Jean-Gabriel Revault d’Allonnes est né le 13 août 1914 à Louannec dans les Côtes-d’Armor.
Il entre à Saint-Cyr en 1934. Il choisit l’Infanterie coloniale et part en poste en AOF. D’abord au Sénégal au 1er RTS en 1937-38, puis au Niger, au 3e BTS. Il refuse la défaite et, le 22/06/1940, avec 24 hommes de sa compagnie, il passe au Nigeria pour rejoindre les forces britanniques.
Le 25/06, les autorités britanniques les remettent à la disposition de l’administration française et il est incarcéré à Zinder jusqu’au 14/07/1940. Libéré et muté dans un autre territoire, il s’évade vers le Nigeria le 17/07 avec d’autres officiers. Il parvient le 28/08 au Cameroun, au lendemain du ralliement du territoire à la France libre.
Affecté comme officier au 3e RTC, il prend part aux opérations du Gabon. Blessé le 7/11/1940 par un éclat de balle dans les combats de Libreville. En 12/1940, le 3/RTC devient le Bataillon de marche n° 4 dont il commande la 1ère Cie. Avec son unité, il combat en Syrie. Le 10/06/1941, il reçoit une balle d’avion dans le bras, à Ghabareb, et, le 21/06 à Kissoué, un éclat d’obus également au bras.
Affecté ensuite au BM 11, il en commande la compagnie lourde et participe à l’opération sur l’oasis de Giarabud en Libye. En 09/1942, il est mis à la disposition du Général Leclerc et rejoint l’AEF, Bangui puis Fort Lamy au Tchad. Affecté à la 12e Cie du RTST, il prend part à la seconde campagne du Fezzan et de Tripolitaine avec la Force L du général Leclerc de 12/42 à 02/1943. En Tunisie, il prend le commandement de la 12e Cie. En 06/1943, il stationne à Sabratha en Tripolitaine avec le RTST qui prend l’appellation de RMT sous le commandement du Lieutenant-colonel Dio. Il est affecté au 1er Bataillon du RMT. En 09/1943, la 2e DFL, devenue 2e DB dont fait partie le RMT, avant d’aller poursuivre sa préparation en Angleterre de 05 à 07/1944.
Il débarque en France le 1/08/1944 et prend part à la campagne de Normandie. Le 14/08, sous le bombardement de Carrouges, il parvient à sauver de la destruction de très nombreux véhicules avant d’être atteint légèrement par des éclats d’obus. Le 18, il est à nouveau blessé par éclat d’obus à Fleuré au cours d’une mission de liaison.
Il participe à la libération de Paris puis à la campagne des Vosges. 5 fois blessé, 5 fois cité, il termine la guerre en Allemagne.
En 1948, il est promu au grade de Chef de bataillon et commande le 1er RIC avant d’être détaché au SDECE. Il sert en Indochine (1952-54) où il est cité à 2 reprises. Promu colonel, il commande le 43e Régiment blindé des TDM à Offenbourg (1963-64). Général de brigade en 09/1966. Général de division, il commande la 23e DM à Rouen de 1971 à 1972. Il est nommé, en 04/1974, général de corps d’armée avant de prendre sa retraite.
Il est décédé le 28 mai 1994 à Pagney dans le Jura où il est inhumé.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 29 décembre 1944
• Grand Croix de l’Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Croix de Guerre des TOE (2 citations)
• Croix du Combattant 39/45
• Médaille des Evadés
• Chevalier du Mérite Maritime
• Médaille Coloniale avec agrafes « AFL », « Libye », « Fezzan-Tripolitaine », « Tunisie », « E-O »
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Médaille Commémorative d’Indochine
• Military Cross (GB)
• Officier de l’Ordre National du Vietnam
• Croix de la Vaillance avec Palme (Vietnam)
• Commandeur du Nicham Iftikar (Tunisie)
• Officier de l’Etoile Noire (Bénin)
• Commandeur de l’Ordre du Muno (Togo)
IN MEMORIAM – Général de corps d’armée Jean-Gabriel REVAULT D’ALLONNES, compagnon de la Libération (décédé le 28 mai 1994)

M&O 287 de juin 2025
