IN MEMORIAM – Général de corps d’armée Georges BUIS, compagnon de la Libération (décédé le 12 juin 1998)

Georges Buis est né le 24 février 1912 à Saigon (Vietnam), où son père était officier de l’armée de terre.

Après des études aux lycées de Toulon et de Marseille, puis au Prytanée militaire de La Flèche, il entre à Saint-Cyr en 1932. Officier de cavalerie, sous-lieutenant en 1934 puis lieutenant en 1936, il demande, en 1938, à partir pour le Levant. En 1940, il sert au 63e Bataillon de chars de combat stationné au Liban au sein du Corps expéditionnaire du Moyen-Orient .

En 07/1940, après avoir eu connaissance de l’appel du général de Gaulle, il crée à Beyrouth, avec le lieutenant Pierre Blanchet, un journal clandestin diffusé sous la couverture des bulletins de l’Agence Havas. Il s’évade du Liban dans des conditions difficiles et s’engage en 04/1941 dans les FFL à Jérusalem. Il se bat avec la 21e Brigade australienne lors de la campagne de Syrie, puis il est nommé le 5/07/1941, chef de cabinet du général Catroux, commandant en chef et délégué de la France libre au Levant.

Il rejoint à sa demande les forces combattantes en 09/1943. Il est muté finalement au 501e Régiment de chars de combat et est présent au Maroc lors de la fondation de la 2e DB. Il participe brillamment avec elle aux campagnes de France et d’Allemagne. Commandant la 1ère Compagnie de chars du Régiment; il se distingue à Ecouché, Andelot, Chatel et Herbsheim. Il entre le premier, avec le colonel Répiton-Préneuf, dans le « nid d’aigle » d’Hitler à Berchtesgaden.

Chef d’escadron à la fin de la guerre, il part en 08/1945 pour l’Indochine avec le général Leclerc comme chef du 3e Bureau. Directeur de la Sûreté fédérale à Saigon (1945-46), il est ensuite directeur de l’Information à Rabat au Maroc (1947-50) puis attaché militaire en Iran et en Afghanistan (1951-54). Promu lieutenant-colonel en 1953, il commande le 5e Hussards (1955-58), puis, en Algérie, comme colonel, les secteurs de Hodna et de Bougie (1958-61).

Il est nommé, en 1963, général de brigade et commandant de la 3e Brigade blindée (1963-65) puis de la 1ère Division à Trèves et la Zone nord FFA (1966-68). Général de division et directeur des Etudes du CHEM en 1968 et 1969, théoricien du feu nucléaire et de la stratégie de dissuasion, le général de corps d’armée Georges Buis dirige ensuite, jusqu’en 1972, l’Institut des hautes études de la Défense nationale.

Membre du Conseil national de l’Enseignement supérieur et de la recherche en 1971, dans le cadre de réserve depuis 72, il préside la Fondation pour les Etudes de Défense nationale jusqu’en 1977.

Georges Buis est décédé le 12 juin 1998 à Paris. Il est inhumé à Belley dans l’Ain.

• Grand Croix de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération, décret du 24 mars 1945
• Croix de Guerre 1939-45 (5 citations)
• Croix de la Valeur Militaire (3 citations)
• Médaille de la Résistance
• Commandeur des Palmes Académiques


PRINCIPALES PUBLICATIONS :
• La Grotte, Paris 1961
• La Barque, Paris 1968
• Les Fanfares perdues, Paris 1975
• Un Amour à la légère, Paris 1988
• D’un silence à L’autre, Paris 1991

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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