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2 août -338 : première bataille de Chéronée.
La bataille de Chéronée est une bataille ayant opposé en Béotie Philippe II à une coalition de cités grecques menée par Athènes et Thèbes. Remportée par l’armée macédonienne, cette bataille consacre la domination macédonienne sur la péninsule grecque.
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Depuis sa victoire dans la troisième guerre sacrée en –, Philippe II est membre du conseil amphictyonique de Delphes, et en tant que tel il prend parti dans les affaires des Grecs.
Depuis 351, contrairement aux autres Athéniens, Démosthène reconnaît le danger que représente Philippe II. En effet, celui-ci est parvenu à unifier le royaume de Macédoine, à réorganiser son armée et à conquérir des régions, et par conséquent il devient une sérieuse menace pour Athènes. Démosthène essaye de faire réagir Athènes contre la menace macédonienne dans ses discours, Les Philippiques.
Entre 343 et 340, Philippe II s’en prend aux possessions athéniennes en mer Égée et en Chersonèse, et annexe la Thrace. En Grèce même, il parvient dans un premier temps à obtenir l’alliance de Thèbes. À l’automne 339, la quatrième guerre sacrée est déclarée, lors du conseil amphictyonique. Les Thébains et les Locriens veulent punir Athènes d’avoir recopié, lors de la reconstruction du sanctuaire d’Apollon, une dédicace les accusant de médisme pendant la deuxième guerre médique. Eschine, représentant athénien du conseil amphictyonique, retourne la situation en prouvant que les habitants d’Amphissa ont commis un sacrilège en cultivant des terres sacrées. Le conseil amphictyonique charge alors Philippe II de punir ses habitants.
Athènes, se sentant menacée, demande l’aide des autres cités grecques afin d’affronter Philippe II. Démosthène est envoyé à Thèbes pour les convaincre de se coaliser. Finalement, Thèbes accepte de rejoindre Athènes, doublant ainsi les forces grecques. Thèbes n’est pas la seule cité où des émissaires athéniens sont venus quérir de l’aide ; d’autres cités les ont rejointes dont Corinthe et Mégare. Une partie du Péloponnèse reste neutre, y compris Sparte, malgré l’intention des Athéniens de rallier l’ensemble des Grecs.
Malgré l’initiative thébaine consistant à bloquer le défilé des Thermopyles pour empêcher l’invasion, l’armée macédonienne franchit les cols à l’ouest du mont Œta et prend Élatée à la frontière de la Béotie. Sous la houlette de Démosthène, une armée de coalisés venus de toute la Grèce se porte à sa rencontre et occupe une forte position à Parapotamioï que Philippe ne peut forcer. L’hiver force les deux armées à l’inaction. Au printemps, Philippe parvient à s’emparer d’Amphissa, de Delphes et de Naupacte. L’armée grecque se retire de Parapotamioï vers Chéronée, où le , Philippe accepte la bataille rangée.
Selon Diodore de Sicile, l’armée macédonienne compte 30 000 fantassins et 2 000 cavaliers. Les effectifs de l’armée grecque sont moins connus, mais sont probablement supérieurs à ceux des Macédoniens. Les plus gros contingents viennent d’Athènes (environ 10 000 hommes) et de Thèbes (12 000 hommes) dont les 300 soldats d’élite du Bataillon sacré. D’autres cités alliées sont représentées : Corinthe, Mégare, les îles de Corcyre, l’Eubée et Leucade, pour un total d’environ 8 000 soldats. L’armée grecque était complétée par un contingent de 5 000 peltastes mercenaires, soit un total approximatif de 35 000 hommes.
Cette victoire de Philippe II représente un tournant dans l’histoire grecque en marquant le début de l’hégémonie macédonienne sur le monde grec et la fin de l’indépendance des cités-États.
Concernant le sort des vaincus, Thèbes et Athènes n’ont pas subi le même sort. En effet, Philippe II a été clément avec les Athéniens : il a rendu les prisonniers athéniens sans exiger de rançon, laissé le contrôle des îles de Lemnos, Imbros, Skyros et Samos et enfin Athènes conserve l’administration du sanctuaire d’Apollon à Délos. Thèbes subit des conséquences plus lourdes : les Thébains peuvent récupérer leurs prisonniers en échange d’une lourde rançon et une forte garnison macédonienne s’installe dans la cité, tout comme à Corinthe et à Chalcis.
En -337, Philippe II fonde la Ligue de Corinthe, obligeant toutes les cités grecques à y adhérer, à l’exception de Sparte. Cette ligue a d’abord pour but d’installer une paix commune, mais plus tard, elle sert de symmachie avec pour objectif la conquête de l’empire perse. Même si, dans le serment qui lie les membres de la Ligue, l’autonomie et la libre circulation sur terre et en mer sont garanties, elles sont bien limitées. De plus, les successeurs de Philippe II prennent la direction de la Ligue. L’adhésion des cités grecques à la Ligue de Corinthe marque donc définitivement la fin de l’indépendance des cités grecques et la domination macédonienne sur le monde grec durant l’époque hellénistique.
