mardi 26 novembre 2024

CHRONICORUM BELLI du 9 avril.

9 avril 193 : Né en Tripolitaine (Libye actuelle), Septime Sévère est nommé empereur par son armée.

Les conditions de son arrivée au pouvoir imposent à Septime Sévère de s’appuyer sur l’armée : il entreprend des réformes qui préparent l’avenir et sont autre chose que de simples mesures d’opportunité.

  • Il recrute les meilleurs soldats des légions (essentiellement des Illyriens et Thraces) dans la garde prétorienne à la place des Italiens, coupables de l’assassinat de Pertinax et de la mise aux enchères de l’Empire. Les cohortes prétoriennes deviennent de la sorte le corps d’élite de l’armée ;
  • Il lève trois nouvelles légions, les trois Parthiques, commandées par des chevaliers. L’empereur introduit une brèche dans le monopole sénatorial du commandement des légions qui prépare les réformes de Gallien ;
  • Les gradés sortis du rang (centurions et primipiles).

Les conditions de vie des soldats sont améliorées afin de maintenir le recrutement volontaire et d’éviter la conscription :

  • Les soldes sont relevées pour la première fois depuis Domitien, peut-être de moitié, ce qui provoque ainsi un déséquilibre des finances et de l’économie, une telle revalorisation n’ayant pas été entreprise depuis un siècle ;
  • Il améliore également l’annone militaire en créant officiellement l’institution. L’achat et l’entretien des équipements et du ravitaillement étant l’affaire des soldats, le transport est attribué à l’État et Septime Sévère en institue responsable la Poste impériale ;
  • Il rajuste le statut civil des militaires, en leur donnant le droit au mariage et à l’officialisation de leurs enfants, ce que la précédente libéralisation du statut par Claude interdisait. En effet, jusqu’à Claude les soldats ne pouvaient pas quitter le camp durant la durée de leur service (15 ans pour les prétoriens, 20 ans pour les légionnaires et 30 ans pour les auxiliaires) et ne pouvaient avoir de famille. Claude avait réformé le système en autorisant les soldats à quitter le camp quand ils n’étaient pas de service afin de fonder officieusement une famille ; ils n’avaient cependant pas le droit de se marier ni de reconnaître leurs enfants avant leur retraite ;
  • Il fonde des collèges militaires et crée trois légions supplémentaires, ce qui accroît l’effectif de l’armée de 10 %. Il accorde enfin de nouveaux honneurs aux militaires, autorisant les officiers à porter un anneau d’or, privilège jusqu’alors réservé aux chevaliers.

9 avril 1241 : bataille de Legnica (actuelle Pologne).

La bataille de Legnica (ou bataille de Liegnitz ou bataille de Wahlstatt en allemand) s’est déroulée en 1241 à proximité de la ville de Legnica (en Basse-Silésie) et a opposé les envahisseurs Turco-Mongols (Tatars) aux Polonais commandés par Henri II le Pieux, renforcés par de nombreux chevaliers européens (y compris les Teutoniques) accourus pour défendre l’Europe contre les infidèles, et par des paysans et des mineurs. Elle clôt la première vague d’invasion de la Pologne par les Mongols.

Traditionnellement, on considère que la bataille aurait eu lieu le , bien qu’aucune source historique ne confirme cette date. Comme pour beaucoup de grandes batailles médiévales, les détails exacts sur la composition des forces en présence, sur les tactiques utilisées ou sur le déroulement de la bataille ne sont pas connus et les informations qui nous sont parvenues sont parfois contradictoires.

L’issue finale de la bataille a parfois été interprétée de manière très différente. Ainsi, certains historiens parlent de la bataille de Legnica comme de la bataille qui a permis à Henri II le Pieux d’arrêter l’invasion mongole. La plupart des historiens contemporains considèrent plutôt qu’Henri II a été surclassé par l’habileté de ses ennemis et qu’il a subi une cinglante défaite.

