Louis Stien, né le 25 janvier 1923 à Lys-lez-Lannoy et mort le 26 mai 2011 à Louveciennes. Grand Officier de la Légion d’honneur, trois fois blessé au combat.
En 43, il entre dans la Résistance au sein du MLN, et participe à des combats dans le Nord. Puis il intègre la 1re Armée de de Lattre de Tassigny. En 1945 il intègre l’école de Coëtquidan, puis l’EAI à Auvours, dont il sort sous-lieutenant en 04/1947. Il choisit la Légion étrangère et aussi de se porter volontaire pour passer le brevet parachutiste, à Pau, en 05/1947.
Il est d’abord affecté au GPLEM dont le PC est à Agadir. Lui-même est affecté à la Cie basée à Tiznit. En 1948, il est volontaire pour le 1er BEP, qui deviendra par la suite le 1er REP en formation et fait partie des éléments fondateurs, en tant que chef de section dans la 2e Cie.
Le 1er BEP arrive en Indochine en 11/1948. De 12/1948 à 05/1949, la 2e Cie est envoyée sur la RC4, en remplacement de la Cie parachutiste du 3e Étranger du Lieutenant Morin, qui intègre le 1er BEP et le rejoint à Hanoï. La RC4 est déjà surnommée « la route du sang » tant les attaques de convois par le Viet-Minh y sont nombreuses et meurtrières. En 05/1949, la 2e Cie rejoint le reste du bataillon, à Hanoï. Il participe notamment aux opérations d’Hoa Binh, du col de Lung Vaï, de Vinh Yen, de ThatKhé, de Dong Khé.
Blessé lors de l’opération de Thai Binh, en 02/1950, il devient instructeur en tir et armement. En 05/1950, il devient Officier de Renseignement du Bataillon. En 10/1950, c’est l’évacuation de Cao Bang et la bataille de la RC4. Le 1er BEP fait partie de la colonne Le Page, qui est censée se porter au secours de la colonne Charton. Le BEP est presque totalement anéanti, dans une des batailles parmi les plus violentes de la guerre d’Indochine. Il est fait prisonnier le 8/10/1950 et reste prisonnier est détenu pendant 4 ans au camp n° 1 (camp ‘itinérant’, réservé aux officiers). Libéré en 1954, il fait partie des 30 % de prisonniers qui ont survécu à la captivité.
En 07/1955, il est affecté comme Capitaine au 18e RIPC, régiment d’appelés, basé à Pau. C’est donc en Algérie qu’il rejoint son régiment en tant qu’OR. En 09/1955, il retourne à Pau pour le commandement d’une Cie au Centre d’Instruction, au camp d’Idron. Le 1/10/1956 il est muté au 5e bureau à Alger. Le capitaine Stien accepte ce poste pour un an. En 10/1957, il retrouve le 18e RIPC, devenu entretemps le 18e RCP. Il est OR (Officier de Renseignement) pendant 6 mois, puis commande une Cie de combat, la 1re Cie. Le régiment mène des actions dans les Aurès et près du barrage de la frontière tunisienne.
En 10/1958, il est affecté à l’ETAP à Pau : il est responsable du 3e Bureau, puis commandant de la CCS. Fin 60, il demande sa mise en disponibilité de l’Armée, qui lui est accordée en 01/1961.
En 1961, il commence une deuxième carrière dans l’industrie : d’abord chef du personnel chez Breguet à Douai, puis, en 1966, directeur du personnel chez Corona à Valenciennes. Il prend sa retraite en 1980.
IN MEMORIAM – Chef de bataillon (H) Louis STIEN (décédé le 26 mai 2011)

M&O 287 de juin 2025