La bataille de Chéronée est considérée par certains historiens comme témoignant d’une utilisation de la cavalerie macédonienne en tant que force cherchant le choc, en contradiction avec les habitudes du monde grec dans lequel la cavalerie est utilisée pour harceler (jets de projectiles) et pourchasser les troupes ennemies lorsque ces dernières sont en fuite. Ainsi la cavalerie ne recherche le choc que lorsque l’ennemi est déjà en fuite. Or, selon certains auteurs, la cavalerie lourde macédonienne (Compagnons et Thessaliens) à Chéronée aurait recherché le choc avec la formation hoplitique pour déstabiliser et annihiler cette dernière.
Cette destruction de la formation hoplitique à Chéronée s’expliquerait par deux facteurs principaux : un facteur militaire et un facteur psychologique. Concernant le facteur militaire, les hoplites sont équipés d’une lance destinée au combat d’infanterie. L’hoplite possède également un bouclier permettant de se protéger des projectiles et des coups ennemis lors d’un corps à corps ou lors d’un choc avec une autre formation hoplitique. L’hoplite grec reçoit une formation principalement axée sur le combat hoplitique et n’est donc pas formé à supporter une charge de cavalerie. Pour ce qui est du facteur psychologique, les hoplites athéniens et thébains ne sont pas préparés psychologiquement à des cavaliers chargeant leur formation de manière directe ce qui les désempare une première fois. Ce flottement se transforme en peur à cause du bruit des sabots des chevaux sur le sol et de la puissance physique du choc à venir au fur et à mesure du rapprochement du choc à venir. Ainsi, cette peur laisse place à un instinct de survie des hoplites qui s’écartent plus ou moins légèrement, juste avant le choc avec les cavaliers macédoniens, ce qui ouvre une brèche au sein de la formation qui permet à la cavalerie de s’engouffrer et d’annihiler la formation hoplitique.
Cette théorie de la recherche du choc par la cavalerie macédonienne s’appuie sur la découverte archéologique des squelettes de 254 victimes sous la statue du Lion à Chéronée. Cette statue commémore le Bataillon sacré thébain qui a été presque entièrement détruit durant la bataille. Seuls ont été conservés entre dix et dix-huit ossements à cause d’une mauvaise fouille archéologique. Pour autant, les archéologues ont remarqué la présence de plusieurs traumatismes à la tête sur trois crânes, n’ayant pu être portés que par des coups d’épées venues du haut, ce qui peut conforter la théorie que la cavalerie lourde macédonienne a bien engagé le Bataillon sacré et a donc chargé ce dernier.
Par ailleurs, il convient de noter que l’utilisation de la cavalerie macédonienne comme force cherchant le choc est permise par l’adoption sous Philippe II de nouvelles tactiques et d’une refonte de l’entraînement au sein de l’armée macédonienne. Parmi les nouvelles tactiques de cavalerie, nous pouvons mentionner la formation en coin ou en triangle qui permet d’augmenter la puissance de pénétration d’une charge de cavalerie face à une unité ennemie. De plus, cette nouvelle formation place le commandant d’unité en tête du coin, permettant alors une meilleure manœuvrabilité des cavaliers car ces derniers n’ont plus qu’à suivre les mouvements de leur chef. Concernant la refonte de l’entraînement, celle-ci instruit les chevaux à charger une masse même si cela va à l’encontre de leur instinct. En ce sens, il est important de mentionner le fait que les Macédoniens ont compris et ont réutilisé le système social de la harde des chevaux à leur avantage. En effet, pour sa survie, un cheval doit faire partie d’une harde qui comprend une structure hiérarchique avec des chevaux dominés et des chevaux dominants. Ainsi, la nécessité de survivre oblige les chevaux dominés à accepter leur position dans la harde et à suivre les chevaux dominants. Les Macédoniens, placent des chevaux dominants à l’avant et à l’arrière afin de faire appel à l’instinct sauvage des chevaux et donc à récréer le système de la harde.
Enfin, la bataille de Chéronée est la première bataille pour laquelle une source antique évoque la présence de sarisses, qui équiperaient ici les cavaliers et non chez les phalangites, ce qui tend à rendre envisageable cette tactique du choc, tandis que les plus anciens vestiges, indiscutablement datés, de pointe de fer de sarisse sont associés à la bataille de Chéronée.
2 août -216 : bataille de Cannes, désastreuse défaite des Romains devant Hannibal, pendant la deuxième guerre punique.
La bataille de Cannes est une bataille majeure de la deuxième guerre punique qui eut lieu près de la ville de Cannes située dans la région des Pouilles au sud-est de l’Italie. L’armée de Carthage dirigée par Hannibal Barca a défait une armée de la République romaine bien plus nombreuse sous le commandement des consuls Caius Terentius Varro et Lucius Æmilius Paullus. Cette bataille est considérée comme l’une des manœuvres tactiques les plus réussies de l’histoire militaire, et en nombre de victimes, la bataille la plus sanglante côté romain (après celle d’Arausio). Considérée comme un chef-d’œuvre tactique, cette bataille est, 22 siècles plus tard, toujours étudiée dans les écoles militaires.
