20 octobre 1587 : bataille de Coutras (près de Périgueux).
Les guerres de Religion entre les catholiques et les protestants durent en France depuis 1562. Le roi de France Henri III avait mené une politique conciliante, dont témoignent la promulgation de l’édit de Beaulieu en 1576 puis celle de l’édit de Poitiers l’année suivante. Mais une nouvelle crise est provoquée par la mort du frère du roi, François d’Alençon : le huguenot Henri de Navarre devient l’héritier présomptif de la couronne. La Ligue, menée par le duc de Guise, dresse alors le royaume contre le roi, qui se retrouve isolé.
Le 18 juillet 1585, Henri III promulgue l’édit de Nemours annulant tous les édits précédents, accordant des places aux catholiques, payant les mercenaires de la Ligue sur le Trésor royal, interdisant le protestantisme en France, et ordonnant la restitution des places de sûreté protestantes. Les protestants sont expulsés du pouvoir. Et alors que le parti de Guise obtient places et faveurs, le roi de Navarre est déchu de ses fonctions.
Cet édit est une déclaration de guerre contre les protestants. Henri de Navarre cherche des appuis, sans succès. La « bulle privatoire » du pape Sixte Quint lui apporte, dans une certaine mesure, celui des milieux gallicans et royalistes français ; s’y joignent les Politiques français, partisans d’une certaine tolérance (comme le gouverneur du Languedoc, Montmorency-Damville), puis l’Angleterre et le Danemark, mais seulement après l’assassinat de Guillaume d’Orange, la déposition de l’électeur de Cologne (l’évêque était devenu calviniste) et les succès de l’Espagne dans sa lutte contre les protestants des Pays-Bas.
Devant l’intransigeance de Guise, la guerre est inévitable. Fin juillet 1587, une armée commandée par Anne de Joyeuse, l’un des mignons du roi, arrive en Poitou, où se trouve celle d’Henri de Navarre. Celui-ci est rejoint par ses deux cousins catholiques François de Bourbon-Conti et Charles de Bourbon-Soissons, opposés aux menées de la Ligue. Lorsque Joyeuse reçoit le renfort de Mercœur, Henri de Navarre se replie vers le sud. Joyeuse s’élance à ses trousses, souhaitant l’arrêter avant qu’il ne passe la Dordogne et ne trouve refuge en Guyenne.
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Lorsque les deux armées se retrouvent face à face, Joyeuse, dans un premier temps, renonce à attaquer l’armée d’Henri de Navarre qui a commencé à traverser la Dronne. Impulsif, avide de la gloire que peut lui apporter une victoire sur le Béarnais, Joyeuse se ravise et lance sa charge de loin, au grand galop. Quand il arrive au contact, ses chevaux sont épuisés, et ses escadrons de lanciers ont perdu leur cohésion, perdant toute efficacité. De son côté, Henri de Navarre adopte une tactique innovante dans la façon de disposer ses troupes : il intercale des pelotons de fantassins (cinq hommes de front) avec des escadrons de cavalerie, de façon à la soutenir. L’affrontement des deux cavaleries tourne à l’avantage du roi de Navarre. La charge des chevau-légers protestants rompt l’armée royale, qui est mise en déroute. La bataille a duré un peu moins de trois heures.
Joyeuse, qui s’est constitué prisonnier, est abattu d’un coup de pistolet en représailles à ses exactions récentes, notamment du massacre dit de Saint-Éloi, au cours duquel huit cents huguenots ont été exécutés à La Mothe-Saint-Héray le 21 juin 1587. Son jeune frère, Claude de Joyeuse (1569-1587), seigneur de Saint-Sauveur, est tué d’une arquebusade dans le ventre. Plus de deux mille catholiques, dont trois cents gentilshommes, ont perdu la vie, parmi lesquels Jacques d’Amboise, l’aîné de la branche d’Amboise-d’Aubijoux.
Henri de Navarre se comporte de manière chevaleresque, libérant les prisonniers contre la promesse de versement d’une rançon, faisant soigner les blessés et enterrer les morts, et rendant à leur famille les dépouilles de Joyeuse et de son frère.
20 octobre 1805 : victoire d’Ulm (Allemagne).
La bataille d’Ulm est une importante victoire remportée par la Grande Armée de l’empereur Napoléon 1er sur une armée autrichienne, commandée par le général Karl Mack, entre le 15 et . Elle est remportée essentiellement par des manœuvres habiles de Napoléon, qui pousse son adversaire à s’enfermer dans Ulm, où il doit rapidement faire sa reddition. Elle occasionne ainsi peu de morts du côté français.