La force mongole, formée d’une division de l’armée de Batu, petit-fils de Gengis Khan, et de Subötaï son second, commandée par Orda, frère de Batu (selon Jean de Plan Carpin et Rashid al-Din), a gagné la bataille tactique, grâce à sa mobilité supérieure et à la rapidité des archers-cavaliers, sur une opposition très lourdement armée mais trop peu mobile. La principale force des armées occidentales (le choc frontal de la charge de cavalerie lourde) est mise en échec par des groupes de cavaliers mobiles armés d’arcs. La tactique des Mongols consistait à entreprendre de nombreuses petites attaques et à feindre de nombreux replis, attirant les forces ennemies dans des embuscades où des groupes plus importants les attaquaient sur les flancs.

Le nombre total de combattants est difficile à estimer. Les Européens ont sans doute été enclins à exagérer le nombre des ennemis, parlant parfois de plus de 100 000 Mongols ayant participé à la bataille. Tenant compte de leur faiblesse logistique au XIIIe siècle, on pense aujourd’hui qu’ils ne devaient pas dépasser 8 000 hommes (cavaliers équipés d’arcs). Henri II le Pieux commandait une armée composée de Polonais et d’Allemands, bien que certains historiens actuels pensent pouvoir affirmer que la présence germanique était très réduite, voire inexistante. Selon leurs estimations, et en supposant une participation substantielle de Germains, l’armée d’Henri II aurait compté entre 3 800 et 4 300 hommes.

Le déroulement de la bataille est mal connu. L’armée d’Henri II a été totalement détruite et celui-ci est mort au combat. Pratiquement tous les combattants de son armée ont été tués ou blessés. Un des moments clés de la bataille est la charge de la cavalerie lourde mongole commandée par Orda, frère aîné de Batu. On ignore les pertes subies par l’armée d’Orda, mais elles ont soit été légères, la victoire étant totale, soit lourdes, ce qui peut expliquer l’arrêt de l’avancée mongole.

Malgré leur victoire, les Mongols ont arrêté leur progression vers l’ouest, le but de leur campagne étant de protéger le flanc nord-est de leur invasion en Hongrie. Peu de temps après, les Mongols se replièrent vers l’est : ils n’étaient pas préparés pour prolonger leur invasion plus loin.


9 avril 1865 : reddition sudiste (Appomattox – Virginie – États-Unis).

La reddition de Lee, ou reddition d’Appomattox désigne la capitulation de l’armée de Virginie du Nord le 9 avril 1865. Elle est signée dans le salon de la maison de Wilmer McLean à Appomattox par le général sudiste Robert E. Lee au terme de la bataille d’Appomattox Court House. En vertu des conditions offertes par le lieutenant-général Ulysses S. Grant, les sudistes sont libérés sur parole.

Elle marque la fin de la guerre de Sécession sur le théâtre oriental et symboliquement3 sur les autres théâtres d’opérations. Néanmoins, elle ne met pas fin aux combats, quelques escarmouches ayant lieu sur les théâtres occidental et Trans-Mississippi après cette reddition.


9 avril 1917 : bataille de la crête de Vimy (Pas de Calais).

Conçue initialement comme une diversion à l’attaque française prévue dans la région de Reims, la bataille de Vimy est une victoire canadienne inattendue et nette contre la 6e armée allemande de Falkenhausen. 15 000 Canadiens percent le front après trois jours de combats, déplorant plus de 3 000 morts et 7 000 blessés. Vimy est devenu un des événements fondateurs du Canada moderne. 

Vimy


9 avril 1918 : bataille de la Lys (Ypres – Flandres belges).

La bataille de la Lys, également connue sous le nom de quatrième bataille d’Ypres ou de bataille d’Estaires (en Allemagne : Vierte Flandernschlacht), fait partie de l’ensemble des offensives allemandes dans les Flandres, l’opération Georgette conçue par le général Ludendorff pour reprendre Ypres, au cours de la Première Guerre mondiale. La bataille de la Lys s’est déroulée du  au . L’état-major allemand a bénéficié du renfort des troupes ramenées de Russie à la suite de la paix signée avec les soviets (traité de Brest-Litovsk).

La 2e division portugaise, commandée par le général Gomes da Costa (qui deviendra plus tard président du Portugal), avec approximativement 20 000 hommes, perd environ 300 officiers et 7 000 hommes, tués, blessés ou prisonniers, en résistant à l’attaque de quatre divisions allemandes, fortes de 50 000 hommes, de la VIe armée allemande commandée par le général von Quast.

Du 7 au , l’artillerie allemande pilonne sans discontinuer la région d’Estaires, en utilisant une grande quantité d’obus à gaz toxiques.