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Après leur défaites successives du Tessin, de la Trébie et surtout du lac Trasimène, les Romains avaient adopté une politique de temporisation mise en œuvre par le dictateur Quintus Fabius Maximus Verrucosus, dit Cunctator (« le Temporisateur »).
Hannibal, lentement affaibli par la guerre d’usure menée par le dictateur, néglige d’engager une bataille rangée contre les forces romaines. Il s’installe dans le Sud de l’Italie. Il perd ainsi l’occasion de forcer les Romains à se battre en plaine alors que leurs légions ne sont pas encore reconstituées à la suite des batailles précédentes, là où il est le plus apte à utiliser son excellente cavalerie.
Du côté romain, on prépare les élections suivantes et, sur fond de conflit entre la plèbe et les patriciens, les consuls sont élus. Paul Émile et Varron sont partisans d’une bataille mettant rapidement fin à la guerre, sous la pression de leurs électeurs. Tite-Live signale que la tactique attentiste commençait à payer et que l’armée carthaginoise était presque à bout de vivres et avait les plus grandes difficultés à se ravitailler. C’est Varron qui commande à Cannes. Sa confrontation au génie militaire d’Hannibal donne un exemple de bataille classique et démontre que les Romains, s’ils ont d’excellentes troupes, manquent de chefs expérimentés.
Les consuls, étant élus chaque année, n’avaient pas le temps de se former au commandement militaire. Rome avait donc mis en place une tactique éprouvée et simple, où le succès de la bataille reposait peu sur la valeur du général et essentiellement sur la discipline et la valeur des soldats romains qui, étant citoyens, défendaient leurs biens.
La bataille de Cannes se déroule à proximité de l’Ofanto en Apulie à quelques kilomètres de la mer Adriatique et à quelques dizaines de kilomètres des premières colonies romaines. La disposition des troupes était toujours la suivante :
- les légions romaines au centre : étant les mieux entraînées, formaient le point fort du dispositif ;
- les légions alliées, moins aguerries, flanquées à droite et à gauche constituaient le point faible du dispositif ;
- La cavalerie, postée en arrière était censée envelopper l’ensemble.
À l’intérieur des légions, les troupes étaient disposées en trois lignes, d’âge et d’équipement croissants.
- Les jeunes recrues, dispersées au sein des différentes manipules étaient équipées de toutes sortes d’armes de jet (jusqu’à la réforme de la légion par Marius, après sa victoire sur Jugurtha en -105, l’armement des légionnaires n’avait jamais été uniformisé) et constituait les « vélites », ils sortaient des rangs avant l’engagement des deux armées et arrosaient l’ennemi de leurs projectiles.
- Les jeunes hommes plus expérimentés formaient la première ligne de bataille : les hastati, les combattants confirmés formaient quant à eux la seconde et étaient appelés principes, ils relevaient la première ligne si celle-ci venait à faiblir.
- La troisième ligne était, elle, formée des vétérans de la légion (triarii) néanmoins trop pauvres pour assurer l’entretien de l’équipement d’un chevalier (surtout le cheval lui-même), et n’était envoyée au combat qu’à cause d’une situation critique, où elle était censée faire la différence.
Au cours de la bataille, après un harcèlement de l’adversaire par des troupes légères, la première ligne s’avançait pour enfoncer les lignes ennemies. Si elle était repoussée, elle reculait en bon ordre derrière la troisième ligne et c’est la deuxième qui prenait le relais. En cas d’extrême nécessité, la deuxième ligne se repliait à son tour derrière la première et les triarii engageaient le combat.
L’infanterie est disposée au centre, sous les ordres du proconsul Servilius. Les cavaliers romains, commandés par Paul-Emile, occupent l’aile droite ; Varron et ses cavaliers alliés prennent place à gauche.
Le Carthaginois étire ses soldats sur une longue ligne de faible profondeur. Il positionne l’infanterie des mercenaires gaulois et ibères au centre du dispositif, en forme de triangle dont la pointe fait face à l’ennemi ; elle est flanquée des deux côtés par ses soldats venus avec lui de Carthage, aguerris par leur victoire à la Trébie ou sur les bords du lac Trasimène, et armés des cuirasses dérobées aux Romains. Sur les ailes gauche et droite, loin du centre, la cavalerie. Sur la gauche, les effectifs ibères et gaulois sont plus nombreux qu’à droite, afin qu’ils puissent repousser rapidement leurs adversaires pour venir ensuite se porter en renfort de l’aile droite.
Le déroulement de la bataille de Cannes est parfaitement connu. Le plan d’Hannibal inspire de nombreux chefs de guerre.
Hannibal, qui est en infériorité numérique dans un rapport d’un pour deux pour ce qui est de l’infanterie, dispose d’un atout majeur, sa cavalerie, qu’il va utiliser avec génie. Les consuls Varron et Paul Émile forment trois immenses rectangles d’environ 25 000 hommes chacun (environ 12 légions) qui se déplacent en ordre. Hannibal oppose donc une seule ligne de fantassins à cette masse.