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Le , Napoléon fait « pirouetter ses 200 000 hommes » de Boulogne vers Vienne via Strasbourg, qu’il atteint le . Après avoir passé le Rhin deux jours plus tard, les « sept torrents » (pour les sept corps d’armée de Napoléon) déferlent sur l’Allemagne. Le but de Napoléon est simple : faire croire à Mack, son adversaire autrichien, que la Grande Armée atteint Ulm, carrefour de la région, par les routes traditionnelles (le long du Danube). Il envoie donc Murat abuser Mack pendant que le reste de la Grande Armée contourne Ulm par le nord puis se rabat sur Ulm (bataille d’Elchingen), surprenant Mack sur ses arrières et empêchant sa retraite (Napoléon a disposé Soult et Bernadotte pour empêcher tout secours).
Une grosse partie va vers Ulm, où les Autrichiens espèrent être secourus par les 54 000 Russes commandés par Mikhaïl Koutouzov. Toutefois, Koutouzov, persuadé que la Grande Armée est encore à Boulogne, pense avoir le temps, alors que le gros des troupes atteint déjà la rive sud du Danube. Le reste de l’armée de Mack s’enfuit, mais elle est taillée en pièces par la cavalerie de Murat (16 000 hommes tués et cinquante canons pris).
Mack dispose de 27 000 hommes, avec de bonnes réserves en munitions, mais sans nourriture (les récoltes sont mauvaises en 1805). Napoléon dispose de 80 000 hommes (2e, 5e et 6e corps, en plus de la réserve de cavalerie de Murat et de la Garde.
Le , l’Empereur demande aux Autrichiens de se rendre, sans succès. Aussitôt, Napoléon envoie le général Bertrand à l’attaque, lequel est repoussé ; puis le général Malher (6e corps) investit les hauteurs de Michelberg, à l’ouest d’Ulm. Le jour même, Ulm est complètement encerclée : Marmont, Lannes, Ney et Suchet enferment la ville. Dans la soirée, le général Loison parvient aux portes de la cité ; sa division est repoussée.
« Le maréchal avait la droite, Lannes menait la gauche. Tout était disposé ; on marcha, on se mit en mouvement. L’ennemi en position sur le Michelsberg opposa d’abord une vive résistance ; mais attaqué de front, menacé sur ses derrières, il fut obligé de lâcher prise, de se réfugier dans la place. Ney rejetait avec impétuosité dans les faubourgs les colonnes qui lui étaient opposées, que Lannes se débattait encore contre les redoutes qu’il avait en face. Tout à coup celui-ci s’aperçoit que son collègue est maître des hauteurs, se déploie sur les glacis. Il s’indigne de se voir devancé ; il veut à son tour brusquer la fortune : il excite ses généraux, ses chefs de corps, répand partout l’ardeur qui le transporte. Vedel s’élance à la tête de la 17e légère sur les redoutes qui couvrent le Frauenberg et les emporte. Le maréchal Lannes applaudit à ce coup de vigueur et prend le parti de suivre la route que l’intrépide colonel lui a frayée. Ses colonnes sont formées ; il veut forcer, enlever la place, porter le désordre au milieu des bataillons autrichiens, partager avec son collègue la gloire de renverser les derniers obstacles qui les couvrent. Il lance encore la 17e. De son côté, Ney pousse le 50e de ligne et le 6e léger. L’attaque est sur le point de réussir ; ces intrépides soldats ont franchi les ponts, l’ennemi épouvanté jette ses armes. Ils n’ont plus qu’à suivre, qu’à pousser leurs avantages ; mais la fortune est décidée, et l’armée vaincue peut encore rendre un sanglant combat. L’Empereur ne veut pas prodiguer le sang de tant de braves. Il arrête les colonnes, les Autrichiens se remettent de leur stupeur. Le colonel Vedel, avec quelques centaines de soldats, est fait prisonnier.
Nous étions maîtres de tous les forts, de toutes les avenues. Werneck, battu de nouveau en avant d’Albeck, gagnait la Franconie en désordre. Toute espérance était perdue. Les généraux autrichiens, hors d’état de se dégager par la force des armes, essayèrent de se faire jour à l’aide des négociations. Ils députèrent le prince de Lichtenstein au maréchal, et lui offrirent la remise de la place, à condition qu’ils pourraient joindre Kienmayer, prendre part à ses opérations. Si on refusait une demande qui leur paraissait naturelle, ils étaient décidés à s’ensevelir sous les murs de la ville, à ne plus faire d’ouvertures comme à n’en pas recevoir. Ney n’essaya pas d’interrompre le prince. Il honorait sa personne, respectait son malheur ; mais, dans l’état des choses, semblables termes étaient inadmissibles : il ne lui dissimula pas qu’il fallait que l’armée autrichienne subît sa destinée. Lichtenstein reporta ces tristes nouvelles à Ulm. Les généraux s’assemblèrent et résolurent d’essayer si la constance du maréchal tiendrait devant un dernier effort. Ils prirent une délibération ainsi conçue : La garnison d’Ulm, voyant à regret que les conditions équitables qu’elle s’était crue en droit de demander à juste titre à son Excellence le maréchal Ney n’ont pas été acceptées, est fermement décidée à attendre le sort de la guerre ». (Le comte GIULAY, lieut.-gén. / LOUDON, lieut.-gén. / Le comte RIESCH, lieut.-gén.).
