IN MEMORIAM – Andrée PEEL (née VIROT), résistante-déportée (décédée le 5 mars 2010)

Andrée PEEL – Naissance 3 février 1905 Brest.
Décès 5 mars 2010 – Bristol, Angleterre.

En 1940, celle qui s’appelle encore Andrée Virot a 35 ans. Elle tient un petit salon de beauté en bas de la rue de Siam. Les Allemands entrent dans Brest le 19 juin. Elle accomplit son premier acte de résistance dès les premiers jours en cachant des soldats français. L’appel du général de Gaulle, dont elle a connaissance quelques jours plus tard, la conforte : elle résistera à l’occupant nazi.

Andrée Virot prend les commandes d’une sous-section et joue un rôle d’informatrice auprès des troupes anglaises. Son nom de code, l’agent Rose.

Elle prend alors en charge l’organisation de pistes d’atterrissage improvisées, pour l’aviation britannique et américaine et apporte son soutien à leurs aviateurs. Grâce à elle, ils fuient la France occupée à bord de sous-marins ou de bateaux.

Selon les historiens, l’action d’Andrée Peel aurait permis de sauver la vie de 102 jeunes soldats et d’en aider plus de 20 000. « C’était une période épouvantable. Mais en regardant derrière moi, je suis si fière de ce que j’ai fait et heureuse d’avoir contribué à la défense de la liberté. »

Cela lui vaut, plus tard, une lettre de remerciements de Winston Churchill. Ainsi que de recevoir la « King’s commendation for brave conduct » décernée par le roi Georges VI, et l’« American medal of freedom » du président des États-Unis, Dwight Eisenhower. Le 3 février 2005, alors qu’elle fête ses 100 ans, elle reçoit encore une lettre de la reine d’Angleterre.

Avant ces honneurs, Andrée Virot connaît aussi la Déportation. Quand la Gestapo vise le réseau de résistance de Brest, elle s’enfuit à Paris. Une semaine avant le Débarquement du 6/06/44, elle est arrêtée sous une fausse identité. Direction le camp de concentration de Ravensbrück, puis celui de Buchenwald.

Elle échappe au peloton d’exécution de justesse grâce à l’arrivée des forces américaines. Jusqu’à son décès en 2010, André Peel a toujours conservé un souvenir des camps : l’uniforme gris et bleu rayé qu’elle portait pendant son internement.

Mais l’agent Rose n’a jamais perdu espoir. C’est en souvenir de ce combat qu’une rue de Brest portera désormais le nom d’Andrée Peel. Elle sera située dans la petite voie en impasse qui part de la rampe du vieux Kerveguen, dans le quartier de Saint-Marc.

  • Officier de la Légion d’honneur.
  • Croix de guerre 1939-1945 avec une palme et une étoile d’argent.
  • Médaille de la Résistance française.
  • Croix du combattant volontaire agrafe « 1939-1945 ».
  • Croix du combattant volontaire de la Résistance.
  • Médaille de la déportation pour faits de Résistance agrafe « Déporté ».
  • Médaille de reconnaissance de la Nation agrafe « 1939-1945».
  • Médaille commémorative de la guerre 1939-1945 agrafe « Libération »
  • Médaille de la Liberté (Medal of Freedom des États-Unis)
  • King’s Commendation for Brave Conduct (Grande-Bretagne).
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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