3 octobre 1569 : bataille de Moncontour (Poitou).
Victoire du parti catholique face aux protestants. Le duc d’Anjou, futur roi Henri III et chef de l’armée catholique (27 000 hommes) bat l’amiral de Coligny dont les 19 000 hommes manquent pourtant de culbuter les catholiques dès le début de l’engagement. Ceux-ci doivent la victoire à la contre-attaque du corps de réserve de Biron que le duc d’Anjou a eu la présence d’esprit de constituer avant la bataille. Coligny, blessé, se retire et laisse sur le terrain 8 000 hommes morts ou blessés pour 1 000 catholiques. Se sachant inférieur en nombre, l’amiral de Coligny ne voulait pas ce combat mais y a été contraint par ses mercenaires allemands. Le taux de pertes, fort pour l’époque, s’explique en partie par le règlement de compte entre mercenaires suisses (alliés des catholiques) et les lansquenets allemands (alliés des protestants). Les premiers reprochant aux seconds un manquement lors d’un engagement antérieur. A noter aussi que le fameux chirurgien, Ambroise Paré, soignera beaucoup des blessés.
3 octobre 1908 : création des Goums marocains.
Unité de 100 cavaliers incorporée plus tard au sein d’un Tabor qui comprend 4 Goums. Créées initialement pour des opérations de police, ces Goums deviennent une infanterie légère d’élite qui contribue à de nombreuses victoires (Monte Faito et Majo). Les 6 premiers Goums marocains ont été mis sur pied le 1er novembre 1908 par le général d’Amade, à la suite de la directive n°9917/9/11 du 3 octobre signé par le général Picquart, ministre de la Guerre. Leurs compositions étaient de 150 fantassins et de 50 cavaliers, ce qui fait qu’ils seront appelés Goums Mixtes Marocains en 1913.
C’est seulement en 1940 qu’ils formeront des Tabors, mot d’origine ottomane qui signifie bataillon. Ce mot a été choisi par le général Noguès pour camoufler les Goums aux yeux des commissions d’armistices allemandes en tentant de faire croire qu’ils formaient les Mehallas chérifiennes du sultan.
Le Chant des Tabors est aujourd’hui le chant du 31e régiment du génie.
3 octobre 1898 : naissance de Diego Brosset, Compagnon de la Libération.
Diego Brosset est né le 3 octobre 1898 à Buenos Aires (Argentine) dans une famille de magistrats lyonnais.
Il rentre en France à l’âge de deux ans et fait ses études chez les Jésuites à Lyon puis à Dôle.
Engagé le 7 septembre 1916, comme 2e classe au 28e Bataillon de Chasseurs à pieds, il combat brillamment dans les rangs du 68e et du 28e Bataillon de Chasseurs alpins et termine la guerre comme sergent, titulaire de quatre citations.
Il est promu aspirant en avril 1919 après avoir suivi les cours d’élève aspirant à Issoudun.
En octobre 1921, il sort de Saint-Maixent avec le grade de sous-lieutenant.
En 1922, Diego Brosset part comme officier colonial, méhariste, vers les confins sahariens où il sert pendant 15 ans.
Il sillonne le Soudan, la Mauritanie, le Sud algérien et le Sud marocain. Promu capitaine en 1930, cinq citations lui sont à nouveau décernées.
Gendre du général Charles Mangin, il entre à l’Ecole de Guerre en 1937 après avoir obtenu un diplôme de Langues-Orientales.
Chef de bataillon en décembre 1939, on l’affecte à l’Etat-major du Corps d’Armée colonial. Son anticonformisme le fait envoyer comme professeur de stratégie et tactique à l’Ecole supérieure de guerre de Bogota en Colombie en avril 1940.
Ralliant le général de Gaulle dès le 27 juin 1940, il quitte la Colombie pour l’Angleterre en octobre et se voit condamné à mort par contumace par un tribunal militaire du gouvernement de Vichy.
A Londres, il sert d’abord à l’Etat-major du général de Gaulle et est promu lieutenant-colonel en décembre 1940.
Il est emmené comme officier d’Etat-major personnel par le général de Gaulle lors de son premier voyage au Moyen-Orient et visite les colonies britanniques, le Tchad, l’Egypte, la Somalie, l’Abyssinie et le Kenya. En mission en Ethiopie en juillet 1941, il devient chef d’Etat-major du général Catroux.
Promu colonel en octobre, il reçoit le commandement de l’Est syrien, puis en janvier 1943 celui de la 2e Brigade française libre.
Il se bat en Libye, traverse la Cyrénaïque, la Tripolitaine, prend part aux combats de Tunisie, sa Brigade se distinguant au Djebel Takrouna en prenant des positions âprement défendues le 11 mai 1943.
Nommé général de brigade le 1er juin, il prend, le 1er août 1943, le commandement de la 1ère Division Française Libre. Il réarme et entraîne la Division avec l’énergie qui le caractérise.
En avril 1944, la 1re DFL débarque en Italie et, à sa tête, le général Brosset participe aux combats de rupture de la boucle du Liri (11-16 mai 1944), à la bataille du Garigliano puis à ceux de Pontecorvo, perçant le 18 la ligne « Hitler ». Début juin, il prend part à la prise de Rome et, fin juin, aux combats de Toscane.
Avec la 1re DFL il débarque en Provence le 16 août 1944, participe encore à la prise de Toulon et d’Hyères, puis à la poursuite dans la vallée du Rhône, et enfin le 3 septembre à la prise de Lyon, Autun, et Dijon. Il vient d’être promu général de division.
Il commande ensuite la DFL lors de la Bataille des Vosges du 20 septembre au 19 novembre 1944.