Le lendemain, Napoléon décide de ne pas attaquer la ville, malgré les conseils de son état-major. Il sait qu’un assaut sera coûteux en hommes et qu’Ulm tombera rapidement. Mack, lui, espère toujours l’arrivée prochaine des Russes. À court de nourriture, il décide de livrer la place forte le , si les Français ne lèvent pas le siège. Après un court bombardement, il cède et négocie avec Napoléon les conditions d’une reddition.
Le , les soldats autrichiens défilent pendant cinq heures devant l’Empereur. Les fantassins capturés jettent leurs fusils, tandis que les cavaliers abandonnent leurs chevaux. Tous sont destinés à être emmenés captifs en France. Les officiers autrichiens reçoivent de Napoléon 1er l’autorisation de garder leurs armes et de rentrer chez eux, à condition de ne plus se battre contre la France.
25 000 Autrichiens sont capturés, dont 18 généraux. 60 canons sont pris. Les Français, eux, ne comptent que 500 morts et 1 000 blessés pour une bataille aussi décisive pour l’avenir de la campagne. En moins de quinze jours, la Grande Armée a mis hors de combat 60 000 Autrichiens et 30 généraux, sans compter la prise des canons.
Il s’agit de l’exemple même de la victoire stratégique : la bataille n’a même pas eu lieu. Napoléon tend ici le même piège qu’à Marengo mais avec beaucoup plus de réussite et de préparation, tout est fait pour mentir à l’ennemi.
Même s’il a vaincu Mack, Napoléon n’a pas battu la coalition. Les Russes venaient de quitter la Galicie, et le , les Britanniques remportèrent la bataille de Trafalgar. L’empereur Napoléon 1er marcha alors sur Vienne, pour « épargner aux Russes la moitié du chemin ». Celle-ci fut prise le , après plusieurs affrontements avec les Russes de Koutouzov. Napoléon décida d’en finir avec ces derniers et les poursuit. La bataille décisive se déroula à Austerlitz, à 80 km au nord de Vienne.
Mack fut condamné pour lâcheté par une cour martiale à être déchu de son rang, de son régiment et de l’ordre de Marie-Thérèse et à être emprisonné pendant deux ans.
Au même titre que la bataille d’Austerlitz, la campagne de Bavière de Napoléon est toujours enseignée dans les plus grandes écoles militaires du monde.
20 octobre 1827 : bataille de Navarin (dans les eaux Grecques).
La bataille de Navarin est une bataille navale qui s’est déroulée le , dans la baie de Navarin (ouest du Péloponnèse), entre la flotte ottomane et une flotte franco-russo-britannique dans le cadre de l’intervention de ces trois puissances lors de la guerre d’indépendance grecque. À l’issue des combats, la défaite ottomane est totale.
La bataille de Navarin est considérée comme la dernière grande bataille navale de la marine à voile, avant l’avènement des navires à vapeur, des cuirassés et des obus, mais aussi comme une étape décisive vers l’indépendance de la Grèce et comme l’une des premières « interventions sous un prétexte humanitaire » de l’histoire.
Par le traité de Londres du , la France, le Royaume-Uni et la Russie étaient convenus d’intervenir entre les belligérants de la guerre d’indépendance grecque pour faire cesser les « effusions de sang ». Une flotte tripartite, commandée par Edward Codrington, Henri de Rigny et Login Van Geiden fut envoyée avec ce but.
Après avoir réussi à empêcher divers affrontements, les amiraux décidèrent de faire une démonstration de force dans la baie de Navarin où se trouvait la flotte ottomane, essentiellement composée de navires turcs et égyptiens. Celle-ci était ancrée dans une disposition destinée à impressionner la flotte des puissances qu’elle attendait. Des coups de feu tirés d’un navire ottoman, avant que tout ordre ait été donné en ce sens, entraînèrent une bataille qui n’était projetée par aucun des deux adversaires.
Malgré leur infériorité numérique, les navires des puissances étaient largement supérieurs à leurs adversaires. Dans un combat qui se déroula pratiquement à l’ancre et à bout portant, leurs artilleurs firent des ravages dans la flotte ottomane. Les plus petits navires de la flotte des puissances, qui ne s’ancrèrent pas, remplirent avec succès leur mission de neutraliser les brûlots, l’arme ottomane la plus redoutable, ce qui aida à la victoire finale.
Sans perdre un seul navire, mais après avoir subi d’importants dégâts, la flotte franco-russo-britannique détruisit une soixantaine de navires ottomans.
A noter : l’écrivain Eugène Sue (1804-1857) était à Navarin comme chirurgien de bord.
20 octobre 1907 : Naissance de Paul Jourdier, officier de cavalerie, compagnon de la Libération.
