Les gangs ont pris appui sur le cyberespace pour évoluer. Les nouvelles technologies de l’information leur ont par exemple permis de gagner en rapidité et de faciliter leur internationalisation. Les membres de gangs utilisent beaucoup les réseaux sociaux, en particulier Facebook et Twitter. Ils y publient des photographies, vidéos, chansons et textes qui répondent à divers objectifs : promotion d’une sous-culture criminelle, stratégie de terreur vis-à-vis des gangs adverses, menaces adressées à la police, tentatives d’influer sur les populations locales, etc. Ces données accessibles sur Internet n’échappent pas aux forces de sécurité qui utilisent désormais des logiciels innovants pour lutter contre la criminalité.
L’auteur
Daniel Ventre est ingénieur d’études au CNRS. Il est titulaire de la Chaire Cybersécurité et Cyberdéfense des Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan. Il a dirigé plusieurs ouvrages dont Cyber Conflict : Competing National Perspectives (Wiley, 2012) et Chinese Cybersecurity and Defense (Wiley, 2014).