La bataille peut se décomposer en cinq phases :
- L’infanterie romaine attaque et repousse les mercenaires d’Hannibal. Celui-ci lance alors ses cavaliers qui enfoncent leurs adversaires moins nombreux.
- Les fantassins romains continuent de faire reculer les Carthaginois. Pendant ce temps, une partie des cavaliers d’Hannibal se portent de l’aile gauche au secours de la droite.
- L’infanterie romaine poursuit sa poussée contre les troupes carthaginoises qui forment désormais un arc de cercle, alors que les cavaliers d’Hannibal des ailes droite et gauche opèrent leur jonction.
- Hannibal lance alors ses combattants d’élite sur les ailes de l’infanterie romaine.
- La cavalerie carthaginoise qui a défait les cavaliers romains se retourne enfin sur les arrières de l’armée romaine.
Ce coup de génie tactique provoque en quelques heures l’un des plus grands massacres de l’Antiquité.
Source : WIKIPEDIA
2 août 1511 : mort à 45 ans du corsaire écossais Andrew Barton.
Issu d’une famille de la noblesse anglaise anoblie en 1237, installée en Écosse depuis deux générations, Andrew Barton reçoit une éducation traditionnelle et entre à l’école militaire d’Edimbourg en 1468. Il sort en 1472 et entame alors un voyage vers la péninsule ibérique, et s’installe temporairement à Porto. C’est là qu’il côtoie les milieux aisés portugais, et il se lie alors avec les milieux marins. Cette période sombre de sa vie est méconnue, on sait toutefois qu’il regagne Édimbourg en 1478, où il obtient le cachet de la couronne pour devenir corsaire. Il jette alors son dévolu sur l’Andalousie, et pille les navires marchands à bord de bateaux pirates.
En 1511, Andrew Barton naviguait sur la côte anglaise à la recherche de prix portugais lorsque lui et ses navires, le Lion et Jenny Pirwyn , furent capturés après une bataille acharnée avec Sir Edward Howard et son frère Thomas Howard, 3e duc de Norfolk au large de Kent aux Downs.
L’incident fut rappelé deux ans plus tard dans l’échange de rhétorique à la bataille de Flodden. L’histoire de la bataille navale a été racontée par Raphael Holinshed et dans d’autres chroniques anglaises du XVIe siècle. Dans l’histoire de Holinshed, les Howards ont d’abord fait semblant de s’approcher et de saluer Andrew Barton, mais se sont ensuite engagés dans la bataille, le navire de Barton était la Licorne et il est mort des suites de ses blessures. Les survivants écossais ont été emmenés à Londres et gardés prisonniers dans le logement de l’évêque d’York à Whitehall. Edward Hall a écrit qu’Andrew a encouragé ses hommes pendant le combat avec son sifflet. Hall mentionne que les deux navires ont été amenés à Blackwall le 2 août 1511, et les prisonniers sont libérés après un entretien avec l’ évêque de Winchester , après avoir reconnu leur piraterie.
L’évêque écossais John Lesley a donné un récit similaire de la bataille dans sa chronique. George Buchanan a le détail qu’Andrew Barton a continué à se battre après que sa jambe ait été cassée par un coup de feu et a encouragé ses marins en battant un tambour avant de mourir de ses blessures. Buchanan souligne que les Howard ont navigué sur les instructions d’Henri VIII suite à une représentation par un ambassadeur portugais. Hall a écrit qu’Henry VIII était à Leicester lorsqu’il a ordonné aux Howard de chasser les navires écossais
Une chanson folklorique anglaise lui rend hommage : Sir Andrew Barton.
2 août 1799 : mort à 54 ans de Jacques-Étienne Montgolfier.
Étienne et Joseph de Montgolfier sont les fils d’Anne Duret et de Pierre Montgolfier, papetier de Vidalon dont la manufacture familiale est réputée dans toute l’Europe. Étienne est le 15e enfant d’une fratrie de 16. Il se marie en , avec Adélaïde Bron à Vienne, dont il a eu six enfants. Une de ses filles Adélaïde de Montgolfier sera traductrice.
En 1782, il inventa la montgolfière avec son frère Joseph. Son esprit méthodique et l’intuition de Joseph leur attribue chacun le mérite respectif de la conception de cet aérostat.
Au printemps , il revient à Annonay s’occuper de la papeterie familiale qui, négligée pendant tout ce temps, se porte assez mal. Il continue à s’intéresser aux ballons et fait construire, à des fins scientifiques, une montgolfière par Réveillon. Elle est d’ailleurs utilisée par Jean-François Pilâtre de Rozier, le , où elle bat un record d’altitude de 3 900 m, mais ne peut être récupérée.
De , à , il essaiera avec Joseph et un autre frère, Alexandre, de réunir des fonds pour construire un ballon qu’ils veulent diriger, mais le projet s’enlise.
