VIDEO EN LECTURE LIBRE JUSQU’AU 14 OCTOBRE 2023.
En 1941, l’Angleterre, dernière grande puissance européenne à résister à l’Allemagne nazie, est convaincue qu’elle peut mener le combat en poussant les peuples vaincus à la révolte. Le service des opérations spéciales est créé pour coordonner les réseaux clandestins d’une Europe occupée que Churchill voulait voir mise « à feu et à sang ».
Le SOE (pour Special Operations Executive) recrute à tour de bras têtes brûlées, électrons libres et autres profils atypiques dénichés dans les pubs fréquentés par la pègre ou dans les hauts cercles de l’aristocratie britannique, ainsi que parmi l’afflux massif de réfugiés qui rejoignent l’île. À la tête du service de renseignements de Churchill, Colin Gubbins, général versé dans les techniques de guérilla depuis sa participation à la guerre d’indépendance irlandaise de 1919, est persuadé que des actions stratégiques, localisées et menées par de petits commandos, peuvent déstabiliser les troupes d’occupation. Anticonformiste pour son grade et l’époque, il juge également les femmes « plus fiables que les hommes » et leur donnera une part importante à jouer dans le conflit, à l’instar de Lise de Baissac, française mauricienne parachutée en Normandie pour recruter des agents, assurer la liaison entre différents groupes clandestins et organiser des sabotages. En France — où seront notamment visés les U-Boot de la base sous-marine de Bordeaux et où le maquis lancera plus de 900 actions de sabotages à la veille du Débarquement — mais aussi en Belgique, au Danemark (où l’action de la résistance retardera fortement les plans de Hitler pour se doter de l’arme atomique) ou en Yougoslavie, l’armée des ombres jouera un rôle déterminant sur l’issue du conflit. Et — préalable indispensable à toute action — restaurera l’espoir auprès des populations occupées.
Bousculer les certitudes
Avec le temps, la connaissance du passé s’affine, mais les idées reçues restent parfois tenaces. De la responsabilité de l’Autriche dans les atrocités du nazisme à la faillite européenne engendrée par la crise des subprimes, du rôle joué par l’Angleterre dans la résistance à Hitler à la création de l’État d’Israël, fruit des rapports de force entre grandes puissances, cette passionnante collection documentaire porte un nouveau regard sur l’histoire récente en bousculant les certitudes et en décryptant les faits. Une lecture revue et corrigée, déroulée dans des récits limpides tissés de saisissantes archives.