Le , à 4 h 00, des obus tombent sur les positions britanniques basées entre La Bassée et Armentières. À 8 h 00, la VIe armée allemande du général von Quast attaque par surprise, sous un épais brouillard, les 55e, 40e et 34e divisions d’infanterie britanniques, et la 2e division d’infanterie portugaise qui est enfoncée entre le canal de La Bassée et la Lys. Quasiment anéantie elle se replie, entrainant plusieurs divisions de la 1re armée britannique craignant d’être prises à revers. Au soir les troupes allemandes ont franchi la Lys et la Lawe, pris et incendié Estaires, ont avancé de 10 km dans le dispositif allié et capturé 10 000 soldats.

Le , la IVe armée allemande du général von Arnim entre en action contre la 2e armée britannique avec comme objectif Ypres. À la fin de la journée les Allemands prennent Messines aux troupes britanniques d’Afrique du Sud et occupent totalement Estaires et les environs défendus par la 50e division d’infanterie française.

Le , Armentières et Merville sont prises par les Allemands. Afin de protéger ses défenses le général Haig inonde son secteur, en attendant le renfort du 2e corps d’armée français du général Fayolle dirigé sur Saint-Omer.

Le , les Allemands atteignent le mont Kemmel, tandis que plus au nord, les Anglais évacuent tout le terrain situé entre Poelkapelle et Gheluvelt. Au nord d’Ypres, les Belges tiennent leur front sans désemparer malgré plusieurs assauts allemands.

Le  1918, six divisions allemandes appuyées par un bombardement d’obus à gaz toxiques, des Minenwerfer et de l’aviation attaquent entre Ypres et Bailleul et s’emparent du mont Kemmel défendu par les 416e, 99e et 22e régiments d’infanterie des 28e et 36e divisions d’infanterie françaises.

Le  1918, les Allemands reprennent l’offensive, mais épuisés, ils échouent à prendre les monts Rouge et Noir, les empêchant de progresser vers les ports de Calais et Dunkerque .

Malgré ces percées allemandes les Alliés tiennent et, finalement, le 1er  1918 l’état-major allemand décide de stopper l’opération Georgette.

Le , la quatrième bataille d’Ypres s’achève sans que l’armée allemande du front nord puisse espérer atteindre son objectif qui était de déferler vers la France par les ports des côtes belge et française (Calais et Dunkerque). Plus au sud, le général Foch, commandant en chef des armées alliées, qui prépare ce qu’il veut être l’offensive décisive sur la Somme, n’a pas voulu distraire de troupes pour aider les Anglo-Franco-Belges (et Portugais) à Ypres. C’est qu’il considère que c’est sur la Somme, où les Américains viennent renforcer les Franco-Anglais, que va se produire, croit-il, l’action décisive qui doit obliger l’état-major allemand à renoncer à conquérir le dernier morceau du territoire belge encore inviolé. De fait, ils n’y arriveront pas. Cependant, la grande offensive alliée qui doit vaincre l’Allemagne n’est pas encore pour tout de suite. Il est manifeste qu’après Ypres, les Allemands veulent utiliser les forces libérées par la paix avec la Russie pour un effort suprême plus au sud.

Pour l’ambassadeur du Portugal en France en 2018, Jorge Torres-Pereira, « La bataille de la Lys pour les Portugais, c’est l’équivalent de Verdun en France. Elle fut le premier engagement du jeune Portugal républicain et démocratique sur le théâtre européen. »

Bataille de la Lys


9 avril 1942 : chute de Bataan (Philippines) et début de la « marche de la mort »

Les Japonais conquièrent la province de Bataan sur l’ile de Luçon après plus de 3 mois de combats. 

La marche de la mort de Bataan est une marche de la mort — où les gardiens font avancer les détenus au mépris de la vie de ces derniers, voire en vue de leur extermination — qui eut lieu aux Philippines, du  au 1er , et fut comptée ultérieurement comme l’un des crimes de guerre japonais.

La marche forcée concerna de 70 000 à 85 000 prisonniers de guerre américains et philippins capturés par l’Armée impériale japonaise après la bataille de Bataan qui avait duré trois mois, celle-ci étant elle-même un épisode de la bataille des Philippines durant la Guerre du Pacifique.