Paul Jourdier est né le 20 octobre 1907 à Nevers dans la Nièvre. Son père, officier d’active, a été tué en 1914, tout comme un de ses frères en 1918.
Il entre à Saint-Cyr (promotion « Maroc et Syrie ») en 1925 et en sort en 1927 pour faire carrière dans la cavalerie. Il est nommé sous-lieutenant le 1er octobre 1927. À sa sortie de l’Ecole d’Application de Cavalerie, il est affecté en 1928 au 12e Régiment de Chasseurs.
Le 1er octobre 1929, il est promu lieutenant et se porte volontaire pour le Maroc qu’il rejoint le 18 février 1930. Avec le 27e Escadron d’Automitrailleuses de Cavalerie, et le 1er Régiment Etranger de Cavalerie où il effectue un bref détachement en 1931, il participe jusqu’en août 1932 aux combats de pacification au sud de l’Atlas au cours desquels il est cité à l’Ordre de l’Armée.
À son retour en France, il sert successivement au 9ème Régiment de Cuirassiers à Lyon et au 4e Régiment de Spahis Marocains à Senlis. Il propose alors une méthode de tir des canons anti-chars pour laquelle il reçoit un témoignage de satisfaction ministériel.
En avril 1938, il est affecté à sa demande aux Troupes du Levant et rejoint le 8e Groupe d’Automitrailleuses à Damas. Il est promu capitaine le 25 mars 1939. Le 15 avril 1939, il prend le commandement du 1er Escadron du 1er Régiment de Spahis Marocains (1er RSM) qui stationne à Beyrouth. Lors de l’armistice de juin 1940, son escadron fait partie d’un groupe de reconnaissance en manœuvre dans le sud Liban.
Le 30 juin 1940, refusant l’armistice, et sans avoir connaissance de l’appel du général de Gaulle, il franchit la frontière de Palestine entraînant derrière lui les volontaires de son escadron pour rejoindre les Britanniques. L’escadron de Spahis du capitaine Jourdier, renforcé par des volontaires venus d’Egypte et du Levant, rejoint la 5e Division Indienne au Soudan, à la frontière de l’Erythrée, où il prend position le 9 décembre 1940. Dès le lendemain, l’escadron de Spahis, rattaché à un Bataillon du 4e Marhattes puis du 10e Beloutches, entreprend quotidiennement des patrouilles de reconnaissance à cheval dans les lignes italiennes.
Le 2 janvier 1941, à Umbrega, Paul Jourdier engage le combat avec son escadron contre un parti italien plusieurs fois supérieur en nombre à qui il inflige de lourdes pertes. Lors de ce combat, les Spahis livrent la dernière charge au sabre de la cavalerie française et apportent à la France Libre son premier succès terrestre face à l’ennemi.
Le 18 janvier 1941, à Om Ager, l’escadron Jourdier combat à nouveau avec succès face à un ennemi bien supérieur en nombre en accomplissant une mission de reconnaissance décisive dans la préparation de l’offensive britannique vers Keren déclenchée le lendemain.
Paul Jourdier est promu chef d’escadrons le 25 février 1941. L’escadron de Spahis, augmenté de renforts, devient le 1er Groupe d’Escadrons de Spahis. Le 20 mai 1941 le chef d’escadrons Jourdier rejoint avec le 1er escadron de Spahis, commandé par le capitaine de Villoutreys, la 1re Division Légère Française Libre au camp de Qastina en Palestine. Au début de la campagne de Syrie où le 1er escadron de Spahis subit de lourdes pertes, il commande l’avant garde du groupement Tcherkess du colonel Collet, puis, le 19 juin 1941, prend le commandement de ce groupement jusqu’à l’armistice de Saint Jean d’Acre.
Les Spahis sont alors réorganisés en plusieurs escadrons dans un Groupe de Reconnaissance (GRCA) formé par Paul Jourdier. Au printemps 1942, dotés de moyens disparates, ils participent à la campagne de Libye au sein de la 8ème Armée britannique. Le GRCA est alors scindé en deux Groupes de Reconnaissance (GR) autonomes.
Cette décision, conforme aux pratiques britanniques limitant la reconnaissance à la seule recherche du renseignement, va à l’encontre des conceptions de Paul Jourdier. Pour lui, comme il l’a montré depuis les premiers engagements en Erythrée, les missions de reconnaissance ont pour but la recherche du contact avec l’ennemi et leur efficacité repose sur la capacité à concentrer des moyens puissants sous un même commandement. Aussi, durant tout l’été 1942, dans la situation dramatique créée par l’avancée ennemie jusqu’à 200 kilomètres du Nil, déploie-t-il inlassablement son énergie pour équiper les Spahis en matériels modernes dont il fait renforcer l’armement, les rassembler et les organiser en un régiment de reconnaissance à deux escadrons d’automitrailleuses et un escadron d’autocanons.
