IN MEMORIAM – Capitaine François DE LABOUCHERE, compagnon de la Libération (disparu en combat aérien le 5 septembre 1942)

François de Labouchere est né le 18 septembre 1917 à Saint-Jean-le-Vieux.

Passionné d’aviation et très sportif, il apprend à piloter grâce à l’aviation populaire en 1936 et possède rapidement un petit avion personnel. Il prépare l’Ecole de l’Air à Paris, au lycée Janson de Sailly.

Dès la déclaration de guerre de 09/1939, il s’engage naturellement dans l’armée de l’Air comme élève pilote. En stage à l’école de chasse n° 3 à Avord au moment de l’armistice, il suit la retraite de son unité jusqu’aux Pyrénées et, avec une quinzaine de camarades, décide de rejoindre l’Afrique du Nord. Il apprend alors la mort de son père à la tête du 6e Dragons, embarque à Bayonne sur un bateau norvégien. Après une halte à Gibraltar, les élèves pilotes parviennent en Grande-Bretagne début 07/1940.

Arrivé à Londres, il s’engage dans les FAFL et est sélectionné pour servir comme pilote de chasse dans la Royal Air Force où il fait équipe avec son camarade Emile Fayolle. En stage dans la RAF du 30/07 au 10/09/1940, il est promu adjudant et affecté, avec Emile Fayolle, au 85 Squadron, il est promu adjudant. Jusqu’en 12/1940 il remplit 6 missions de guerre avant d’être muté au 249 Squadron.

Avec Emile Fayolle, il est muté quelques jours plus tard au 242 Squadron. Le 23/06/1941, il obtient sa première victoire aérienne en abattant un ME 109. En 07/1941, il envisage, avec 2 camarades, de survoler les Champs-Elysées à bord de 3 appareils et de larguer des fumigènes tricolores le 11/11/1941 mais Winston Churchill y met son veto pour des raisons de sécurité.

Pour éviter d’être mis au repos, malgré la fatigue, il obtient avec quelques camarades d’être maintenu sur place, à Manston, et affecté, le 13/09/1941, au 615 Squadron qui vient relever le 242. Il devient formateur, spécialiste des attaques antinavires ; il est promu lieutenant le 24/09/1941, une semaine après avoir abattu un second Bf 109 et en avoir endommagé 2 autres, dont un considéré comme détruit. Il a également à son actif l’attaque d’une vingtaine de bateaux allemands.

En 11/1941, il rejoint les rangs du groupe de chasse « Ile-de-France » en formation en Ecosse. Fin 07/1942 il est l’un des premiers Français libres à recevoir la Distinguished Flying Cross. Il est promu capitaine le 1/08/1942 et prend la tête de l’escadrille « Versailles ». Il participe à 3 missions lors de l’opération Jubilee sur Dieppe, le 19/08/1942. Dans la journée, il abat un bombardier allemand et en endommage deux autres, mais ce succès est endeuillé par la disparition d’Emile Fayolle au cours de l’opération.

Il compte alors 277 heures de vol en opérations et 85 missions offensives (sans compter les missions défensives) et a remporté 4 victoires aériennes et coulé 25 bateaux lorsque, le 5/09/1942, au retour d’une opération offensive sur la Baie de Somme, il disparaît en combat aérien face à des FW 190. Son corps ne sera pas retrouvé.

• Chevalier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 5 janvier 1943
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
Distinguished Flying Cross (GB)
1939-1945 Star avec agrafe « Battle of Britain » (GB)
Air Crew Europe Star (GB)
War Medal (GB)

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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