Le trajet, long de 97 km, commençait à Cabcaben, dans la péninsule de Bataan, pour s’achever au camp d’internement O’Donnell. Pour les prisonniers, cette épreuve consista en une marche quasi permanente, jour et nuit, sans nourriture et avec très peu d’eau, des violences physiques, des meurtres et d’autres actes de sauvagerie ou de sadisme perpétrés par les soldats japonais tout le long du trajet. Tout prisonnier qui s’arrêtait ou se plaignait était exécuté (abattu par balle ou à la baïonnette, ou encore gorge tranchée). Parmi les actes de barbarie rapportés, les camions japonais empruntant la route des prisonniers roulaient systématiquement sur toute personne tombée à terre et depuis ces mêmes camions, les soldats japonais laissaient volontairement saillir leur baïonnette à hauteur d’homme.

La malnutrition est systématique. Après la marche de la mort, la détention au camp O’Donnell, et au camp japonais à Inchon (Corée du Sud), le capitaine Harold Keith Johnson ne pèse plus que 42 kg au lieu de son poids normal de 82 kg. Les corps décharnés (squelettiques) des prisonniers des Japonais démontrent tout le calvaire qu’ils ont enduré.

Le nombre exact de morts est impossible à déterminer, mais certains historiens ont indiqué un minimum de 6 000 à 11 000 morts. Le rapport officiel de l’armée américaine a évalué ce nombre à environ 23 500, dont 22 000 Philippins, pendant que le Tribunal de Manille, où fut jugé le général Masaharu Honma, a quant à lui retenu le chiffre de 20 000 morts sur 78 000 prisonniers. Certains rapports alliés d’après-guerre indiquaient eux que seulement 54 000 des 72 000 prisonniers atteignirent leur destination. À ces chiffres s’ajoute le nombre de morts dans les jours qui ont suivi l’arrivée dans les camps.

En tout cas, la mortalité était effarante : Des 22 000 Américains de toutes armes capturés par les Japonais sur la Péninsule de Bataan, seuls 15 000 rentrèrent aux États-Unis, soit un taux de mortalité de plus de 30 %. En comparaison, les Alliés prisonniers de guerre détenus par les Nazis ont connu un taux de mortalité de 3 %.

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9 avril 1945 : exécution de l’amiral Canaris (Flossenburg – Allemagne).

Wilhelm Canaris, né le 1er à Dortmund dans l’Empire allemand, mort le  au camp de Flossenbürg dans le Troisième Reich, est un amiral allemand, responsable de l’Abwehr, le service de renseignement de l’armée allemande, de  à . Il s’est clandestinement opposé aux menées nazies, et notamment à celles de Reinhard Heydrich, alors qu’il était en poste.

Jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, c’est un brillant officier de marine doublé d’un polyglotte (il parlait couramment cinq langues). Ayant produit de bons rapports politiques et militaires lors de différentes missions, il devient informateur pour le compte du ministère des Affaires étrangères allemand. En 1924, il fonde et devient responsable de l’« Organisation », précurseur de l’Abwehr. En tant que responsable de celle-ci, il voyage et noue plusieurs amitiés dans différents pays, lesquelles servent à créer la « cinquième colonne » allemande.

Pendant les premières années de la Seconde Guerre mondiale, en tant que chef de l’Abwehr, il mène différentes opérations de renseignements essentielles à la victoire de l’Allemagne nationale-socialiste. Dans les pays occupés, ses services participent activement à la répression des mouvements clandestins de la Résistance, notamment en France. En revanche, tout en étant loyal à l’Allemagne, il rejette le nazisme et aurait réprouvé toutes les persécutions menées contre les différentes populations, sauvant notamment des Juifs en les envoyant en Espagne. Il appuie différentes tentatives de tuer Adolf Hitler, qui toutes échouent. Soupçonné d’avoir pris part au complot du 20 juillet 1944, il est interné à Flossenburg avant d’être condamné à mort par un tribunal spécial et exécuté.


9 avril 2003 : Chute de Bagdad (Irak).

À la tête d’une coalition internationale, les Américains prennent le contrôle de Bagdad. Saddam Hussein est en fuite, sa statue est renversée le jour même.