Le 20 novembre au matin, il adresse un message à ses soldats : »Dans les jours qui suivent, je compte sur vous, les plus vieilles et les plus jeunes troupes de la nouvelle armée française, pour atteindre Giromagny et le Rhin au Nord de Mulhouse. » Ce même jour, dans l’après-midi, au volant de sa jeep, il dérape sur le pont du Rahin, à Champagney en Haute-Saône, et s’écrase au fond du torrent.
Diego Brosset a été inhumé dans la Nécropole nationale de Rougemont dans le Doubs.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 1914-18 (4 citations)
• Croix de Guerre 1939-45 (4 citations)
• Croix de Guerre des TOE (5 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafes « AOF », « Sahara », « Maroc »
• Croix du Combattant Volontaire
• Legion of Merit (US)
• Chevalier de l’Etoile Noire (Bénin)
• Officier du Ouissam Alaouite (Maroc)
3 octobre 1928 : disparition au large de Cherbourg du sous-marin Ondine.
L’Ondine est mise en service le 17 août 1928. Prototype des sous-marins de 2e classe, dits de défense des côtes l’Ondine part de Cherbourg le 1er octobre 1928 pour sa croisière de longue durée qui doit l’amener à Bizerte, Tunis, Ajaccio et Toulon.
Le dernier message de l’Ondine est reçu à midi le 3 octobre. Elle se trouve alors 25 nautiques au Nord-Ouest du Ferrol.
Le 06 octobre 1928, Cherbourg commence à s’inquiéter de son silence. Le lendemain, toujours pas de message.
Le 09 octobre 1928, des recherches sont lancées. Trois contre-torpilleurs (la Panthère, le Chacal et le Tigre) appareillent de Toulon.
Le 11 octobre 1928, malgré une enquête menée dans les ports d’Espagne, du Portugal et des Canaries, l’Ondine n’est signalée nulle part.
On pense à un accident en plongée. La vérité proviendra de Rotterdam où le cargo grec Ekaterina Goulandris doit passer en cale sèche après avoir heurté un bâtiment bas sur l’eau… Un enquête est diligentée : le cargo se trouvait le 03 Octobre 1928 à 23h00 au large de Vigo lorsqu’il est entré en collision avec le sous-marin « Ondine ».
L’Ondine est donc portée disparue le 03 Octobre 1928. Il n’y a aucun survivant. Des cérémonies officielles pour honorer leur mémoire eurent lieu à Cherbourg sous la présidence de Georges Leygues, ministre de la Marine.
Liste des disparus :
· Commandant (LV) BREITTMAYER Jean
· S.M. ALAINMAT Jean
· MT AUFRAY Yves
· Matelot BANNIER François
· Matelot BARBOT Edouard
· Matelot BOTHOREL Jean
· Q.M. CANO Marcel
· Matelot DESCAMPS Gustave
· MT GOUASGUEN Jean
· S.M. GODEFROY Roger
· Matelot GOSSET René
· Q.M. GRANDSIRE René
· Q.M. GUEGUINOU François
· Q.M. GUENET Henri
· Q.M. HORELLOU André
· Matelot HOUILLON Pierre
· Matelot HUBER Alfred
· Matelot LE TASSEY André
· Q.M. LEGUEN François
· P.M. LEMEUR François
· MT LEPAGE Henri
· MT LEROUX Christophe
· MT LETESTU Louis
· P.M. LEVOT François
· Q.M. LOREC Pierre
· Matelot MAREC Yves
· Matelot MONVOISIN Henri
· Q.M. NEYER Charles
· Q.M. NEYER Julien
· Matelot PAIN Émile
· Q.M. PELLOIS Hyacinthe
· S.M. PERHERIN Jean
· Q.M. PRIGENT Jean
· E.V. RENAUD Georges
· Matelot SCHOCKMEL Pierre
· Matelot SOREL Marcel
· Q.M. SOUPLET Louis
· Q.M. TETIVENEZ Yves
· Matelot VAISSIER Jean
· S.M. VELLY Jean
· Q.M. VETEL Jean
· Matelot VIOLET Maurice
· L.V. WIDMER
3 octobre 1942 : premier vol réussi pour le V2 allemand (Peenemünde).
L’invention de Werner von Braun n’est cependant employée qu’à partir du 6 septembre 1944. Emportant une charge explosive d’une tonne à une vitesse de Mach 3,5, le V2 est capable d’atteindre une cible à 320 km après être monté à 85 km d’altitude. Indétectable et imparable, le V2 est l’ancêtre du missile balistique. 4000 de ces missiles touchent l’Angleterre et les Pays-Bas à la fin de la seconde guerre mondiale. La première explosion mortelle a lieu à Maisons-Alfort près de Paris. Impuissantes contre ces attaques, les autorités britanniques choisissent de ne pas communiquer durant deux mois, préférant laisser croire qu’il s’agit d’explosions dues au gaz ou de sabotages.
3 octobre 1952 : première explosion d’une bombe atomique britannique (au large de l’Australie).
Bénéficiant des recherches américaines, les Britanniques deviennent la troisième puissance atomique au monde en faisant exploser 25 kilotonnes, sur l’île de Monte Bello, soit la puissance de la bombe lancée sur Nagasaki.
3 octobre 1990 : unification de l’Allemagne .
par l’adhésion de la RDA à la Loi fondamentale de la RFA, qui devient ainsi la constitution de l’Allemagne dans son ensemble. La RDA disparaît tandis que perdure la République fédérale d’Allemagne (RFA). Depuis, ce jour est jour de fête nationale sous la dénomination de Jour de l’Unité allemande et est fêté, de façon tournante, par respect du fédéralisme, dans la capitale du Land qui a alors la présidence du Conseil fédéral. Celle-ci a lieu cette année à Dresde, capitale du Land de Saxe.