Il permet ainsi à la France Libre de disposer de son premier régiment blindé qui prend le nom de 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains (1er RMSM). Paul Jourdier quitte le commandement de ses Spahis le 23 septembre 1942, veille de la création de ce régiment, dont deux escadrons prendront part, le mois suivant, à la bataille d’El Alamein.
Il prend alors le commandement du Groupe d’Escadrons Légers Nord Syrie à Alep. De novembre 1943 à juin 1945, il est chef du cabinet militaire du Résident Général de France en Tunisie.
Ensuite, promu lieutenant-colonel le 25 juin 1945, il est attaché militaire près l’ambassade de France aux Pays-Bas jusqu’en 1947, avant de prendre le commandement du 5ème Régiment de Chasseurs d’Afrique à Maison Carrée (Alger) en 1948 et 1949.
Affecté successivement à l’Etat-Major de l’Inspection des Forces Terrestres, Maritimes et Aériennes d’Afrique du Nord, au bureau de garnison d’Alger et, à partir de septembre 1955, à l’État-Major de la subdivision militaire de Paris, il termine sa carrière active en 1961.
Il laisse à ceux qui ont servi sous ses ordres le souvenir d’un chef ferme et décidé, jamais pris de court par les événements, accordant à ses subordonnés le maximum d’initiatives et les couvrant chaque fois qu’ils en faisaient preuve.
Paul Jourdier est décédé le 2 avril 1995 à Neuilly sur Seine. Il a été inhumé au cimetière de Verneuil (Nièvre).
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 1er février 1941
• Croix de Guerre 39-45 avec palme
• Croix de Guerre des TOE avec palme
• Croix du Combattant
• Médaille Coloniale avec agrafes « Maroc », « Sahara », « Erythrée », « Libye »
• Médaille Commémorative des Opérations de Sécurité et Maintien de l’Ordre en AFN
• Mention in a Despatch (GB)
• Commandeur du Ouissam Alaouite (Maroc)
• Officier d’Orange Nassau (Pays-Bas)
• Commandeur du Nicham Iftikhar
20 octobre 1914 : naissance de Pierre Brisdoux Galloni d’Istria, compagnon de la Libération.
Fils de notaire, Pierre Brisdoux Galloni d’Istria est né le 20 octobre 1914, à Alger.
Il fait ses études au lycée d’Alger puis à l’Ecole des Roches en Normandie. Docteur en droit, il est licencié de chimie générale et de mathématiques.
En 1936, il passe son brevet de pilote civil à l’Ecole Henriot de Bourges. Sursitaire, il est appelé au service militaire en septembre 1939 et versé à sa demande dans l’armée de l’air. Affecté comme EOR à la base d’Avord, il est nommé sous-lieutenant en janvier 1940.
En mars 1940 il est muté à Chartres, à la Base aérienne 122 qui se replie en juin 1940 à Cazaux. Il tente de rejoindre l’Angleterre le 18 juin, échoue et est démobilisé à perpignan le 9 août 1940.
Il se replie alors dans sa propriété de Saint-Fargeau et, le 20 novembre, avec un camarade, l’aspirant Louchet, traverse la ligne de démarcation pour rejoindre Marseille. Là, les deux hommes obtiennent un sauf-conduit pour l’Algérie.
Fin décembre 1940, il quitte Colomb-Béchar, en camion, il tente de rejoindre les Forces françaises libres. Arrêté comme « déserteur » à Niamey, il est reconduit à Colomb-Béchar fin janvier 1941. Avec quelques camarades, le capitaine Lanusse, les aspirants Bernard Louchet et Henri Jourdain et trois soldats marocains, il gagne le Tchad, par le Sahara, le nord du Niger, le désert du Ténéré et le Tibesti tout en étant poursuivi par les forces de Vichy. Un incroyable parcours de plusieurs milliers de kilomètres, dont 400 à dos de chameau et 500 à pied réalisé en deux mois qui lui vaut d’être condamné à mort pour trahison par le tribunal militaire de Dakar.
Le général de Gaulle, à Fort-Lamy, se déplace en avion à Zouar pour les accueillir en mai 1941. Envoyé en stage à l’Operationnal training Unit n°71 à Ismaïlia en juin 1941, il est ensuite affecté au 73 Squadron de la Royal air Force.
Pierre Brisdoux rejoint le Groupe de chasse « Alsace » dès sa création en septembre 1941 et participe à la défense des côtes de Syrie et de Palestine.
Lieutenant en mars 1942, il prend part à la campagne de Libye avant d’être envoyé en Grande-Bretagne où il parvient en mars 1943, après un voyage de trois mois.
Après un stage à l’OTU n° 52, il est affecté en juillet 1943 au 340 Squadron « Ile de France », il assure la défense des côtes de Grande-Bretagne et remplit des missions offensives sur le nord de la France. Le 6 juin 1944, il participe ainsi au débarquement. A ses heures perdues, il exerce ses talents de dessinateur en caricaturant ses camarades.
