Saïmi Abdallâh Ben Ahmed est né en 1916 au Douar Tagrourt au sein de la tribu marocaine des Beni Azra.
En 02/1940, il choisit la carrière des armes et signe son premier contrat d’engagement au sein du 103e Goum. Demeurant au Maroc jusqu’en 1942, il poursuit sa formation. Le 8/11/1942, les alliés débarquent en Afrique du Nord. C’est l’opération « Torch » et le début de la campagne de Tunisie.
Le 22/08/1943, au sein de son unité il rejoint le CEF à Oran, où il s’entraîne pendant 4 mois. Le 2/01/1944, il débarque à Naples. Le 22 mai au lendemain de la victoire du Garigliano, dans le région de Pico il se distingue par son allant et son mépris total du danger lors de l’attaque de la cote 728.
Soldat d’une grande valeur, il est cité à l’ordre du régiment. Fin 07/1944, son unité rejoint le 2e GTM en Corse. Le 25 août, au sein du 83e Goum du 3e GTM, il débarque à Sainte Maxime. Après la libération de la Provence, il progresse à travers la vallée du Rhône pour atteindre le Jura puis les Vosges. Fort de son expérience, il sait parfaitement mener l’assaut et accumule les succès. Mais le 10/10/1944, lors de la conquête du col du Xiard au sud de Remiremont, il est grièvement blessé sur la cote 540 alors qu’il met son fusil-mitrailleur en batterie. Cité à l’ordre de la division pour sa bravoure, il est évacué le jour même.
Volontaire pour partir en Extrême-Orient, il rejoint le 8e RTM le 22/03/1947. Le 9 juin, dans le massif montagneux de Chan-Chan, il est cité à l’ordre du régiment. Le 12/12/1947 à Thoi Hoa, il donne l’assaut, abat plusieurs adversaires. Il est cité à l’ordre de la brigade.
Le 2/06/1949 à Ap My Qui, il est cité à l’ordre de l’armée pour son action qui permit au bataillon d’infliger une lourde défaite au Viêt-Minh. Le 4/10/1951, il fait une fois de plus l’admiration de tous à Thaï Binh au Tonkin où il assure courageusement la transmission des ordres du chef de bataillon sur tout le front malgré les tirs violents de l’adversaire.
Cité une fois de plus à l’ordre de la brigade, il accomplit un nouvel exploit le 20/01/1952 au cours de l’attaque du village fortifié de Do-Quan, faisant preuve d’un admirable sang froid au combat. Il est cité pour ses magnifiques qualités de chef de guerre à l’ordre de la division et est promu Adjudant le 1/10/1953.
Le 31 mars 1954 lors des terribles combats du camp retranché de Dîen Bîen Phu, il trouve glorieusement la mort lors d’une contre-attaque sur Eliane 2.
Il est parrain de la 206e promotion de l’École Nationale des Sous-Officiers d’Active de Saint-Maixent.
Sous-officier d’exception, 11 fois cité, figure emblématique des tirailleurs en Indochine, il est un magnifique exemple de service, de bravoure et de dévouement. Il mérite d’être garder en mémoire.
- Chevalier de la Légion d’honneur
- Médaille militaire
- Croix de guerre 1939-1945 avec 2 citations
- Croix de guerre des T.O.E. avec 9 citations (dont 3 palmes)
- Médaille coloniale agrafe « Extrême-Orient »