jeudi 21 septembre 2023

CHRONICORUM BELLI du 15 septembre

La rubrique CHRONICORUM BELLI réalisée en grande partie avec le contenu de l’encyclopédie libre en ligne WIKIPEDIA (licence CC BY-SA 4.0) avec des éléments de recherche sur le NET ajoutés par TB. Si vous souhaitez ajouter des éléments (documents PDF, références à des livres, des vidéos, des documents audio, etc.) vous pouvez les envoyer à l’adresse suivante : contact[@]theatrum-belli.com. Bonne lecture.

La bataille de Dobro Polje a eu lieu les 14 et  en Macédoine. Elle permet aux troupes françaises et serbes, commandée par le général Louis Franchet d’Espérey, de percer les lignes bulgares, d’atteindre la vallée du Vardar au niveau de Prilep et d’Uskub, de couper ainsi l’armée bulgare en deux et d’obliger la Bulgarie à signer l’armistice le .

***

Une fois le front stabilisé en Grèce () et la Roumanie vaincue (), le moral au front se dégrade rapidement du côté bulgare et la guerre devient moins populaire. La Bulgarie a maintenant réalisé tous ses buts de guerre, mais elle est contrainte de continuer à se battre pour aider les Empires centraux, ses alliés. Comme peu de main-d’œuvre reste disponible pour l’agriculture, des insuffisances alimentaires sérieuses touchent aussi bien les civils que les militaires pendant qu’une inflation galopante ruine l’économie. En 1917, les émeutes alimentaires éclatent et une propagande d’opposition à la guerre commence à circuler largement.

Le , la Grèce rejoint la guerre aux côtés de la Triple-Entente (après une déclaration de guerre le ). En , les forces de l’Entente lancent une offensive en Macédoine occupée par les Bulgares.

L’analyse du terrain montre que la Macédoine présente deux régions nettement séparées par les Monts Bélès.

  • À l’ouest, le terrain est montagneux et offre deux pénétrantes étroites, la vallée du Vardar et la boucle de la Tcherna séparées par la montagne de la Moglena. Ces axes sont lourdement défendus par les Bulgares bien fortifiés. Toutefois, les liaisons transversales sont rares ce qui empêche l’adversaire de faire passer des troupes d’un compartiment de terrain à l’autre ce que les alliés peuvent faire le long de la frontière grecque. Il existe le long de la vallée du Vardar des nœuds comme Gradsko et Uskub dont le contrôle permet de couper les communications entre les armées bulgares de l’ouest, autour d’Ohrid et celle de l’est autour de Guevgueli. Mais remonter directement la vallée du Vardar et de la Tcherna est dangereux. Les défenses sont extrêmement développées et les étranglements comme celui de Démir Kapou sont difficiles à dépasser.
  • À l’est, les voies de communication sont orientées soit vers Sofia par la vallée de la Strouma, soit vers Constantinople en longeant la côte. Mais, là aussi, ces pénétrantes sont lourdement protégées.

Franchey d’Esperey a deux options :

  • Soit il attaque de face les forces armées bulgares et place sa pointe d’effort autour de Guevgueli et du lac Doïran pour se porter directement sur Sofia
  • Soit il cherche à atteindre les « nœuds » de communication le long de la vallée du Vardar en contournant les défenses de la vallée à travers la montagne. Ce faisant, il coupe l’armée bulgare en deux, d’un côté la XIe armée, de l’autre la 1re.

Il choisit la deuxième option.

La concentration de troupes est permise par les efforts faits depuis le début de 1918 pour construire des chemins, des voies ferrées de 60 et des lignes téléphoniques entre Salonique et le pied de la montagne et pour mettre à jour la cartographie. Les forces alliées comprennent :

  • En premier échelon, la Deuxième Armée serbe (Maréchal Stepanovitch) comprenant 2 divisions françaises, la 122e division d’infanterie, la 17e division d’infanterie coloniale et une division serbe, la division Choumadia, pour mener l’attaque principale entre le Sokol et la Souchitza
  • En deuxième échelon, deux divisions serbes, Timok et Yougo-slave, pour l’exploitation de la percée en cas de succès.
  • En attente, la Première Armée serbe (Petar Bojović) qui attaquera après l’enlèvement du front Sokol-Vétrénik par la 2e Armée, avec à sa gauche, le groupement du général Tranié.

La bataille commence le  avec un intense bombardement d’artillerie pour laquelle 2 096 pièces sont concentrées. La préparation dure une journée complète. Les Bulgares s’enorgueillissaient de n’avoir perdu jusque-là aucune bataille dans cette guerre et Ferdinand 1er décide de rester et de combattre. L’équivalent de deux divisions se fortifient dans les tranchées.