Après un nouveau passage en OTU où il se familiarise avec le Typhoon, il est affecté, à la fin du mois d’août 1944, au 198 Squadron (la fameuse escadrille anglaise Killer Squadron) qui sert sous les ordres du commandant Yves Ezanno. C’est au cours d’une mission sur le quartier général de l’Organisation Todt à Hoevelaken près d’Utrecht (Hollande) qu’il est abattu le 8 décembre 1944.
Capitaine, il a accompli plus de 700 heures de vol, dont 200 de vol de guerre au cours de 80 missions offensives.
D’abord inhumé au cimetière hollandais d’Amersfoort, son corps est ensuite définitivement transféré au cimetière du Père Lachaise à Paris.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 28 mai 1945
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Coloniale avec agrafe « Libye »
• Médaille des Evadés
20 octobre 1917 : naissance du réalisateur et scénariste Jean-Pierre Melville.
Ses films, dominés par la solitude, l’échec et la mort, sont devenus, pour la plupart, des classiques du cinéma français, notamment les trois films qui forment une trilogie sur la France occupée (Le Silence de la mer, Léon Morin, prêtre et L’Armée des ombres) ainsi que les films Le Doulos, Le Deuxième Souffle, Le Samouraï, Le Cercle rouge et Un flic.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il part rejoindre la France libre à Londres en 1942. C’est alors qu’il prend le pseudonyme de « Melville », en hommage à l’auteur de Moby-Dick, Herman Melville. Revenu en France, dans la région de Castres, il fait partie de la Résistance, puis participe au débarquement en Provence. Après la guerre, il demande une carte d’assistant metteur en scène qui lui est refusée. C’est en livrant assaut lors de la bataille de Monte Cassino qu’il se serait promis de monter ses propres studios s’il en réchappait. Il devient son propre producteur et tourne un court métrage, Vingt-quatre heures de la vie d’un clown. En 1947, il économise, achète de la pellicule — au marché noir car, refusant d’adhérer au syndicat des réalisateurs, il ne pouvait obtenir de « bonnes pellicules » —, et réalise, dans des conditions très précaires, son premier long métrage : Le Silence de la mer, sans l’autorisation de l’auteur, Vercors. Ses méthodes de tournage sont avant l’heure celles de la Nouvelle Vague, ce qui lui vaudra l’appellation de « père » du mouvement, qu’il récusera plus tard.
20 octobre 1920 : Paul Teste est le premier pilote à se poser sur un porte-avions.
Né à Lorient dans une famille de militaires, Paul Marcel Teste est le fils d’un adjudant du 1er régiment d’artillerie de marine et d’une Lorientaise. Brillant élève, il se présente à l’École navale en 1909. Il a alors 17 ans. Aspirant en 1911, il est promu enseigne de vaisseau de 2e classe en 1912 et enseigne de 1re classe à la déclaration de guerre.
Prenant part aux opérations en Méditerranée et en Adriatique, il se sent attiré par l’aviation et obtient sa mutation comme observateur aux escadrilles B101 et B102 à Dunkerque en 1917. Le son hydravion est contraint à l’amerrissage par une patrouille de chasseurs allemands. Fait prisonnier, Paul Teste est interné à Karlsruhe. Après une tentative d’évasion avortée, il est transféré au camp disciplinaire de Magdebourg, d’où il parvient à s’échapper et regagne la France en . Promu lieutenant de vaisseau en , il devient instructeur sur hydravion.
Décoré de la Légion d’honneur et de la croix de guerre avec palmes, il est nommé à la tête de l’Aviation d’Escadre, première formation d’aviation embarquée constituée en France. Chargé de tester les avions et d’étudier les meilleures techniques, il est le premier à se poser sur le porte-avions Béarn inachevé au large de Toulon le .
Dans l’attente du Béarn, il obtient la transformation de l’aviso Bapaume. La Marine nationale utilise de 1920 à 1924 le Bapaume en porte-avions école, pour former des pilotes au décollage.
Promu capitaine de corvette en , il se fait un ardent défenseur des porte-avions en France, mais aussi un propagandiste de l’aviation sous toutes ses formes. Ainsi en 1924 il parcourt la France à bord d’un hydravion FBA 17 pour reconnaître les plans d’eau utilisables pour les hydravions en difficulté au-dessus du territoire.
Affecté au cabinet militaire du ministre de la Marine, Paul Teste veut aussi tenter sa chance sur l’Atlantique et obtient la mise à sa disposition du prototype Amiot 120. Alors qu’il effectue des essais de mise au point avant un raid préliminaire qu’il projette de mener, sans escale, de Paris à Karachi (Pakistan), le monomoteur s’écrase peu après son décollage de la base aérienne de Villacoublay le 12 juin 1925. Gravement brûlé, Paul Teste décède le lendemain.
Après des obsèques officielles quatre jours plus tard à Paris, il est inhumé à Lorient le au cimetière de Carnel. À titre posthume il est promu capitaine de frégate et fait commandeur de la Légion d’honneur.
