Maurice Challe, né le 5 septembre 1905 au Pontet (Vaucluse) et mort le 18 janvier 1979.
Il rejoint, en 1923, l’École militaire de Saint-Cyr et devient sous-lieutenant en 1925. Sorti de l’école il entre à l’École d’Application de l’Aéronautique où il reçoit une formation de pilote. En 32, il est promu capitaine. En 37, il rejoint l’École supérieure de guerre aérienne et termine en juillet 1939 sa formation d’officier d’état-major. À la déclaration de guerre en septembre 1939, il est promu commandant puis sert comme aviateur de l’État-major de la 8e Armée avant d’être chef de section au CQG Air.
En 1940, il participe aux batailles aériennes dans le Nord de la France et il est promu officier de la Légion d’honneur. En juillet 1940, il est détaché à la Commission d’Armistice de Wiesbaden. Après l’armistice de juin 1940, il prend le commandement du groupe de reconnaissance 2/14 à Avignon. Après l’invasion de la « Zone libre » en novembre 1942 et la dissolution de l’Armée d’armistice, il entre dans l’Organisation de résistance de l’Armée, où il intègre le SR « Air », expérience déterminante quand on sait l’importance du renseignement dans toute guerre. Il constitue le réseau François-Villon.
En mai 1944, travaillant sous le nom de code de Guy, il transmet à Londres d’importants documents secrets de l’armée de l’air allemande. Après le débarquement de Normandie et la Libération, il devient inspecteur de la 2e brigade de bombardement.
En 1947, il est muté à l’état-major général de l’armée de l’Air. En 1949, il reçoit, comme général de brigade aérienne, le commandement de l’armée de l’Air dans le protectorat marocain. En 1953, il est nommé directeur de l’École supérieure de guerre aérienne. Promu général de division aérienne, il devient le chef de l’état-major des Forces armées en 1955. Après sa nomination comme général d’armée aérienne, il devient le 1er octobre 1958 l’adjoint-air du général Raoul Salan durant la guerre d’Algérie. Après la mutation du général Salan, il le remplace à Alger le 12 décembre 1958. Les opérations contre le FLN suivent alors ce qu’on appelle le « plan Challe ». En avril 1960, il est rappelé en métropole.
Il est le principal organisateur du putsch des généraux à Alger le 22 avril 1961. Au bout de 4 jours et 5 nuits, il se rend, le coup d’État militaire ayant échoué. Il est emprisonné à Paris à la prison de la Santé. Il est condamné le 31 mai 1961 par le Haut Tribunal militaire à 15 ans de détention et à la perte de ses droits civiques. Il est libéré par anticipation le 22 décembre 1966 et amnistié par le Général de Gaulle en 1968. Il publie ses souvenirs sous le titre Notre révolte.
Il est inhumé au côté de son épouse au cimetière des Saintes-Maries-de-la-Mer.
- Grand-croix de la Légion d’honneur
- Croix de guerre 39–45
- Croix de la Valeur militaire
- Médaille de la Résistance française avec rosette
- Médaille commémorative de la guerre 39–45
- Legion of Merit (États-Unis)
- King’s Medal for Courage in the Cause of Freedom (Royaume-Uni)
- Titulaire de 8 citations.