Le 1er , il est nommé membre associé à l’Académie des sciences.
La première expérience publique, officielle, de Joseph et Étienne a lieu dans la cour du couvent des Cordeliers à Annonay, le , devant les conseillers généraux du Vivarais. Ils font voler le premier ballon à air chaud au-dessus de leur ville. Un ballon de douze mètres de diamètre, de 770 m3, constitué de fuseaux de papier reliés entre eux par des boutonnières, il s’élève à mille mètres, pendant dix minutes, et parcourt 3 km grâce à l’air chauffé avec de la paille enflammée.
L’expérience est répétée à nouveau près de Versailles le , devant le roi Louis XVI et la cour, par les frères Montgolfier, avec un ballon de 1 000 m3 qui monte à 600 mètres et parcourt 3,5 km. Le ballon, auquel est suspendu un panier en osier, emporte avec lui les trois premiers passagers de l’espace : un mouton, un coq et un canard. Tous supporteront le voyage. À son retour, le mouton intègre, sur ordre du roi, la ménagerie de la reine.
Le , dans le faubourg Saint-Antoine, a lieu le premier vol habité à la manufacture royale des papiers peints de la folie Titon. Le premier vol s’élève à 81 m, avec Jean-François Pilâtre de Rozier seul, et le deuxième à 105 m, avec deux passagers : Pilâtre de Rozier et Giroud de Villette, pour une durée 8 minutes et demie. Ces deux vols eurent lieu en captif, c’est-à-dire que le ballon est attaché au sol par une corde solide reliée à une masse suffisamment importante pour le retenir. Il faut un équipier, après l’essai de Giroud de Villette, c’est le marquis d’Arlandes qui sera choisi. Tout est prêt, mais il manque l’autorisation du roi. Ce dernier, qui aurait préférer proposer la vie à deux criminels condamnés à mort volontaires pour l’expérience, se laisse finalement fléchir par Pilâtre.
Le , Pilâtre de Rozier et le marquis d’Arlandes, sont les premiers humains à s’élever au-dessus du sol, à bord d’une montgolfière de 2 200 m3. Devant trois cents personnes, ils partent du parc du château de la Muette, s’élèvent, saluent la foule, survolent Paris au-dessus de la Seine et se posent, 26 minutes plus tard, à la Butte-aux-Cailles, distante d’environ 10 km.
2 août 1834 : naissance à Colmar du sculpteur alsacien Auguste Bartholdi.
2 août 1903 : début de l’insurrection d’Ilinden en Macédoine contre l’occupant turc.
L’insurrection d’Ilinden, également appelée en Bulgarie insurrection d’Ilinden–Préobrajénié, est une révolte organisée contre l’Empire ottoman, préparée et menée par l’Organisation révolutionnaire macédonienne interne-Adrianople, avec le soutien du Comité suprême de Macédoine et d’Andrinople. Le nom du soulèvement fait référence à Ilinden, jour de la fête de Saint-Elie, et à Préobajénié qui signifie « Transfiguration ». La révolte a duré de début août à fin octobre 1903 et a couvert un vaste territoire allant de la côte orientale de la mer Noire aux rives du lac d’Ohrid.
La rébellion dans la région de Macédoine a affecté la plupart des parties centrales et sud-ouest du vilayet de Monastir recevant le soutien principalement des paysans bulgares et dans une certaine mesure de la population aroumaine de la région. Le gouvernement provisoire a été établi dans la ville de Kruševo, où les insurgés ont proclamé la République de Kruševo, qui a été envahie après seulement dix jours, le 12 août. Le 19 août, un soulèvement étroitement lié organisé par des paysans bulgares dans le vilayet d’Andrinople conduit à la libération d’une grande zone dans les montagnes de Strandzha et à la création d’un gouvernement provisoire à Vassiliko, la République de Strandzha. Cela dura une vingtaine de jours avant d’être réprimé par les Turcs. L’insurrection engloutit également les vilayets du Kosovo et de Salonique.
Au moment où la rébellion avait commencé, nombre de ses dirigeants potentiels les plus prometteurs, y compris Ivan Garvanov et Gotsé Deltchev, avaient déjà été arrêtés ou tués par les Ottomans, et l’effort a été annulé en quelques mois. La rébellion était soutenue par des détachements armés qui s’étaient infiltrés dans sa zone depuis le territoire de la Principauté de Bulgarie. Les survivants ont réussi à maintenir une campagne de guérilla contre les Turcs pendant les prochaines années, mais son plus grand effet était que cela a persuadé les puissances européennes de tenter de convaincre le sultan ottoman qu’il devait adopter une attitude plus conciliante envers ses sujets chrétiens en Europe.
Source : WIKIPEDIA
Lire l’article en anglais : « Comment les Macédoniens se sont armés avant l’insurrection ».
2 août 1910 : naissance de Xavier de Scitivaux, Compagnon de la Libération.
