IN MEMORIAM – Colonel Jean LE MORILLON (décédé le 3 mars 2009)

Le colonel Jean Le Morillon est un militaire français originaire de Bono (Morbihan), né à Plougoumelen (Morbihan) le 5 février 1920 et mort à Cannes le 3 mars 2009.

Mobilisé dans la Marine nationale, il est en formation de spécialiste radio à Lorient en juin 1940. Il rejoint l’Angleterre et souscrit un engagement dans les Forces françaises libres.

Après une longue enquête et de nombreux interrogatoires, il est admis au Bureau Central de Renseignement et d’Action (BCRA), les services secrets de la France libre et suit une formation complémentaire d’opérateur radio, des cours de sabotage et un entraînement parachutiste. Il accomplit des missions en France occupée en 1943 et 1944.

Chargé de mission de deuxième classe à la Direction Générale des Études et Recherches (DGER), il rejoint le service Action à Calcutta, dont la base est sous contrôle britannique. Il y côtoie notamment le futur ministre des Armées Pierre Messmer- ils logent dans la même chambre.

Membre de la Force 136, il est parachuté au Laos le 26/02/45. Arrêté le 3 avril par la Gestapo japonaise, la Kempeitai, il est torturé et maintenu en détention pendant six mois en tout. Il s’évade le 9 avril puis est repris le 11. Il sera sauvé en 09/45 par le colonel britannique David Smiley, de la Force 136 également, parachuté en Thaïlande le 29/05/45.

Extrait de la nomination de Jean Le Morillon, en 1960, au grade de Chevalier de la Légion d’honneur : « Le 11/09/45, en collaboration avec le colonel Smiley, de l’armée britannique et le lieutenant Klotz, a conçu et réalisé avec une audace exceptionnelle un plan d’évacuation des éléments civils français prisonniers des Japonais à Thakhek (Laos). Le 15 septembre, se faisant passer pour un médecin de la Croix rouge anglaise, s’est rendu en compagnie du colonel Smiley auprès du commandant japonais responsable de la garde des prisonniers. Après des négociations délicates, a obtenu de celui-ci l’autorisation d’évacuer les prisonniers en territoire neutre. Par une difficile manœuvre d’intimidation…il a ainsi réussi à ramener sains et saufs la totalité des Français internés, parmi lesquels figuraient une quarantaine de femmes, une cinquantaine d’enfants en bas âge et une dizaine de religieuses… ».

Après une période de convalescence, Jean Le Morillon reste en Indochine, toujours dans le renseignement, avant de rentrer en métropole.

Par la suite, Jean Le Morillon sert au SDECE, le Service de Documentation Extérieure et de Contre-Espionnage qui succède à la DGER, puis à la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE). Il assure des missions en Afrique (Katanga notamment).

  • Chevalier de la Légion d’honneur (1960).
  • Médaille militaire (1946).
  • Croix de guerre 1939-1945 avec palme (1946)
  • Médaille des évadés.
  • Croix du combattant volontaire 1939-1945.
  • Croix du combattant volontaire de la Résistance.
  • Médaille de la France libre.
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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