Roger Gérard est né le 17 mai 1898 à Paris.
Engagé volontaire, il passe son brevet de pilote de chasse en 04/1918 et est affecté en 10/1918 au groupe de chasse SPA 168.
Entre 1936 et 1939, il est employé par le 2e Bureau de l’armée de l’Air pour remplir des missions photographiques. En 1939, il est mobilisé comme capitaine au Groupe de chasse 1/3 stationné près de Nancy. Sur Morane 406, il obtient une des toutes premières victoires aériennes de toute la guerre, le 24/09/1939. Mai 1940, il rejoint son poste de combat au GC 1/3. Il est démobilisé en 08/1940 à Clermont-Ferrand.
Il reprend contact rapidement avec chef du 2e Bureau de l’armée de l’Air, et lui fournit des renseignements industriels avant de rentrer à Paris. En 1942, il s’engage dans le réseau de renseignements « Phratrie », et se spécialise dans le renseignement sur les aérodromes allemands et les industries travaillant pour l’Allemagne. Du 15/06 au 25/10/1942, il installe chez lui la 1ère centrale du réseau « Phratrie », se charge lui-même de toutes les liaisons et héberge de nombreux agents.
A partir de 02/1943, il dirige à Paris la filière d’évasion « Margot ». En 10/1943, il est envoyé en mission à Londres où il se rend grâce à un appareil de la RAF piloté par Philippe Livry-Level venu le chercher à Manziat dans l’Ain, le 17 octobre. Il suit un stage au BCRA avant de repartir pour la France, au début du mois de novembre, dans la région de Bourges. Il est chargé de recueillir des informations sur l’aéronautique allemande. Il part donc pour l’Allemagne où ses recherches l’amènent à Augsburg où se trouve la firme Messerschmitt. Il recueille des renseignements précieux notamment sur les premiers mono-réacteurs et bi-réacteurs Messerschmitt.
Rentré en France en 12/1943, il fait parvenir son rapport à Londres. En 03/1944, il est arrêté par la Gestapo sur dénonciation et incarcéré à Fresnes mais il est rapidement libéré faute de preuves ; il reçoit alors l’ordre de « se mettre au vert ».
Le 18 juin 1945, il est décoré de la Croix de la Libération, place de la Concorde, par le général de Gaulle.
A la fin de la guerre, Roger Gérard reprend ses activités industrielles tout en continuant régulièrement à voler.
Plus tard, Ingénieur conseil de la Société générale de Fonderie, il est également Président de la Commission de Tourisme de la Fédération aéronautique internationale, membre de l’Aéro-club de France et de l’Automobile Club de France.
Roger Gérard est décédé le 18 décembre 1968 à Paris. Il a été inhumé au vieux cimetière de Neuilly-sur-Seine.
- Commandeur de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération – décret du 20 janvier 1946
- Croix de Guerre 14/18 (1 citation)
- Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
- Médaille de l’Aéronautique