Fils d’un officier de cavalerie tué pendant la Grande Guerre, Xavier de Scitivaux nait le à Rosnay dans l’Indre. Il est le frère aîné de Philippe de Scitivaux. Il passe les deux parties de son baccalauréat à Poitiers en 1926 et à Rennes en 1927. Il s’engage dans la marine en jusqu’en 1932.
Il est mobilisé en 1939 et affecté à la base aérienne d’Avord avant d’entrer en école de pilotage à Bourges. Promu caporal, il est ensuite à la base-école de La Rochelle mais quitte celle-ci devant l’avancée des allemands. Refusant la défaite, il embarque le à Saint-Jean-de-Luz en direction de l’Angleterre où il arrive le . Promu sergent-chef au sein des forces aériennes françaises libres, il suit un entraînement dans une Operational Training Unit avant d’être intégré à l’escadrille Topic.
Au début de l’année 1941, il fait partie des six pilotes choisi pour former l’Escadrille française de chasse n°1. Suivant un entraînement à Ismaïlia, il est ensuite envoyé à Tobrouk. Participant à la guerre du désert, il effectue des missions d’attaque au sol sur des convois motorisés allemands. Le , l’appareil de Xavier de Scitivaux est abattu par la Flak. Malgré d’importantes blessures et un atterrissage forcé derrière les lignes ennemies, il parvient à rejoindre sa base après une marche de plus de trente kilomètres en plein désert. Promu sous-lieutenant, il est soigné à l’hôpital d’Héliopolis puis est muté à l’état-major des forces aériennes françaises libres au Moyen-Orient.
Promu lieutenant en 1942, il retourne en Angleterre en pour être affecté au Quartier-Général de l’Air. Puis, après un nouveau passage en Operational Training Unit de juillet à , il rejoint les rangs du Groupe de bombardement Lorraine jusqu’en .
Démobilisé en , il devient gérant d’entreprise, puis prend sa retraite à Saint-Tropez où il meurt le .
- Officier de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération – décret du 23 juin 1941
- Croix de Guerre 39/45 avec palme
- Médaille des Blessés
- Médaille Coloniale avec agrafe « Libye »
- Chevalier du Mérite Syrien
2 août 1914 : Ordre de mobilisation générale.
Déclenchée en réaction aux mesures équivalentes prises par l’Allemagne, la mobilisation française s’est déroulée en 17 jours, du 2 au , comprenant le transport, l’habillement, l’équipement et l’armement de plus de trois millions d’hommes dans tous les territoires français, en métropole mais aussi dans certaines colonies, puis leur acheminement par voie ferrée essentiellement vers la frontière franco-allemande de l’époque.
Un tel événement a eu des conséquences politiques (« l’Union sacrée »), socio-économiques (à cause du départ de la quasi-totalité des jeunes hommes) et bien sûr militaires (le début de la bataille des Frontières). C’est la première fois qu’une mobilisation générale est décrétée en France (en 1870, seule l’armée de métier est mobilisée) ; la seconde fois a eu lieu en 1939. 3 780 000 hommes sont mobilisés en ; au total, durant toute la guerre, environ 8 410 000 soldats et marins français furent mobilisés, dont 7 % de soldats indigènes.
Source : WIKIPEDIA
2 août 1914 : mort du premier soldat français, le caporal Jules-André Peugeot.
Le au matin, le caporal Peugeot et quatre de ses hommes sont en mission de surveillance et arrivent à la maison de Monsieur et Madame Docourt. Le couple vit ici avec ses deux fils, leur fille Adrienne Nicolet et sa petite Fernande sont aussi présentes. Ils prennent une collation quand la fille du propriétaire, partie chercher de l’eau, revient effrayée en criant « Les Prussiens ! Voilà les Prussiens ».
Il s’agit d’un détachement de reconnaissance allemand de huit hommes du 5e régiment de chasseurs à cheval de Mulhouse, commandé par le lieutenant Albert Mayer, 22 ans, qui progresse vers Joncherey en venant de Faverois après avoir violé la frontière française.
Commandant une escouade de la 6e compagnie du 2e bataillon du 44e régiment d’infanterie de Lons-le-Saunier, la mission du caporal Peugeot est de faire barrage et d’empêcher la progression du détachement allemand.
Après avoir sabré, sans la tuer, la sentinelle française postée en avant de l’escouade, Mayer tire trois fois en direction de Peugeot. Bien que blessé par la deuxième balle, le caporal français riposte et atteint le cavalier d’une balle dans le ventre. Revenant sur ses pas, le caporal Peugeot s’affaisse devant la maison des Docourt et meurt à 10 h 07. Quant à l’officier allemand, il est entre-temps atteint d’une seconde balle française qui le frappe mortellement à la tête.
Les deux soldats sont le premier mort militaire français et le premier mort militaire allemand d’une guerre qui ne commença officiellement que le lendemain , jour de la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France.
Source : WIKIPEDIA
2 août 1916 : une déflagration coule le cuirassé italien Leonardo da Vinci.
