mardi 19 mars 2024

CHRONICORUM BELLI du 28 octobre

28 octobre 1696 : naissance de Maurice de Saxe à Goslar (Saxe, Allemagne). Futur maréchal de France. 

Grand amateur d’art dramatique, le maréchal de Saxe se faisait suivre aux armées par une troupe de théâtre « de campagne » et entendait ainsi soutenir le moral de ses troupes, mais également le fortifier par la représentation de sentiments sublimes. Ainsi, il charge au printemps 1746, l’auteur Charles-Simon Favart, de diriger cette troupe ambulante de comédiens. Son épouse, l’actrice Mme Favart, est engagée également par le vainqueur de Fontenoy et devient sa maîtresse.


28 octobre 1806 : victoire de Prentzlow (Prusse).

« La plus belle charge que j’ai jamais vue ! » aimait à dire le général, futur Prince Murat qui pourtant à Eylau (février 1807) mènera la plus grande charge de cavalerie de l’histoire (12 000 cavaliers !). À Prentzlow, les dragons de la Grande Armée, conduits par les généraux Grouchy et Beaumont sont éclairés par la cavalerie légère (la brigade infernale) du général Lassalle et balaient les forces du prince prussien Auguste de Hohenlohe. Tout ce qui avait échappé des Gardes du roi de Prusse à la bataille d’Iéna tombe entre les mains des Français : 16 000 fantassins presque tous gardes ou grenadiers, 6 régiments de cavalerie, 45 drapeaux et 64 pièces d’artillerie attelées (d’après le 22e bulletin de la Grande Armée).


28 octobre 1839 : passage des « Portes de fer » (Algérie) :

Le duc d’Orléans, fils du roi Louis-Philippe, traverse le défilé des « Portes de fer » afin d’établir une liaison entre Alger et Constantine. Abd el-Kader dénonce cette intrusion sur son territoire et en prend prétexte pour annoncer le 18 novembre 1839 la reprise de la guerre sainte (jihad ou djihad) au général Bugeaud, de retour en Algérie.


28 octobre 1904 : début de l’affaire des fiches (Assemblée nationale – Paris) : 

Le député Jean Guyot de Villeneuve, renseigné par Jean-Baptiste Bidegrain, secrétaire adjoint du Grand Orient, interpelle le gouvernement sur le fichage des officiers par le Grand Orient à la demande du ministre de la Guerre, le général André.


28 octobre 1916 : mort en combat aérien de l’aviateur et as allemad Oswald Boelcke (40 victoires homologuées)

Oswald Boelcke voit le jour à Giebichstein près de Halle, en province de Saxe, le . Après sa scolarité, il s’engage en 1911 comme Fahnenjunker, élève officier, au 3e bataillon de télégraphie de Coblence. Il suit sa formation militaire à l’école de guerre de Metz d’ à . Les cours comprennent de la gymnastique, de l’équitation, du tir et toute autre activité sportive en rapport avec l’instruction militaire, comme le maniement de la lance dans le module cavalerie. Les élèves participent à des manœuvres en campagne, notamment autour des forts de Metz, pour mettre en pratique les cours de tactique, et plus généralement tous les cours théoriques suivis lors du premier semestre. Si la discipline est sévère, des moments de détente existent. Boelke, et un groupe de camarades surnommé « la Clique », forment un « club informel » à l’hôtel « Englischer Hof », non loin de l’école, où les aspirants ont l’habitude de souper et de se relaxer, en écoutant de la musique, piano ou guitare, avant l’appel du soir. Les élèves sortent parfois avec leurs officiers formateurs, pour faire la fête dans des brasseries de Metz. Boelcke, qui note la présence quotidienne de Zeppelins au-dessus de la ville, participe aux festivités organisées pour les occasions officielles, ainsi qu’aux sorties commémoratives sur les champs de bataille de la guerre de 1870, notamment sur les sites de Gravelotte et de Saint-Privat. Une école de pilotage ayant été créée à Metz en 1911, en même temps qu’à Döberitz et Strasbourg, Boelcke reçoit son baptême de l’air en , à l’occasion d’une visite à l’aérodrome de Metz-Frescaty. Enthousiasmé par cette première expérience, Boelcke passe, en , dans la Fliegertruppe des Heeres, les troupes aériennes de l’Armée de terre allemande, après avoir suivi une formation à l’école de pilotage de Halberstadt.

Oswald Boelcke vole d’abord comme observateur, sur la ligne de front dans le Fliegerabteilung 13, le 13e groupe aérien. Après diverses mutations, il est nommé en été 1915 à Douai, où il fait la connaissance de Max Immelmann. Il remporte sa première victoire en combat aérien le , contre un Morane Bullet. À sa sixième victoire, le 1er, il est décoré de l’ordre de la maison Hohenzollern. À sa 8e victoire, remportée avec Immelmann, l’empereur Guillaume II leur décerne la médaille Pour le Mérite, la plus haute distinction prussienne pour courage face à l’ennemi. Il est aussi décoré de la Croix de Fer (1916). Dans un train qui le ramène à Metz, il fait la connaissance de Manfred von Richthofen, le futur « baron rouge » aux 80 victoires, qui lui devra sa vocation de pilote.

