Pierre Olivier est né le 12 juin 1904 à Paris (7e) de parents industriels. Neveu de Paul Reynaud.
En 1935, il crée sa propre affaire à Fort-Lamy au Tchad. Au moment de la mobilisation, il dirige à Bangui en Oubangui-Chari une importante société d’import-export.
Rappelé en qualité d’officier de réserve au service de l’intendance à Bangui, il est promu Lieutenant de réserve en 05/1940. Il entend l’appel du Général de Gaulle et se rallie avec enthousiasme à la cause de la France libre.
Bien que père de deux enfants et sachant son épouse enceinte, il s’engage dans les FFL dès la fin 08/1940 et prend part à la campagne du Gabon comme responsable du ravitaillement de la colonne Parant.
Maintenu contre sa volonté en AEF, il obtient sur sa demande, en 12/1940, de passer dans l’infanterie coloniale afin de servir dans un cadre combattant. Affecté alors au Bataillon de tirailleurs du Gabon, il est un des artisans de la formation des nouvelles unités de marche d’AEF comme officier adjoint du Commandant Claude Chandon, commandant militaire du Gabon.
Promu au grade de Capitaine en 12/1941, il devient officier adjoint du BTG en charge du 2e bureau (renseignement). Très apprécié pour ses qualités d’organisateur et pour son énergie, il est appelé en 04/1943 à le rejoindre par le Lieutenant-colonel Chandon désormais Commandant militaire du Cameroun. L’essentiel du travail consiste à mettre sur pied de nouvelles unités de tirailleurs pour compléter les effectifs de la Colonne Leclerc qui combat les Italiens en Libye.
Le groupement de N’Gaoundéré auquel il est affecté va constituer l’essentiel d’une deuxième brigade de marche formée à partir des BM n° 13 et n° 14. Cette brigade qui fusionne avec la première brigade de marche du Tchad forme la Brigade mixte de l’Afrique française combattante dont Pierre Olivier prend le commandement de la Cie de garde de Quartier général.
Il quitte l’AEF pour Alger en 08/1944 et, après un stage de parachutisme, rejoint en France, le 25/11/1944, les rangs de la 1ère DFL. Affecté au BIMP comme chef d’une section de pionniers, il prend part à la campagne d’Alsace. En 01/1945, à Herbsheim, à la tête de ses hommes, il travaille sans relâche et coordonne avec sang-froid et dynamisme la défense de la position qui résiste aux Allemands pendant plusieurs jours.
Après la contre-offensive de 01/1945, il part avec son unité en stationnement à Juan-les-Pins. Commencent alors, en 04/45, les opérations de nettoyage des Alpes et du massif de l’Authion. Avec le repli allemand, les unités du BIMP traversent la frontière des Alpes.
Le 29 avril 1945, le capitaine Pierre Olivier est mortellement blessé, par l’éclatement d’une mine dans un petit hameau près de Saint-Ama. Transporté à l’antenne chirurgicale d’Isola, il décède des suites de ses blessures au cours de son transfert à l’hôpital de Beaulieu-sur-Mer.
Dernier officier tué de la 1ère DFL, il a été inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 7 août 1945
• Croix de Guerre 1939-45 avec palme
• Médaille Coloniale avec agrafe « Afrique française libre »
• Médaille commémorative des Services volontaires dans la France libre
IN MEMORIAM – Capitaine Pierre OLIVIER, compagnon de la Libération (décédé le 29 avril 1945)

M&O 287 de juin 2025