Le Leonardo da Vinci est un cuirassé de classe Conte di Cavour construit pour la Regia Marina peu avant la Première Guerre mondiale. Dans la nuit du , alors qu’il est amarré dans le port de Tarente, une déflagration le secoue, coulant le navire instantanément. Les causes de l’incident restent incertaines, des saboteurs austro-hongrois ou une explosion accidentelle étant évoqués.
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Le Leonardo da Vinci, qui porte le nom de l’artiste et inventeur, a été construit par les chantiers navals Cantieri navali Odero, dans son chantier de Sestri Ponente, à Gênes. Il a été mis en cale le 18 juillet 1910, lancé le 14 octobre 1911 et achevé le 17 mai 1914. Le navire n’a pas combattu pendant la guerre et a passé la majeure partie de celle-ci au mouillage. L’amiral Paolo Emilio Thaon di Revel, chef d’état-major de la marine italienne, estimait que les sous-marins et les mouilleurs de mines austro-hongrois (K.u.k. Kriegsmarine) pouvaient opérer trop efficacement dans les eaux étroites de l’Adriatique. La menace que représentent ces armes sous-marines pour ses navires capitaux est trop sérieuse pour qu’il déploie activement la flotte. Au lieu de cela, Revel décide de mettre en place un blocus à l’extrémité sud de l’Adriatique, relativement plus sûre, avec la flotte de combat, tandis que des navires plus petits, comme les vedettes-torpilleurs MAS (Motoscafo armato silurante), mènent des raids sur les navires et les installations austro-hongrois. Pendant ce temps, les cuirassés de Revel seraient préservés pour affronter la flotte de combat austro-hongroise au cas où elle chercherait un engagement décisif.
Déployée à la base de La Spezia, dans l’imminence de la Première Guerre mondiale, l’unité est transférée à Tarente, faisant partie de la 1re division du 1er escadron de combat. Le 2 août 1916, le navire se trouvait à son lieu d’amarrage dans la Mar Piccolo de Tarente lorsqu’il a coulé dans le port à la suite d’une explosion, dont la cause a été attribuée à un sabotage autrichien.
En réalité, l’hypothèse du sabotage, qui impliquait également un marchand et un commissaire de la sécurité publique14, ne fut jamais complètement prouvée, et plus tard, il fut également suggéré qu’une charge de cordite avait explosé dans un dépôt de munitions, mais comme il est maintenant clair, il s’agissait d’un malheur semblable à ceux qui se sont produits sur d’autres navires de guerre de l’époque et sur le cuirassé Benedetto Brin en 1915. La cause du naufrage était en fait due à la mauvaise gestion du feu et à la mauvaise stabilité des nouveaux explosifs utilisés pour les charges de lancement et d’éclatement, qui avaient été introduits trop récemment pour que toutes les caractéristiques concernant leur stabilité soient connues, comme l’indique le document anglais CB 1515 (24) – The Technical History and Index, Volume 2, Part 24 « Storage and Handling of Explosives in Warships » (octobre 1919) Chapitre V Explosions in Warships during the War.
Dans l’explosion et dans la tentative de sauver le navire du naufrage, 21 officiers et 228 hommes de son équipage sont morts, parmi lesquels le commandant de l’unité, le capitaine de vaisseau (Capitano di vascello) Galeazzo Sommi Picenardi, qui a succombé à ses brûlures et a été décoré de la médaille d’or de la valeur de la marine.
À la fin de la Première Guerre mondiale, des opérations ont été lancées pour récupérer la coque du cuirassé en vue d’une éventuelle reconstruction. Au cours de ces opérations, le 5 août 1919, le bonnet contenant le drapeau de combat de l’unité est retrouvé par un plongeur. Il était un peu défraîchi et comportait quelques déchirures, mais dans l’ensemble, il était encore en bon état. Le bonnet et le drapeau sont désormais conservés au Sacrario delle Bandiere (sanctuaire du drapeau) de Vittoriano (Monument à Victor-Emmanuel II) à Rome.
Le sauvetage du navire est achevé le 17 septembre 1919 mais le projet de sa réparation est rapidement abandonné et l’unité est officiellement radiée de la Regia Marina le 22 mars 1923, et vendue pour démolition le 26 mai de la même année.
2 août 1917 : le Squadron Commander Edwin Harris Dunning est le premier pilote à poser un avion sur un porte-avions en marche.
Le , dans la rade de Scapa Flow, dans les îles Orkney, le commandant de flottille Dunning réussit le premier appontage sur le HMS Furious, un des premiers porte-avions du monde. Il pilotait un avion de chasse biplan Sopwith Pup.
À cette époque, seule la partie avant du bâtiment était utilisée comme pont d’envol de 61 mètres de longueur. Tandis que le HMS Furious avançait vent debout, Dunning se présenta pour l’appontage, mais il devait contourner la passerelle et la cheminée avant d’atterrir.
Lorsqu’il fut à la verticale du pont d’envol, il coupa les gaz. Il fut aidé lors de la phase finale par une équipe au sol, qui saisit l’appareil et l’immobilisa.
2 août 1934 : mort du maréchal allemand Paul von Hindenburg.
