Né le 1er juin 1921 à Bourges (Cher), Camille Leclanché est ébéniste, et sportif de haut niveau au Stade Clermontois. Son surnom dans la Résistance est Buron.
Incorporé aux chantiers de jeunesse en 1941, il retrouve à son retour son travail d’ébéniste et ses activités sportives au Stade Clermontois. Pour échapper au S.T.O. (Service du travail obligatoire) en février 1943, il rejoint le maquis du secteur de La Bourboule, puis le service de sabotage du 1er corps franc d’Auvergne, dirigé par Émile Coulaudon (dit Colonel Gaspard).
Avec Raymond Labaune (dit Irma) rencontré au maquis, il organise l’attentat du journal Le Moniteur, la destruction de voies ferrées, et participe à l’évasion de prisonniers à la gare de Pontmort. Il est nommé chef régional du sabotage du 1er corps franc. Après une première arrestation à Issoire, et une évasion spectaculaire de la prison de Clermont-Ferrand, il est très recherché par les autorités allemandes.
Il est arrêté à La Bourboule avec Raymond Labaune par la police française, le 15 janvier 1944. Livré au Sipo-SD (Gestapo), il est incarcéré à Vichy. Son voisin de cellule et camarade, Léon Garmy, responsable du réseau Résistance Fer, témoigne par écrit des souffrances physiques qui lui sont infligées pendant les interrogatoires. Il est le dernier à le voir vivant alors qu’il est évacué en voiture, inanimé, le 2 mars 1944. Son corps ne sera jamais retrouvé.
Sa sœur Simone Leclanché, agent de liaison, est arrêtée le 3 mars 1944 au siège du Sipo-SD de Vichy, alors qu’elle lui amène du linge, puis est déportée. Son frère Edmond Leclanché, également résistant, prend sa place au service de sabotage du 1er corps franc après sa disparition.
Distinction :
- Légion d’honneur
- Médaille de la Résistance
- Croix de guerre
Postérité :
- Un stade au nord de Clermont Ferrand porte son nom et celui de son frère lui aussi résistant : le stade Camille-et-Edmond-Leclanché.