Le porte-hydravions Commandant Teste est baptisé en son nom pour lui rendre hommage en 1929.
20 octobre 1970 : mort à 72 ans du pilote Joseph Doerflinger.
Il est le fils d’Albert Doerflinger et de Marie Bentz. Il est né Allemand dans une Alsace-Lorraine annexée depuis 1871.
Au début du conflit, il s’engage pour devenir pilote dans l’armée de l’air allemande. Mais, à 16 ans il est trop jeune. Il est affecté à l’armée de terre et combat au Hartmannswillerkopf et dans le secteur de Verdun. À l’Est, il combat en Galicie contre les russes.
En 1917, il demande son affectation dans l’armée de l’air allemande. Il est formé à Hanovre et à Halberstadt et fait son premier vol le . À sa sortie d’école, ses résultats lui valent d’être affecté à l’escadrille du baron Mandfred Von Richthofen le « Baron rouge ». Il est sous-officier, n’étant pas de la noblesse et ne disposant pas de titre universitaire, il ne peut pas devenir officier.
Il est abattu deux fois et compte 14 victoires aériennes.
À la fin de la guerre, il s’engage dans l’armée de l’air française. Il est affecté à l’école d’aviation militaire d’Istres où on lui demande de repasser son brevet de pilote qu’il obtient le . Ses résultats lui valent d’être nommé instructeur.
Il a, entre autres, comme élèves célèbres, Jean Mermoz.
À la fin de son contrat en , il devient pilote commercial aux Lignes Aériennes Latécoère où il assure le service postale entre Toulouse et Casablanca. Il obtient son brevet de pilote d’avions de transport public le .
En 1924, ses qualités de pilotage lui permettent de devenir le recordman mondial de la sécurité en vol avec 150 000 km parcourus sans accident.
Le , il épouse, à Duppigheim, Marie-Anne Hodapp qui est la sœur d’un de ses anciens élèves. Ils auront 8 enfants.
En 1925, il assure les liaisons entre Casablanca et Dakar et à partir de 1927, celles entre Marseille et Perpignan. Il est, aussi, pilote d’essai sur les avions et hydravions Latécoères.
En 1928, il s’expatrie aux États-Unis où il poursuit sa carrière de pilote de ligne pour la compagnie Universal Ail Lines. Puis à partir de 1933, d’instructeur au sol dans une école privée de l’État du Milwauke. En 1943, l’école ferme et il met fin à sa carrière.
En 1936, il obtient la nationalité américaine.
En 1959, il écrit ses mémoires dans un livre : Stepchild Pilot.
20 octobre 1996 : mort à 84 ans d’Yves Ezanno, compagnon de la Libération.
Yves Ezanno est né le 14 juillet 1912 à Clamart. Son père était inspecteur des PTT.
Après des études secondaires à Angers, Nantes et Rennes, il passe ses certificats de licence et de doctorat en droit à la Faculté de Rennes et s’inscrit comme avocat stagiaire au barreau de Nantes.
Titulaire de la Préparation militaire supérieure, il est incorporé le 15 octobre 1936 à l’école des officiers de réserve d’Avord.
Breveté observateur et promu sous-lieutenant en avril 1937, il est affecté à la 3e Escadrille de la 21e Escadre.
Promu lieutenant en avril 1939, Yves Ezanno obtient son brevet de pilote puis est affecté à l’Ecole de Pilotage 101 de Saint-Cyr comme officier instructeur de tir.
Pendant la campagne de France l’école se replie sur Royan d’où, refusant l’armistice annoncé à la radio par le maréchal Pétain, Yves Ezanno rejoint l’Angleterre le 17 juin 1940 aux commandes d’un Simoun de liaison avec plusieurs camarades, parmi lesquels Jacques Soufflet.
Engagé aux Forces françaises libres, il fait un stage sur Spitfire en août 1940 avant de faire partie à l’expédition de Dakar. Il débarque au Cameroun en octobre 1940.
Commandant de la 4e Escadrille du Groupe mixte de Combat n° 1 placé sous les ordres du lieutenant-colonel de Marmier, il prend part aux opérations du Gabon sur Lysander en novembre 1940. Il commande ensuite, en remplacement du lieutenant Guigonis, pendant trois mois le détachement Air chargé de la surveillance anti-sous-marine pour le Gabon et le Moyen-Congo.
En mars 1941 il est affecté à la 2e Escadrille française de bombardement et participe aux opérations de Libye avec le Squadron britannique n°39.
Affecté au moment de sa création en septembre 1941 au Groupe de bombardement « Lorraine », il prend une part active, au sein de l’escadrille « Nancy », aux attaques sur Sidi-Rezegh, Benghasi, Agebadia, Halfaya Pass, effectuant 43 sorties et abattant un Messerschmitt 109.
