Roger Lavenir est né le 8 octobre 1919 à Bois-Colombes.
Il s’engage à 18 ans, en 10/1937, au titre du 8e régiment de cuirassiers de Saint-Germain-en-Laye. 2 mois plus tard il passe au 1er Régiment de spahis marocains à Beyrouth. Spahi de 2e classe en 1939, il stationne au Levant où il participe en 03/39 aux opérations du Kurd Dagh en Syrie avant d’être promu brigadier en 05/1940.
Refusant l’armistice et décidé à combattre, il passe la frontière de Palestine le 30/06/1940 avec le 1er Escadron et rejoint les forces britanniques au Soudan anglo-égyptien. Cela lui vaut d’être condamné par contumace, en 05/1941, aux travaux forcés à perpétuité pour trahison et désertion par le tribunal vichyste de Clermont-Ferrand. Promu au grade de Brigadier-chef en 10/1940, il est dirigé avec le 1er Escadron de Spahis vers la frontière de l’Erythrée et de l’Abyssinie deux mois plus tard.
Il prend part à la campagne d’Erythrée contre les Italiens et combat à Umbrega et à Om Ager où il est cité à l’ordre de l’Armée par le Général Catroux pour avoir « donné son cheval à un spahi blessé (spahi Perrot) dont le cheval était mort » et l’avoir « ramené sous le feu ». Il est présent à Ponte Mussolini le 31/03/1941 lorsque le 1er escadron reçoit la visite du Général de Gaulle. Le 20/04 il quitte le 1er escadron et est dirigé sur Khartoum où il est affecté à la 2e Cie de la 13e DBLE. Il est dirigé sur Port Soudan le 25 avril puis sur Massaoua où il termine la campagne d’Erythrée.
Il est présent au camp de Qastina, en Palestine, le 26/05/1941, lorsque le Général de Gaulle remet les premières croix de la Libération sur le front des troupes.
Il participe à la campagne de Syrie en 06/1941 au sein de la 3e Cie de la 13e DBLE. En 08/1941, il est promu Maréchal des logis et affecté à la 3e Cie légère du désert à Dmeir (Syrie) où il assume les fonctions de chef du 1er Peloton. Le 30/03/1942, dans la région du Safa, attaqué par des bédouins Hassen, il conduit ses groupes de combat avec discipline et un mépris absolu du danger sous le feu croisé des rebelles et dans un terrain extrêmement difficile. Il parvient à empêcher l’encerclement de sa troupe et, après 4 heures de combat, à repousser sans subir de pertes 80 bédouins armés. En 05/1942, il est promu Maréchal des logis-chef.
Il est affecté en 07/1944 à la 1ère CLD à Palmyre avant d’être nommé Adjudant en 01/1945 puis Adjudant-chef en 07/1945. En 06/1945, pendant les événements de Syrie, il prend le commandement du 1er peloton spécial d’automitrailleuses à Homs. Démobilisé en 01/1946, il rejoint la compagnie d’affrètement Daher à Marseille où il effectue l’intégralité de sa carrière civile.
Il est décédé le 31 juillet 2005 à Saint-Maximin (Var) où il est inhumé.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 1er février 1941
• Croix de Guerre 39/45 avec palme
• Croix de Guerre des TOE avec étoile d’argent
• Médaille Coloniale avec agrafe « Erythrée »
• Médaille Commémorative des services volontaires dans la France libre
• Médaille Commémorative de Syrie-Cilicie avec agrafe « Levant »
• Mérite Syrien
IN MEMORIAM – Adjudant-chef Roger LAVENIR, compagnon de la Libération (décédé le 31 juillet 2005)
A VOS AGENDAS !

Stéphane GAUDIN / THEATRUM BELLI interviendra au 3e colloque national de Souveraine Tech le vendredi 12 septembre au Palais du Grand Large de Saint-Malo "RAVIVER LE LIEN ARMÉE-NATION AUTOUR DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE".
Il y évoquera une figure historique (oubliée) du lien Armée-Nation en liaison avec l'art, l'innovation et l'industrie de défense.
M&O 287 de juin 2025