En , au début de la bataille de Verdun, est créé le Kampf Einsitzer Kommando Sivry (KEK), le groupe de combat sur monoplace de Sivry, embryon des futurs Jagdstaffel (Jasta), Jagdgeschwader et autre « Fliegender Zirkus ». Le groupe était composé de cinq pilotes de combat et placé sous son commandement.

Dans les semaines qui précédent la bataille de la Somme en 1916, l’état-major allemand se rend compte qu’il perd la supériorité aérienne face aux avions Nieuport et qu’une réorganisation des forces aériennes s’impose. Boelcke se voit confier cette tâche et est alors rappelé d’urgence d’une mission dans les Balkans pour laquelle il était parti à la suite de la mort d’Immelmann (le 18 juin).

L’idée de Boelcke consiste à reformer les unités qui étaient alors composées d’éléments mixtes. Chaque escadrille comprenait douze avions répartis en deux groupes de six, subdivisés eux-mêmes en deux sous-groupes de trois. Leur tâche était d’abattre les avions de reconnaissance ennemis. Promu au grade de capitaine, il est autorisé à choisir les pilotes de sa première escadrille. La Jasta 2 (jagdstaffel) est créée officiellement le .

Oswald Boelcke est responsable non seulement du choix des pilotes mais aussi de leur formation et du matériel utilisé. Le  est considéré comme la date officielle de la création de l’escadrille royale de Prusse. Pendant la formation des nouveaux pilotes, Boelcke était le seul à pouvoir voler. On raconte qu’il décollait au petit matin, le soleil dans le dos, pour pouvoir abattre un avion ennemi en profitant de l’aveuglement des pilotes adverses venant de l’ouest. Lorsqu’il revenait le menton noirci par la poudre, on savait qu’il avait été victorieux.

Il perfectionna la technique d’attaque frontale, volant face à l’adversaire jusqu’à ce que celui-ci effectue un dégagement par une manœuvre évasive et se présente à lui sous son côté le plus vulnérable.

Oswald Boelcke est nommé oberleutnant sur ordre personnel du Kaiser le 23 mars 1916, hauptmann le 23 mai 1916 à 25 ans : il est alors le plus jeune capitaine d’active des armées. Il a le plus grand nombre de victoires aériennes (18). Il abat le premier pilote américain de la Première Guerre mondiale le 24 juin. Il est même interdit de vol temporairement (de juin à août semble-t-il) par le Kaiser, après le décès d’Immelman, afin de conserver le moral des troupes.

Boelcke finit par être connu de l’adversaire et les Britanniques savent où le trouver. Ils bombardent alors plusieurs fois son aérodrome, près de Lagnicourt. Le , alors qu’il avait déjà effectué cinq missions avec son escadrille, un nouvel appel du front parvient à 16 h 30. Dix minutes plus tard, Boelcke et cinq autres pilotes décollent avec leurs Albatros D.II. Ils engagent rapidement un combat aérien avec deux Airco DH.2 de la 24e escadrille pilotés par les lieutenants Knight et McKay.

Boelcke attaque un avion, sans remarquer que son ami, le sous-lieutenant Erwin Böhme, avait choisi la même cible. La partie inférieure du fuselage de Böhme touche l’aile supérieure gauche de l’avion de Boelcke, et tous deux s’écrasent au sol. Böhme survit à l’accident, tandis que Boelcke meurt sur le coup. Dans sa hâte, il avait omis d’attacher sa ceinture, ce qui aurait pu lui sauver la vie.

Les Britanniques larguèrent par la suite au-dessus du front une gerbe en son honneur. Sa tombe se trouve à Dessau-Roßlau.

La Jasta 2 prend alors le nom de jasta Boelcke. La devise de l’escadrille devient : « Je serai un autre Boelcke ».

Boelcke a édicté plusieurs règles fondamentales du combat aérien : le Dicta Boelcke. Certaines sont toujours applicables de nos jours.

Source : WIKIPEDIA


28 octobre 1922 : marche sur Rome (Italie).

Mussolini et ses Chemises noires impressionnent le gouvernement italien. Cet évènement est considéré comme l’avènement du fascisme en Italie.


28 octobre 1950 : le service militaire français passe de 12 à 18 mois (France).


28 octobre 1952 : pour la première fois dans l’histoire de l’aviation française, un appareil français, un Mystère II (prototype 03), franchit le mur du son dans le ciel de Melun-Villaroche.


28 octobre 1962 : référendum sur l’élection présidentielle.

Les Français approuvent à 62% par référendum l’élection du Président de la République au suffrage universel.


28 octobre 1974 : Le premier vol du Super-Étendard 01 (Étendard n° 68) de Dassault Aviation est effectué à Istres par Jacques Jesberger.

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