IN MEMORIAM – Comte Emmanuel D’HARCOURT, compagnon de la Libération (décédé le 30 juillet 1985)

Le comte Emmanuel d’Harcourt, issu d’une très ancienne famille de l’aristocratie française, est né le 19 novembre 1914 à Thaumiers (Cher) ; son père était général de corps aérien et fut inspecteur général de l’aviation de chasse.

Il obtient une licence de droit et entre à l’Ecole des Sciences politiques. A sa sortie en 1936, il effectue son service militaire dans la cavalerie motorisée comme élève officier de réserve. En 1939, alors qu’il prépare le Grand concours des Affaires étrangères, il est mobilisé comme sous-lieutenant au 18e RD, où il commande le peloton des orienteurs chargé de la DCA.

Promu au grade de Lieutenant en 03/1940, il est très grièvement blessé par une bombe le 23 mai à Neuville Saint Waast. Il doit être amputé de la jambe droite et provoque l’admiration de tous par sa farouche énergie demeurée intacte malgré sa souffrance. Embarqué à Dunkerque, il est hospitalisé en Angleterre le 31/05/1940. Après quelques mois de convalescence, il s’engage, le 4/12/1940, dans les FFL sous le nom d’Amédée d’Ollonde et devient adjoint au chef de service des Relations extérieures et coloniales du QG des FFL à Londres.

Le 29/01/1941, il reçoit la Croix de la Libération à l’occasion de la première attribution de cette distinction en même temps que le capitaine de vaisseau Thierry d’Argenlieu, le gouverneur Félix Eboué, Edmond Popieul et Henry Bouquillard.

En 03/1942, il devient chef du bureau des comités au commissariat national aux Affaires étrangères. Envoyé en France par les services secrets français du BCRA, il débarque le 17/08/1942 près de Narbonne et effectue une mission de liaison avec des personnalités françaises (son père le Général d’Harcourt, Paul Claudel, le commandant Dunoyer de Segonzac, etc.). La mission « Mercure » se termine en 02/1943, date à laquelle il franchit la frontière pyrénéenne ; arrêté, il est interné à la prison de Barcelone jusqu’en 04/1943 puis, arrêté de nouveau, est envoyé au camp de résidence surveillée de Janaba . Libéré le 10/06/1943, il arrive à Londres huit jours plus tard.

Il entre en août 1943 au Secrétariat général du CFLN à Alger. En 06/1944, il fait partie de la délégation du CFLN à Ottawa (Canada).

Attaché d’Ambassade à Ottawa en 1944, il devient secrétaire général adjoint de la Commission permanente du Traité de Bruxelles à Londres en 1948. Conseiller à Copenhague (1950), à Prague (1952) puis conseiller à l’Administration centrale en 1954, il devient, en 1958, Premier conseiller à l’ambassade de France à Varsovie.

Ministre conseiller à Rome (1963) puis ambassadeur de France en Irlande (1969) et en Tchécoslovaquie (1975), il prend sa retraite en 1979.

Il est décédé le 30 juillet 1985 à Gonfreville l’Orcher en Seine-Maritime. Il a été inhumé à la Mailleraye-sur-Seine (76).

• Commandeur de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération
• Grand Croix de l’Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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