Jean-Pierre Levy est né le 28 mai 1911 à Strasbourg en Alsace.
Il est mobilisé le 24 août 1939 comme lieutenant et démobilisé en août 1940. Il entre dans la résistance à Lyon dès septembre 1940 et participe aux activités du groupe France-Liberté, à partir de janvier 1941, en rédigeant et diffusant des tracts antiallemands. Co-fondateur en 1941 du mouvement Franc-Tireur, il en devient le chef national.
Le journal clandestin est diffusé tous les mois, passant d’un tirage de 5 000 exemplaires en novembre 1941 à 150 000 en août 1944. il organise le mouvement en différents services : renseignement, parachutage, et groupes francs. Il crée également un service social, et prend des contacts avec les représentants de la France libre et les autres mouvements de résistance de la zone sud.
Il est interrogé par la police le 15 octobre 1941 à cause de l’imprudence d’un de ses agents à Clermont-Ferrand, sans suite. Un an plus tard, il est arrêté à Lyon et libéré grâce au courage d’un de ses co-inculpés qui le disculpe en prenant sur lui toute la responsabilité de l’affaire.
Arrêté le 24 décembre 1942, il est relâché par erreur mais doit entrer dans la clandestinité en quittant toute activité officielle. En février 1943, il participe à la création des MUR avec les mouvements Combat et Libération.
Après 2 tentatives infructueuses de départ pour Londres sur convocation du Général de Gaulle (dont une en septembre 1942 avec Jean Moulin) il rejoint la Grande-Bretagne mi-04/43 par une opération aérienne. Son séjour à Londres est prolongé de 2 mois à la suite d’un accident au cours d’un entraînement parachutiste à Wilmslow. Il est ramené par opération aérienne dans la région de Lyon, le 25 juillet 1943.
Arrêté le 16 octobre à Paris, il est incarcéré à la prison de la Santé pendant 8 mois. Il est libéré par un groupe franc des MUR, durant son transfert à Fresnes, le 12 juin 1944. Il reprend alors ses activités clandestines jusqu’à la libération.
De 1944 à 1946, il est commissaire provisoire auprès de l’Office professionnel des industries du cuir avant de faire une brillante carrière dans l’industrie. Directeur des industries textiles et des cuirs (1947-1949), il dirige ensuite les Industries diverses et des textiles (1949-1970). Inspecteur général de l’industrie en 1956, il est de 1957 à 1964, administrateur des Houillères du bassin d’Auvergne puis, de 1965 à 1971, administrateur de la Régie nationale des Usines Renault. Administrateur de l’Office national des Forêts (1968-1972), il est conseiller d’Etat en service extraordinaire (1970-1974) puis président du conseil d’administration du CNEXO (1971-1975) et président des jurys de l’Ecole des HEC et de l’Institut supérieur des affaires (1972-1978).
Il est décédé le 15 décembre 1996 à Paris où il a été inhumé.
• Grand Croix de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 24 mars 1943
• Grand Officier de l’Ordre national du mérite
• Croix de guerre 1939-45 (1 citation)
• Médaille de la Résistance
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Officier du mérite agricole
• Commandeur du mérite commercial
• Commandeur du mérite artisanal
PUBLICATION
Mémoires d’un Franc-tireur. Itinéraire d’un résistant (1940-1944), Editions Complexes, Paris 1998.