Jacques Voyer est né le 27 décembre 1922 à Marseille. Son père était inspecteur général des Télécommunications.
Elève au lycée de Toulon jusqu’en 1940, il se destine au sacerdoce. Il est trop jeune pour être mobilisé en 1939 mais, entendant l’appel du général de Gaulle, il décide de rallier l’Angleterre. Le 22/06/1940, il embarque sur un cargo italien à Marseille, qui déroute vers Gibraltar. Le bâtiment rallie ensuite Liverpool le 15/07. Le 27/07, il s’engage dans les FFL et est envoyé à Aldershot.
Nommé première classe le 1/01/1941 et il est affecté au bataillon de chasseurs de Camberley pour une formation militaire, puis à l’école des transmissions. En juin, il est nommé sergent-radio et intègre les services de renseignement de la France libre le 5/08/1941. Détaché à l’Intelligence Service, il suit un stage de 3 mois en radio clandestine, codage, parachutage. Il est alors désigné comme opérateur-radio du petit réseau Cartwright de l’Intelligence Service, avec le pseudo d’Émeraude.
Mis en relation avec Pierre-Jean Herbinger, chef du réseau de renseignement Mithridate, il est employé par ce dernier, mais comme agent de liaison du réseau sur la Côte d’Azur et en Corse pendant 1 an.
En 10/1942, il rejoint le réseau Action Ali-Tir du BCRA comme opérateur radio.
Pendant cette période, Voyer recueille des renseignements à Vichy. En novembre, il est rattaché au réseau Sol d’Eugène Bornier à Saint-Étienne.
En 02/1943, il échappe à une descente de police et est transféré en Auvergne. Le 20/04/1943, il est rapatrié en Angleterre par opération aérienne. Muté à l’infanterie de l’Air en Grande-Bretagne, il intègre la section R du BCRA le 1/10. Volontaire pour une action clandestine, il fait partie du plan Sussex et est parachuté en 04/1944 à Ruffec-le-Château. Il dirige l’équipe Vitrail en Eure-et-Loir et transmet d’importants renseignements au commandement allié.
Le 10/06/1944, il est interpellé par des policiers allemands près de Chartres, blessé et emprisonné. Torturé pendant plus de 2 semaines, il ne parle pas. Condamné à mort pour espionnage, il est fusillé le 27 juin 1944.
Sa dépouille a été transférée au cimetière de Toulon en 1949.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (3 palmes)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
• Distinguished Service Cross (USA)
