16 mars 1720 : édit royal organisant la maréchaussée
SA MAJESTE ayant, par son Edit du present mois de Mars, formé & établi des Compagnies de Mareschaussées pour veiller à la seûreté publique ; Et desirant regler la Subordination qui doit estre observée entre les Officiers & Archers desdites Compagnies, Ensemble la discipline sous laquelle ils doivent vivre ;
SA MAJESTÉ, de l’avis de Monsieur le Duc d’Orleans Regent, a Ordonné & ordonne.
ARTICLE PREMIER
QUE le Prevost General en chaque Département soit le Chef & Commande les Lieutenans, Exempts, Brigadiers, Sous-brigadiers & Archers, qui feront tenus de se rendre auprés de luy Iorsqu’il les convoquera, & de se transporter par tout où il le jugera à propos ; Enjoint Sa Majesté ausdits Lieutenans, Exempts, Brigadiers, Sous-Brigadiers & Archers, de luy obéïr en toutes choses concernant leurs fonctions & le service de Sa Majesté, à peine l’interdiction à l’égard des Lieutenans, Et de destitution à l’égard des Exempts, Brigadiers, sous-Brigadiers & Archers, & de radiation de leurs Gages, Et même de punition corporelle en cas de désobéïssance formelle, suivant l’importance des cas ; Et à cet-effet feront les accusez de rebellion envers leurs Superieurs, jugez sans appel par les Officiers des Mareschaussées des deux plus prochains Départemens, qui s’assembleront pour tenir un Conseil de Guerre ; Sa Majesté leur en attribuant dans ledit cas toute Juridiction & connoissance.
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16 mars 1797 : bataille du Tagliamento (ou Valvasone).
Pour stopper l’expédition française de l’armée d’Italie qui s’aventure jusqu’aux marches de l’empire, François II, empereur d’Allemagne envoie l’un de ses meilleurs généraux, Charles Louis d’Autriche à la rencontre du général Bonaparte. L’Autrichien choisit les plaines du Tagliamento propices à l’emploi de sa cavalerie. Dès son arrivée, Napoléon fait immédiatement engager le combat par ses avant-gardes. Il l’interrompt au bout de quelques heures et ordonne le bivouac au gros des forces simulant une fatigue de ses troupes. Le général autrichien décide de faire de même sur la rive opposée sans s’être aperçu que le Tagliamento est franchissable à gué en plusieurs endroits. Une fois le relâchement des forces autrichiennes certain, à un signal convenu d’avance, les troupes françaises, conduites notamment par Bernadotte, reprennent les armes et se ruent sur l’ennemi qui ne parvient pas à se réorganiser. La défaite autrichienne est totale.
16 mars 1802 : re-création de West Point (USA).
L’académie militaire a été créée une première fois par un vote du congrès en date du 9 mai 1794. L’organisation de l’école doit alors beaucoup au lieutenant-colonel Béchet de Rochefontaine (1755-1814), un officier français émigré qui fut nommé à la tête du génie américain de 1795 à 1798.
Le 16 mars 1802, l’école est recrée, suite à la séparation des corps de l’artillerie et du génie américains. Durant la guerre d’Indépendance américaine, Georges Washington constate que ses troupes ne maîtrisent ni la guerre de siège ni la fortification et demande à Louis XVI le renfort du génie militaire français. Quelques semaines avant Lafayette, le capitaine le Bègue du Portail est envoyé officieusement au nouveau monde avec une poignée de camarades ingénieurs militaires. Il crée l’arme du génie américaine dont la devise est d’ailleurs toujours « Essayons ». Il supervise la construction des défenses de West-Point que le président Jefferson baptise finalement en 1802, USMA (académie militaire des Etats-Unis).
C’est encore le général français Simon Bernard qui définit les études à West Point et crée toutes les défenses de la côte Est des États-Unis dont Fort Monroe. Le président américain Van Buren décrètera un deuil de 30 jours en apprenant la mort de Bernard ! L’ingénieur Pierre Charles l’Enfant quant à lui dresse les plans de Washington et repose aujourd’hui au cimetière d’Arlington. Le bon mot qui court à West Point « Much of the History we teach was made by people we taught » peut tout à fait s’adapter à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr (créée aussi en 1802 par Napoléon).
16 mars 1863 : début du siège de Puebla (Mexique).
Le général Forez met le siège à la ville tenue par les défenseurs mexicains. Puebla tombe le 17 mai.
16 mars 1882 : création du corps du contrôle de l’administration de l’armée.
16 mars 1968 : massacre de Mylai (Vietnam).
La compagnie « C » à laquelle appartient le Ltn Calley tue entre 300 et 500 civils dans le village de Mi Lay au cours d’une opération planifiée. L’officier de 26 ans prétend avoir obéi aux ordres de son capitaine, Ernest Medina, mais la cours martiale ne retient que la responsabilité personnelle et le condamne à la prison à vie pour le crime de 22 civils. Le président Nixon intervient trois jours plus tard pour commuer sa peine. Il est gracié en 1974 après 3 années de prison. Le scandale est grand dans l’opinion publique américaine. Des photos prises juste après le massacre, mais publiées au moment du procès, montrent au grand public des cadavres de civils dont beaucoup sont ceux de femmes et d’enfants.
16 mars 1988 : bombardement chimique d’Halabja (Irak).
Les Kurdes irakiens ayant pris le parti des Iraniens, Saddam Hussein fait bombarder Halabja avec de l’armement chimique en représailles : 5000 morts (principalement des civils).