Le  à 21 h 37, soit quelques heures après la fin de l’ultimatum de 48 heures du président américain George W. Bush qui demandait au président irakien Saddam Hussein ainsi qu’à ses fils Oudaï et Qoussaï de quitter l’Irak, les États-Unis ont lancé des missiles sur Bagdad. L’Irak a répliqué en envoyant, à partir de vedette rapide de fabrication soviétique, dissimulée sur le littoral, un total de cinq missiles antinavire chinois CSSC-3 Seersucker, volant au ras des vagues dont aucun n’a pu être intercepté mais dont le système de guidage est inopérant sur un objectif terrestre, tirées sur le Koweït, qui n’ont fait ni victimes ni dégâts bien que le premier soit tombé tout près du QG de la 1re force expéditionnaire des Marines et une vingtaine de missiles balistiques Ababil-100 et Al-Samoud 2 interceptés pour la majorité par les missiles Patriot.

La stratégie de la coalition a consisté, d’abord, en des bombardements ciblés et répétés de la capitale irakienne et autres villes importantes, visant à la fois à terroriser les Irakiens, l’espoir de la coalition étant de voir des désertions massives dans l’armée irakienne ou un soulèvement de la population irakienne, et à détruire les systèmes de défenses du pays.

Les bâtiments les plus bombardés furent les palais présidentiels et les édifices du parti Baas, ainsi que les casernements que les forces armées irakiennes avaient évacuées plusieurs semaines auparavant, et les systèmes fixes de communications irakiens utilisées en temps de paix. La première frappe qui marqua le début des hostilités le  à 5 h 30 (heure locale) a été une tentative de bluff pour faire croire à la décapitation du régime en bombardant un lieu où devaient, prétendument, se réunir Saddam Hussein et ses principaux conseillers, avec 36 Tomahawk tiré depuis des navires et deux avions furtifs F-117.

Après deux semaines de combats et la prise de Kerbala, les troupes de la Coalition parviennent à entrer dans la capitale irakienne.

Précédées par une importante campagne de bombardements aériens, les forces américano-britanniques (constituées de la 3e division d’infanterie US et de la 1re division de Marines, équipés de M1 AbramsM2 Bradley et de M113), mènent l’assaut contre Bagdad. La prise de la capitale s’effectue rapidement, bien que plusieurs pertes américaines furent déplorées, se heurtant à la résistance farouche de la Garde républicaine tandis que les soldats irakiens ordinaires, démoralisés, se rendent massivement aux troupes de la Coalition. Lorsque les forces américaines sont entrées dans Bagdad, la Garde républicaine ne disposait alors plus que d’unités d’infanterie légère chargées de la garde des palais présidentiels.

Le , l’aéroport international de Bagdad est capturé par les Américains après de brefs combats. Le , le palais présidentiel Tharthar (près du fleuve Tigre) est également capturé. Les Américains espéraient alors capturer Saddam Hussein mais il s’avéra introuvable. Il sera en effet arrêté à Tikrit dans la nuit du 13 au  lors de l’opération Red Dawn (Aube Rouge) menée par la Delta Force. Dans la même journée, le , Mohammed Said al-Sahhaf, diplomate et politicien du gouvernement baasiste, déclare qu’il n’y a pas de troupes américaines à Bagdad et que les soldats américains se suicidaient par centaines aux portes de la ville. Au même moment, les blindés américains patrouillaient dans les rues à quelques centaines de mètres du lieu de la conférence de presse. Sa dernière apparition publique en tant que ministre de l’Information eut lieu le , quand il déclara que les Américains « sont sur le point de se rendre ou d’être brûlés dans leurs chars. »

Le régime de Saddam Hussein est tombé dans les jours suivants. Le , on considère que l’offensive est terminée et que le régime baasiste est renversé, avec la destruction de la statue de Saddam Hussein sur le Square Firdos, par un char américain M88. Les dernières poches de résistance tomberont le .

La chute du gouvernement baasiste provoque de nombreux cas de pillages, rapportés notamment au Musée national d’Irak, à l’Université de Bagdad, dans les hôtels de luxe, ainsi que dans les supermarchés, les ambassades et les usines. L’un des rares ministères à ne pas avoir été pillé sera celui du pétrole, les soldats américains ayant reçu l’ordre de le protéger tout particulièrement.

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