Paul Schmidt est né le 22 septembre 1917 à Bayon en Meurthe-et-Moselle.
Il effectue une préparation militaire élémentaire et s’engage par devancement d’appel à Metz en 10/1937 au 6e BCA à Grenoble. Il est nommé sergent en 03/1938. A la déclaration de guerre, il reste affecté au 6e BCA et, en 04/1940, il embarque avec le corps expéditionnaire français pour la Norvège. Après Narvik, où il a subi de graves engelures aux mains, il rejoint la Bretagne le 15/06/1940 avant d’être évacué sur l’Angleterre trois jours plus tard.
Arrivé à Londres et après avoir été soigné, il s’engage dans les FFL. Affecté au Bataillon de chasseurs de Camberley à la fin 08/1940, comme sergent-chef faisant fonction d’adjudant de compagnie, il est muté, en 08/1941, au Service de renseignement de la France libre, service qui deviendra le BCRA. Paul Schmidt, alias « Kim », volontaire pour toutes les missions spéciales, s’entraîne à la fin de l’année 1941 dans le Hampshire avant d’être envoyé en France où il est parachuté le 4/06/1942, avec son radio Gérard Brault (Kim W) près de Montluçon en qualité d’officier de liaison. Sa mission (Mission Crab) est d’organiser les parachutages pour les formations paramilitaires du mouvement « Libération-Sud », d’instruire ces équipes et de contribuer à l’exécution de divers sabotages.
En 11/1942, il se voit confier par « Max », c’est-à-dire Jean Moulin, la responsabilité du Service des opérations aériennes et maritimes dans les régions R5 (Limoges) et R6 (Clermont-Ferrand).
Arrivé à Paris à la mi-03/1943, « Kim » succède en mai à Jean Ayral (alias « Pal ») en devenant le chef national du BOA. A ce titre il est chargé de l’organisation des parachutages en zone nord ; il est également chef du BOA Centre et est directement chargé d’un territoire comprenant 27 départements qu’il parcourt en prenant les contacts nécessaires et en procédant personnellement au recrutement de ses chefs départementaux et des comités de réception
Le 13/09/1943, sa sécurité se trouvant très gravement compromise, il regagne Londres par une opération aérienne depuis le terrain « Gide » à Rivarennes en Indre-et-Loire avec son épouse Françoise qui est aussi sa secrétaire dans la résistance. En Angleterre, il est affecté au Service d’action du BCRA, en 12/1943 il est nommé lieutenant. En 10/1944, il rentre en France et est muté à la Direction générale des études et recherches où il s’occupe de la liquidation des réseaux. En 06/1945, il est promu au grade de capitaine avant d’être démobilisé en 02/1946.
Lieutenant-colonel de réserve.
Il est décédé le 30 juillet 1983 à Port-Blanc dans les Côtes-d’Armor. Il a été inhumé à Penvenan, au cimetière de Port-Blanc.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 24 mars 1945
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Officer of the British Empire
• Croix de Guerre Norvégienne
• Chevalier de l’Ordre de Saint Olaf (Norvège)
• Officier de l’Ordre de Léopold (Belgique)
• Croix de Guerre Belge
IN MEMORIAM – Lieutenant-colonel Paul SCHMIDT, compagnon de la Libération (décédé le 30 juillet 1983)
A VOS AGENDAS !

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Il y évoquera une figure historique (oubliée) du lien Armée-Nation en liaison avec l'art, l'innovation et l'industrie de défense.
M&O 287 de juin 2025