Paul von Hindenburg est un militaire et homme d’État allemand, né le à Posen et mort le au manoir de Neudeck. Du fait de son prestige et de sa longévité, il joua un rôle important dans l’histoire de l’Allemagne.
Après une longue carrière militaire au cours de laquelle il participe, notamment, à la bataille de Sadowa pendant la Guerre austro-prussienne de 1866 puis à la Bataille de Saint-Privat pendant la guerre franco-prussienne de 1870, Hindenburg occupe la scène militaire et politique allemande de 1914 à sa disparition. Lorsque commence la Première Guerre mondiale, il est sollicité par l’empereur Guillaume II. Vainqueur de la bataille de Tannenberg, Hindenburg est nommé chef du Grand État-Major de l’Armée impériale allemande deux ans plus tard, en 1916. Il assumera la position de Generalfeldmarschall jusqu’à la fin du conflit, dirigeant l’Allemagne avec le général Ludendorff, sous la forme d’une dictature militaire.
Auréolé de son prestige militaire que la défaite de l’Empire allemand n’a pas affecté, le maréchal von Hindenburg est élu président du Reich à l’issue du scrutin présidentiel d’avril 1925 ; il succède au social-démocrate Friedrich Ebert, décédé dans l’exercice de ses fonctions. Aisément réélu pour un second septennat, le président Hindenburg n’empêche cependant pas l’ascension politique d’Adolf Hitler, qu’il nomme chancelier du Reich. À sa mort en 1934, Hitler occupera la fonction de président du Reich et s’octroira ainsi tous les pouvoirs de facto, sans pour autant supprimer le poste de jure, puisqu’il sera occupé par Karl Dönitz lors de la dernière semaine du Troisième Reich.
Source : WIKIPEDIA
2 août 1964 : instrumentalisation par la Maison Blanche de « l’incident » du golfe du Tonkin pour entrer en guerre contre le Nord-Vietnam.
Entre le et le , la Maison-Blanche déclare que deux destroyers américains, le USS Maddox et le USS Turner Joy, qui se sont aventurés dans les eaux territoriales du Nord-Viêt Nam, ont essuyé des tirs de la part des Nord-Vietnamiens. Il est établi aujourd’hui que les incidents du golfe du Tonkin ont été instrumentalisés pour permettre une escalade de l’intervention américaine dans le conflit vietnamien. Les « Pentagon Papers » ont révélé que le texte de la résolution a été rédigé par l’administration Johnson plusieurs mois avant que lesdits « incidents » aient lieu.
Ces « incidents » ont donc fourni au président Johnson, successeur de Kennedy à la mort de ce dernier, le prétexte pour faire voter le texte de la résolution par le Congrès américain, qui donne au président le pouvoir de déclarer la guerre sans avoir à demander au préalable, comme l’exige la constitution, la permission du congrès. La Cour suprême, gardienne du respect de cette constitution, refusa de décréter l’anti-constitutionalité de la guerre malgré les pétitions qui lui étaient adressées.
Il lance dès le les premiers raids américains sur les positions du Front national de libération du Sud Viêt Nam (FNL, ou Việt Cộng) au Sud-Viêt Nam et, le , il obtient du Congrès les pleins pouvoirs militaires pour attaquer la République démocratique du Viêt Nam. « On august 7, both houses of Congress, in a rush of patriotism, passed the Tonkin Gulf Resolution, giving president Johnson the authority to take all necessary measures to prevent further aggression. When the Johnson administration was sending large american military forces to Vietnam in later years, it sometimes cited this resolution as giving him the authority to do so. » (Le les deux instances suprêmes, dans un élan de patriotisme, acceptèrent la résolution du golfe du Tonkin, donnant au président Johnson le pouvoir de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire face aux agressions futures. Quand l’administration Johnson a envoyé par la suite d’abondantes forces américaines au Viêt Nam, elle s’est parfois réclamée de cette résolution qui lui en donnait le pouvoir).
Source : WIKIPEDIA
2 août 1990 : déclenchement de l’invasion du Koweït par l’Irak.
L’invasion du Koweït résulte en une occupation irakienne du Koweït pendant 7 mois, avant que le pays ne soit libéré par les forces de la Coalition. Cette invasion, élément déclencheur de la guerre du Golfe, conduit ainsi directement à l’intervention militaire des États-Unis contre l’Irak en .
Le , l’ambassadrice américaine en Irak, April Glaspie, demande au gouvernement irakien les raisons pour lesquelles l’armée irakienne se déploie massivement du côté de la frontière koweïtienne. Elle déclare à son interlocuteur que « Washington, inspiré par l’amitié et non par la confrontation, n’a pas d’opinion » sur le désaccord entre le Koweït et l’Irak, déclarant que « nous n’avons pas d’opinion sur les conflits arabo-arabes ». L’ambassadrice informe Saddam Hussein que « les États-Unis n’ont pas l’intention de commencer une guerre économique avec l’Irak ». Ces déclarations pourraient avoir amené le gouvernement irakien à croire qu’il avait reçu le feu vert des États-Unis pour envahir le Koweït.