutenant-colonel Dio.

En novembre 1943, Robert Jumel est affecté à la 3e section de la 3e compagnie du 1er Bataillon du RMT sous les ordres du capitaine Sammarcelli.

Après neuf mois de réorganisation et d’entraînement en Afrique du Nord, la 2e DB gagne l’Angleterre où le sergent Robert Jumel stationne entre juin et août 1944 en attendant de participer aux opérations sur le sol français.

Il se distingue ensuite pendant la campagne de France, du 4 août au 2 novembre 1944. En Normandie, il est cité à l’ordre du corps d’armée pour avoir permis la destruction d’une arme antichars qui arrêtait la progression devant Mesnil Scelleur, le 13 août 1944.

Il participe à la libération de Paris et avec la 2e DB, poursuit les combats vers l’Est où une nouvelle citation confirme ses qualités de sous-officier lorsqu’il repousse avec le groupe qu’il commande, à Vatimesnil, trois attaques allemandes dans la nuit du 19 au 20 septembre 1944.

C’est dans les Vosges, le 2 novembre 1944 que le sergent-chef Robert Jumel tombe au combat, tué par une rafale d’arme automatique pendant une patrouille à Baccarat.

Il est inhumé au cimetière de Bertrichamps (Vosges).

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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