  •  :
    • Le 1er bataillon du 148e régiment d’infanterie enlève le Sokol, gravissant des rochers à pic, sous le feu des mitrailleuses bulgares. Le dernier assaut est lancé à 22h30 et les bunkers allemands sont nettoyés au lance-flammes.
    • Le Dobropolje a été emporté à 16 heures par les 45e et 84e régiments d’infanterie ; les Bulgares se replient en abandonnant huit canons.
    • La 17e DIC se lance à l’assaut des crêtes du Goliak, du Kravista et du Kravichi-Kamen.
    • Les montagnards serbes ont conquis le Vétrénik en le tournant.
    • En pleine nuit, la 1re Armée Serbe passe à l’attaque, après la prise du Sokol . Elle dépasse rapidement la rivière Lechnitza.
  • Sur 14 kilomètres de front, la percée est faite et l’avance atteint 5 kilomètres. Jusqu’au , les Bulgares résistent et se voient encerclés. Les lance-flammes français les délogent des fortifications. Dépassés par le nombre, incapables de réagir stratégiquement, les Bulgares sont hors d’état d’arrêter l’avance alliée.
  • JOUINOT-GAMBETTA
    Pendant que la bataille se déroule sur les sommets, les troupes serbes exploitent la rupture. Le 21, elles atteignent Démir Kapou. Le 23, elles sont à Velès après s’être heurtées au col de la Babouna à quelques troupes allemandes ramenées de Russie. La brigade de cavalerie des spahis marocains et chasseurs d’Afrique du général Jouinot-Gambetta lance alors un raid à travers la montagne. Le , elle débouche sur Uskub dont elle s’empare. La XIe armée germano-bulgare est obligée de se replier sur l’ouest vers Kalkandelen (Tetovo). Elle abandonne ses positions autour de la vallée du Vardar, dans la plaine de la Tcherna et doit capituler. Le centre bulgare, la 1re armée, est rejeté vers Sofia par les troupes serbes. La gauche se bat encore face aux Grecs et aux Britanniques sur la Basse Strouma.

Après la défaite de Dobro Polje, d’autres soldats bulgares commencent à se révolter et abandonnent les premières lignes. Les rebelles se dirigent vers Sofia dans l’idée de négocier avec le gouvernement mais quand ils atteignent Sofia, ils sont écrasés par des troupes allemandes et des troupes bulgares loyalistes.

Dix jours après la bataille, les premières lignes ayant été abandonnées par l’armée bulgare, l’avance en Bulgarie des troupes de la Triple-Entente rencontre peu de résistance. La Bulgarie signe un armistice avec les puissances alliées, abandonnant officiellement la guerre. Immédiatement ensuite, un gouvernement « agrarien » prend le pouvoir, conduit par des paysans.

En , le traité de Neuilly accorde la Thrace à la Grèce, privant la Bulgarie de son accès à la mer Égée. Le royaume des Serbes, Croates et Slovènes nouvellement créé s’empare de la Macédoine, et la Dobroudja du Sud est de nouveau occupée par la Roumanie. La taille de l’armée bulgare est sévèrement limitée et des dommages de guerre énormes, en nature et en argent, doivent être payés aux Alliés.

Source : WIKIPEDIA

Le Battle of Britain Day (« jour de la bataille d’Angleterre ») est le nom donné a posteriori à une bataille aérienne à grande échelle qui a eu lieu le , pendant la bataille d’Angleterre.

La Luftwaffe lance en effet son attaque la plus importante et la plus concentrée contre Londres dans l’espoir d’anéantir la Royal Air Force (RAF) et remporter la supériorité aérienne sur la zone pour permettre le lancement de l’opération Seelöwe, une invasion allemande de l’Angleterre. Environ 1 500 avions participent à la bataille aérienne qui dure jusqu’au crépuscule. La RAF parvient à défaire les raids allemands et l’opération Seelöwe est retardée. Ayant été vaincue le jour, la Luftwaffe va se concentrer par la suite sur une campagne nocturne de bombardements — le Blitz — qui dure jusqu’en mai 1941.

Le Battle of Britain Day est l’apogée de la bataille d’Angleterre. À chaque date anniversaire, une commémoration annuelle de la bataille est tenue au Royaume-Uni.

La bataille de Peleliu, nom de code opération Stalemate II (« Impasse » en français), s’est déroulée durant la Seconde Guerre mondiale entre les États-Unis et le Japon dans le Pacifique entre  et  sur l’île de Peleliu dans l’archipel des Palaos.