Le « Lorraine » étant placé au repos en février 1942, Yves Ezanno demande à repartir en opérations. Il est affecté le 1er mars au Groupe de Chasse « Alsace », et, promu capitaine, prend le commandement de l’Escadrille « Strasbourg », qu’il mène au combat avec beaucoup de cran et d’allant, tout particulièrement durant la retraite de juin 1942 à El Alamein. Il effectue 52 sorties avec cette unité.
En octobre 1942, « l’Alsace », très éprouvé, embarque à Suez à destination de la Grande-Bretagne.
En mars 1943, après un stage rapide de formation sur Boston, le capitaine Ezzano est affecté de nouveau au « Lorraine » où il prend, pendant trois mois, les commandes de l’Escadrille « Metz ».
Après une période de repos, il est affecté en Operationnal Training Unit pour s’entraîner au pilotage sur Typhoon. Détaché en avril 1944 au Fighter Squadron n°198 de la Royal Air Force, il se voit donner, après seulement deux mois et demi de présence dans cette formation, le commandement du groupe qui est constamment engagé dans des missions offensives sur Typhoon. Le 28 mai 1944, Yves Ezanno s’illustre en attaquant au canon et en détruisant un Etat-major allemand puissamment défendu. Il se distingue encore magnifiquement le 6 juin 1944 au-dessus de la Normandie en attaquant au sol les chars et les véhicules blindés ennemis. Il prend part aux batailles de Lisieux, Cherbourg, Caen, Mortain, Falaise et Dunkerque. Il effectue au total 90 sorties avec son groupe.
Descendu en flammes au-dessus de l’île hollandaise de Walcheren, derrière les lignes ennemies, le 4 novembre 1944, il parvient à rejoindre les lignes alliées sous le feu des avant-postes allemands, mais ses blessures l’empêchent de reprendre les vols et il reste indisponible jusqu’en février 1945.
En juin 1945 il prend le commandement de l’Ecole de Chasse de Meknès et est promu, trois mois plus tard, lieutenant-colonel.
Inspecteur de l’Aviation de chasse (1949-1952), il effectue plusieurs missions en Indochine et en Corée. Le colonel Ezanno prend ensuite le commandement de la base de Saint-Dizier (1re Brigade de chasse).
Premier Chef des opérations de la 4th Allied Tactical Air Force au sein du SHAPE en 1953, il est affecté en 1957, à la tête du Groupe aérien tactique n° 2 à Oran. Promu au grade de général de brigade aérienne en 1958, il prend part aux opérations aériennes en Oranie de février à avril 1959.
Yves Ezanno est, en 1960, sous-chef d’Etat-major Opérations et Entraînement à l’EM des Forces aériennes alliées en Centre-Europe.
Général de division aérienne en avril 1961, il rejoint quelques semaines plus tard son poste d’adjoint au chef de la Délégation française au groupe permanent du Pacte atlantique à Washington.
Promu général de corps aérien en décembre 1962, il occupe à partir de mars 1964 les fonctions de commandant de la Défense aérienne et des Forces « Air » de Défense aérienne à Taverny.
Membre du Conseil supérieur de l’Air à partir de 1964, il atteint la limite d’âge de son grade et quitte son commandement en 1967, avec à son actif 5 230 heures de vol comprenant 747 heures de vol de guerre en 412 missions.
Yves Ezanno exerce ensuite les fonctions de PDG de l’Office Français d’Exportation de Matériel Aéronautique dont il devient Président d’Honneur en 1979.
Membre du Conseil de l’Ordre national de la Légion d’Honneur (1968-1979) et membre du Conseil de l’Ordre de la Libération (depuis mai 1969).
Le général Yves Ezanno est décédé le 20 octobre 1996 à Nice. Il est inhumé à Aix-en-Provence.
• Grand Croix de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 39/45 (9 citations)
• Croix de Guerre des TOE (1 citation)
• Croix de la Valeur Militaire (2 citations)
• Croix du Combattant
• Croix du Combattant Volontaire
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille de l’Aéronautique
• Médaille Coloniale avec agrafe « Libye »
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Médaille Commémorative des Opérations de Sécurité et du Maintien de l’Ordre en AFN avec agrafe « Algérie »
• Distinguished Flying Cross and Bar (GB)
• Africa Star (GB)
• Distinguished Flying Cross (USA)
• Croix de Guerre (Belgique)
• Chevalier de l’Aigle Blanc de Serbie
• Commandeur du Ouissam Alaouite (Maroc)
20 octobre 2011 : mort de Kadhafi (Syrte – Libye).
Le , alors que Mouammar Kadhafi quitte Syrte, dernier bastion tenu par ses partisans, son convoi est obligé de changer de route par un tir des avions de l’OTAN, puis se retrouve piégé dans une embuscade orchestrée par la rébellion. Il est capturé vivant, mais sa mort est finalement annoncée par un haut responsable militaire du CNT un peu plus tard dans la journée.