L’archipel des Palaos est défendu par environ 30 000 Japonais, avec environ 11 000 hommes à Peleliu, constitués de la 14e division d’infanterie ainsi que de travailleurs coréens et d’Okinawa. Le colonel Kunio Nakagawa, commandant du 2e régiment de la division, dirige l’aménagement des défenses de l’île.

Les forces américaines, constituées à l’origine de la seule 1re division de Marines, plus tard renforcée par la 81e division d’infanterie de l’armée, se sont battues pour cette petite île de corail et son terrain d’aviation. Le général américain William H. Rupertus, le commandant de 1re division de Marines, avait prévu que l’île serait sécurisée en quatre jours, mais en raison de fortifications bien installées et de la forte résistance japonaise, les combats ont duré plus de deux mois. Cette bataille est sûrement la plus controversée de la guerre, en raison de la valeur stratégique douteuse de l’île et du grand nombre de morts. En effet, après la victoire américaine décisive dans la bataille de la mer des Philippines, l’amiral William Halsey estimait que l’aviation japonaise ne représentait plus une menace aussi sérieuse et l’objectif de Peleliu apparaissait donc moins stratégique.

Proportionnellement au nombre d’hommes impliqués, Peleliu a été après Iwo Jima la seconde bataille la plus meurtrière de la guerre du Pacifique pour les Américains, un tiers de ceux y étant engagés ayant été soit tués soit blessés ; en ne prenant en compte que les unités et bataillons d’infanterie de combat le taux de pertes sur l’île atteignit près de 65 %. Plus de 97 % des défenseurs japonais périrent de leur côté. Les deux armées se sont mutuellement annihilées dans une bataille d’attrition où la sauvagerie des deux camps et l’âpreté des combats, ont été jugées comme inégalées après-guerre par les vétérans des affrontements précédents et des suivants contre l’Empire nippon (politique d’absence de prise de prisonniers encore plus prononcée que lors de la plupart des autres batailles du Pacifique, prise de trophées et souvenirs de guerre à base de parties de corps humains, mutilation des cadavres, torture…).

Après la fin de la bataille, quelques escarmouches ont continué à éclater sporadiquement. Le dernier groupe de soldats japonais, constitué de 26 hommes, ne s’est rendu aux troupes américaines stationnées sur place que le , soit près de deux ans et demi après la fin de la conquête de l’île.

Source : WIKIPEDIA

Les Marines Douglas Lightheart (à droite) et Gerald Churchby, le 14 septembre 1944. Crédit : H.H. Clements.

Ingénieur allemand en aéronautique, il fut le concepteur du Messerschmitt Bf109, le principal chasseur allemand de la Luftwaffe durant la Seconde Guerre mondiale.

Au départ le prototype ne provoque pas l’enthousiasme des pilotes d’essai qui lui reprochent sa forte assiette au roulage et son train étroit et fragile qui rend l’avion dangereux, ainsi que sa forte charge alaire, son poste de pilotage très étroit et complètement fermé. Mais les essais avançant les pilotes changent rapidement d’avis, l’avion se révélant très rapide et agile une fois en l’air.

Entre-temps, Arado et Focke-Wulf ont abandonné la compétition et seuls le Bf 109 et le Heinkel He 112 restent en course ; le premier étant considéré comme nettement supérieur, le ministère de l’Air du Reich (RLM) commande alors une présérie de 10 appareils de chaque type.

Messerschmitt travaille aussi dès le début du conflit sur un avion à réaction, le Me 262. Le programme fut retardé par la lenteur de la mise au point des moteurs. L’avion vole avec un moteur à piston dès  mais il faut attendre le mois de  pour le voir voler avec des réacteurs. La première unité expérimentale n’est formée que le  et la première unité opérationnelle en septembre. Ces retards empêchent l’avion à réaction de Messerschmitt d’avoir une importance décisive sur la suite du conflit.

L’ingénieur conçoit en parallèle un autre avion pour remplacer le Stuka : le Me 210 basé sur le Me 110 de 1934. Mais cet avion est un échec complet : les prototypes sont défectueux et s’écrasent souvent. Cet épisode nuit à la réputation de Messerschmitt jusqu’à la fin de la guerre puisqu’il est incapable de proposer un avion capable de contrer le De Havilland Mosquito des Britanniques.

Messerschmit est aussi à l’origine d’un énorme avion de transport, le Me 321 qui pouvait transporter plus de 130 hommes. La guerre est très prolifique en matière d’idées comme le projet du Me 264, un bombardier prévu pour bombarder les États-Unis ; la défaite allemande l’empêche toutefois de voir le jour. Un autre avion atypique, le Me 163 Komet est un intercepteur ultra rapide à moteur fusée conçu avec Lippisch.

 

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